Vous avez compris que c’est lui qui sème la zizanie dans votre vie : l’enfant intérieur ! Il peut même provoquer des cataclysmes autour de lui, s’il joue dans le camp des Trous noirs affectifs* ou vous projeter dans d’immenses tourments où vous perdez toute dignité, quand il est du côté des Desperados*. Il peut même alterner d’un rôle à l’autre ! Comment guérir son enfant intérieur ? La psychothérapie vous dira de le chouchouter, le dorloter, le rassurer : est-ce la bonne stratégie ? Peut-on convaincre un tout jeune enfant terrifié que tout ira bien, alors qu’il est totalement paniqué ? Et s’il s’agissait plutôt de ramener cet enfant intérieur terrorisé dans un passé où il sera en sécurité, pour vous permettre de reprendre votre croissance affective où elle s’est arrêtée ?
Pour commencer, faisons la différence entre « enfant intérieur » qui rime avec « peurs » dont il faut vous débarrasser et « âme d’enfant » qui est la capacité à s’amuser et à s’émerveiller et qu’il est précieux de conserver. Le terroriste, c’est bien l’enfant intérieur qui est resté bloqué dans sa croissance affective et se manifeste dans certaines sphères de votre vie, voire toutes pour certains. Comment se manifeste-t-il ? Vous avez peur de toutes sortes de choses et, en priorité, de la solitude, du rejet, de l’abandon, de l’injustice, de la trahison et de l’humiliation (Lise Bourbeau). Plus vous en avez peur, plus vous vous mettez dans des situations qui provoqueront ces cinq blessures de l’enfance. Et plus on joue de la harpe sur vos cinq cordes désaccordées et sensibles, plus vous vous enfoncez dans des comportements irrationnels et dysfonctionnels. Vous êtes en dépendance affective et émotive : le vide dû à des carences dans l’enfance (manque de reconnaissance, affection et protection) vous pousse dans des compulsions (alcool, drogue, nourriture, sexe, jeu, etc.), dans la soumission ou la domination envers d’autres êtres humains pour terminer pour certains en anxiété, burnout, dépression, suicide ou meurtre. Quand je vous dis que l’enfant intérieur est un terroriste terrorisé ! Votre niveau de déséquilibre dépend de la profondeur de vos blessures infligées dans l’enfance et des événements malheureux survenus au fil du temps, en plus des personne qui vous ont encadré et malmené.
Jalousie, caprices, peur de tout ou de rien, colère, bouderies, chantage affectif, mauvaise foi, mensonges, tromperie, déloyauté, trahison, méchanceté, aigreur, critiques, vengeance, volonté de faire mal, culpabilité et irresponsabilité, mesquinerie, etc. sont autant de comportements dus à l’enfant intérieur en situation de survie. S’il est responsable d’une grande majorité de vos comportements déplacés, cela constitue une explication, mais en aucun cas une excuse. La fatigue peut également être responsable d’impatience et d’irritabilité : empêchez donc le Dalaï-lama de dormir pendant deux jours et deux nuits et vous verrez s’il garde sa sérénité. Manquant d’énergie, tout être humain est irritable, vulnérable et peut devenir agressif. Quand je reviens d’une tournée en Europe, (vivant au Québec), entre décalage horaire, plus d’alcool et de nourriture, pas le temps de faire du sport, faire et défaire ma valise pour aller d’un hôtel à l’autre, toujours en représentation, au retour, je prends une semaine de vacances pendant laquelle je ne veux voir personne, ni parler à personne : je recharge mes batteries. Vous le sentez quand c’est l’enfant intérieur qui prend les commandes plutôt que la fatigue qui vous nuit : vous réalisez que vous n’êtes plus adulte face à une situation précise, mais plutôt un enfant démuni. Prenez la peur de la solitude : la solitude n’a jamais tué personne sinon, tous les célibataires seraient morts et on ne pourrait plus jamais former aucun couple ! Il faut souffrir de dépendance affective pour être terrifié par la solitude, anéanti par la rupture et prêt à tout et n’importe quoi pour garder dans votre entourage des personnes (pas seulement en couple) qui vous font souffrir, voire vous détruisent à petit feu.
Maintenant que vous savez pourquoi vous avez un passager clandestin (l’enfant intérieur) qui prend les commandes de votre avion pour vous envoyer dans la mauvaise direction, la question que vous vous posez est : comment je m’en débarrasse ! Parce qu’effectivement, il faut vous en débarrasser. Bien sûr, le mot paraît violent, cependant, vous conviendrez qu’il ne doit plus jamais prendre le dessus et vous laisser, vous l’adulte, piloter votre vie. Aucune violence dans la démarche puisque je vous propose de le renvoyer dans un passé où il sera heureux. Et s’il est heureux dans le passé, il grandira donc dans un environnement épanouissant qui lui permettra d’être un adulte en pleine possession de ses moyens. Mais comment fait-on ça ? Grâce au cerveau qui est très puissant et à deux éléments qui le forment : l’amygdale et l’hippocampe. C’est le siège des expériences et des apprentissages : des techniques particulières (en plus de celles que j’ai créées) permettent de restaurer et développer votre confiance et votre estime de vous. C’est tout à fait scientifique, aucune magie, mais ça peut faire des miracles ! Je n’entrerai pas plus dans les détails des techniques qui vous permettront de reprendre votre vie en main, cependant, il est important que vous sachiez que, tel un muscle ou un nouvel apprentissage, confiance et estime peuvent se renforcer pour vous faire accéder à une vie sereine et épanouie, comme je l’ai fait. Et je reviens de loin ! Alors, pensez-vous toujours qu’il faut dorloter et chouchouter l’enfant intérieur, terroriste terrorisé, ou plutôt le replacer dans un passé agréable qui lui permet de croître en toute sérénité, afin de faire de vous un adulte épanoui ? Quelles soient vos blessures, si vous êtes déterminé à vous reprendre en main, vous réussirez ! Alors, prêt à « grandir » ?!
*Trou noir affectif/Desperado : cf. « Le syndrome de Tarzan » (Béliveau éditeur)