Essai routier complet: Subaru Outback 2010

Le nom Outback a toute une réputation chez Subaru. Depuis 1997, les versions plus robustes de la Legacy portent ce nom. À l’origine, Subaru avait conçu l’Outback pour concurrencer les compagnies qui lançaient des véhicules utilitaires sport. Subaru n’ayant pas les moyens financiers pour faire de même, elle se servit des éléments qu’elle possédait déjà soit la Legacy et sa renommée dans le domaine de la traction intégrale. Ce fut le coup de cœur instantané et c’est pourquoi Subaru y va toujours avec prudence lors des refontes de ce modèle afin de ne pas choquer les acheteurs. De ce point de vue, c’est un succès puisque l’usine d’assemblage située en Indiana peine à fournir à la demande.

Autant cette nouvelle silhouette n’est pas bien adaptée à la Legacy, autant elle sied bien à l’Outback. Les phares surdimensionnés, la calandre proéminente, les renflements d’ailes et la garde au sol plus haute donne un air costaud à l’ensemble. D’ailleurs, cette garde au sol est plus haute que celle de plusieurs VUS conventionnels. Trois modèles composent la gamme Outback pour 2010 : PZEV, 2.5i et 3.6R chacun offrant différents groupes d’équipements. Toutes les versions sont des familiales et la version berline d’il y a quelques années ne sera pas de retour. C’est la version 3.6R Limited qui m’a servie de banc d’essai et je peux vous dire que c’est toute une voiture.

On prend place aisément à l’intérieur de la Subaru Outback 2010. Les sièges sont confortables autant à l’avant qu’à l’arrière et l’espace pour la tête et les jambes est ample. J’aurais toutefois apprécié plus de support latéral surtout avec les sièges en cuir. La position de conduite plus haute donne l’impression de dominer la route. Il est facile de trouver une bonne position de conduite. Le volant se prend bien en main et est ajustable en hauteur et en profondeur sur tous les modèles. Les cadrans sont très clairs avec chiffres blancs sur fond noir et leurs centres gris bleuté font bel effet. À gauche, on retrouve un petit cadran très original qui indique si on se sert de l’accélérateur adéquatement. Il s’agit de la consommation d’essence instantanée. C’est une façon originale de vous conseiller sur votre façon de conduire. Tous les modèles possèdent les commandes audio et celles du régulateur de vitesse au volant. Le groupe Limited offre une chaîne stéréo Harman-Kardon de 440 watts avec chargeur de 6 CD et neuf haut-parleurs incluant un caisson de graves. Un peu difficile à ajuster mais il produit un son de qualité. Au bas du système de son est situé la connectivité Bluetooth très efficace et qui a détecté mon téléphone cellulaire facilement. Si votre Outback n’a pas le Bluetooth, on retrouve un vide-poches à cet endroit. Certains modèles comme la Limited ont droit à la climatisation bizone, une fonction qui s’ajuste facilement pour que votre passager soit aussi confortable que vous. Le tableau de bord est toujours en plastique dur mais des appliques fini bois sont intégrées au tableau de bord du modèle Limited pour un effet plus chic.

Évidemment, pour un propriétaire d’Outback, ce qui est important c’est aussi l’espace cargo. Vous serez donc heureux d’apprendre que cet espace est plus grand que dans la génération précédente lorsque la banquette arrière est en place. Si vous abaissez la banquette, vous venez de doubler votre espace de chargement passant de 972 à 2 019 litres. Le seuil de chargement est toutefois élevé mais le plancher est parfaitement plat. Une autre belle attention de Subaru est ce tapis de caoutchouc de série sur la Limited et en option sur d’autres modèles. Il vous permet de charger des objets souillés sans salir la moquette ou d’aller à la plage sans que la moquette soit remplie de sable. Lorsqu’il est sale, vous le retirez et le lavez avec un boyau d’arrosage. C’est simple comme bonjour! Sous le plancher de la soute à bagages, Subaru a aménagé un coffre pour y ranger des objets comme un bidon de lave-vitre ou des câbles de survoltage. Son seul défaut est d’être en styromousse et donc, d’être fragile. Des barres transversales articulées sont maintenant intégrées aux longerons de toit afin de rendre cet accessoire plus pratique.

En plus de la légendaire traction intégrale symétrique à prise constante sur tous ses modèles, la Subaru Outback 2010 offre deux choix de motorisation : un quatre cylindres boxer de 2,5 litres de 170 chevaux et un six cylindres boxer de 3,6 litres et 256 chevaux emprunté au Tribeca. Le quatre cylindres peut être contrôlé par une boîte manuelle à six rapports ou par une CVT avec palettes au volant. Le six cylindres, quant à lui, doit se contenter d’une transmission automatique à cinq rapports avec palettes au volant. Ce qui est spécial avec ce mode séquentiel, c’est qu’il ne peut pas être contrôlé par le levier de vitesse mais seulement avec les palettes. Ce qui est sûr, c’est que son utilité est aussi douteuse que sur les modèles de la concurrence. Les freins sont à disques aux quatre roues sur tous les modèles et chacun profite de l’antiblocage ABS. Le frein à main est désormais électronique. Donc, plus de grand levier à tirer mais un simple petit levier à gauche du volant. La suspension est un bon compromis étant donné la garde au sol plus haute. Il est évident que ce n’est pas une voiture de course et il faut prendre les courbes plus serrées intelligemment. Toutes les Subaru Outback 2010 roulent sur des pneus 17 pouces ContiProContact de Continental.

Bizarrement, quelques semaines auparavant, l’essai de la Subaru Legacy ne m’avait pas enthousiasmé outre mesure. C’était une bonne voiture mais certains détails m’agaçaient. L’essai de la Subaru Outback 2010 m’a prouvé que l’on peut améliorer considérablement une voiture en corrigeant ces petits détails. La silhouette est plus équilibrée grâce aux pneus plus grands et probablement la garde au sol plus haute. Bref, la voiture semble plus homogène que sa consœur plus « normale ». Elle est également plus chère mais elle conserve mieux sa valeur de revente. Il vous faudra donc faire des choix en fonction de votre budget. Si j’avais un budget confortable, je choisirais l’Outback sans hésiter…

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