Essai routier complet: Nissan cube 2010

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Dans la jungle automobile actuelle, les manufacturiers doivent faire des pieds et des mains pour se renouveler constamment. C’est ce qu’avait fait Honda, il y a quelques années en dessinant l’Element, un petit VUS aux formes cubiques sans compromis: on aimait ou on n’aimait pas! Quelques années se sont écoulées avec son lot de nouveaux modèles aux formes aérodynamiques qui finissent tous par se ressembler. Puis les cubes sont de retour! Après la Kia Soul, que l’on peut classer dans ces véhicules aux formes particulières, voici le Nissan Cube qui sera suivi plus tard cet automne du Scion xB, la nouvelle marque de Toyota. C’est le Nissan Cube qui a retenu mon attention pendant une semaine, un véhicule qui a au moins le mérite de faire tourner les têtes.

Le Nissan Cube est offert en trois niveaux d’équipements soit S, SL et S Edition Kröm. Sa silhouette extérieure est vraiment spéciale et ne plaira surement pas à tous mais elle suscite la curiosité à coup sûr. En fait, son nom ne ment pas et ses formes sont les plus cubiques du marché. C’est aussi le seul véhicule asymétrique sur le marché car il n’y a pas de pilier D apparent du côté passager. L’Edition Kröm que j’ai essayée est encore plus radicale, particulièrement à l’avant où la calandre Nissan est remplacée par d’énormes barres chromées en plus de deux barres chromées qui traversent le pare-choc avant. C’est un peu chargé pour une silhouette que plusieurs ont déjà de la difficulté à accepter. Un joli aileron arrière tente de nous faire croire que le véhicule pourrait avoir des prétentions sportives. N’y croyez pas trop!

L’accès à l’habitable du Nissan Cube 2010 est facile grâce aux larges portières qui donnent l’impression d’entrer dans un réfrigérateur. À l’intérieur, ce qui nous surprend, c’est l’espace pour la tête. On pourrait presque porter un chapeau haut-de-forme! De plus, vous remarquerez qu’on a joué à fond la carte du design avec la lumière du pavillon qui fait des vagues, à la manière d’une goutte d’eau. Assis au volant, j’avais l’impression de conduire une vieille Econoline tellement le pare-brise est à la verticale. Le tableau de bord est également « design » avec un dessin ondulé auquel on a ajouté un bloc pour les cadrans. Ceux-ci sont de design jeune et allumés en permanence avec couleur bleu pâle et blanc et l’ordinateur de bord conventionnel de Nissan de couleur orange a été ajouté au centre des deux cadrans. Très clair et agréable à l’oeil. Mon coup de coeur va au porte-gobelet situé à gauche des cadrans. Je le trouvais insignifiant au début de la semaine pour finalement m’apercevoir qu’il est beaucoup plus pratique que ceux situés au sol qui, eux, sont beaucoup trop bas pour être accessibles facilement en conduisant. Les sièges sont confortables à l’avant comme à l’arrière mais accrochez-vous au volant lors d’un virage serré car ils n’offrent que peu de support latéral. Mis à part le système audio, toutes les commandes ont un style bien spécial. Les commandes de climatisation (automatique dans la Kröm) sont toutes placées dans un grand cercle au centre de la planche de bord avec affichage central. Cette disposition bien différente des normes se révèlent facile à opérer. Le système audio Rockford-Fosgate comprend toutes les sources audio modernes comme la prise USB avec interface iPod à l’écran. Seule la radio satellite manque à l’appel. Pour la qualité du son, c’est plutôt fait pour les jeunes et ça peut jouer fort avec les six haut-parleurs en plus du caisson de graves encastré dans la portière arrière. L’écran de 4,3 pouces sert aussi pour l’image de la caméra de recul. L’ensemble des commandes, quoique plus stylisés que la norme, sont ergonomiques. Je mets toutefois un bémol sur la tirette du volet d’essence collée sur celle d’ouverture du capot au bas du tableau de bord. Ne vous trompez pas, vous risquez d’être surpris.

La soute à bagages est de bonne grandeur pour ce type de véhicule mais le seuil est très haut. De plus, impossible d’obtenir un plancher plat car seul le dossier de la banquette se replie donnant un plancher à deux paliers. Autre particularité: la porte s’ouvre comme un réfrigérateur, de droite à gauche et l’ouverture est très grande.

Côté mécanique, pas de surprise puisque le Cube est construit sur la plate-forme de la Nissan Versa. Le moteur 4 cylindres de 1,8 litres est donc le seul choix possible et il produit 122 chevaux pour 127 lb-pi de couple. Deux transmissions sont au programme. D’abord, une boîte manuelle à six rapport équipe le modèle S de base. Les autres versions, y compris la Kröm, héritent de la transmission CVT Xtronic de Nissan. Ce type de boîte équipe la majorité des modèles Nissan et après en avoir essayé plusieurs, il me semble que la CVT a de la difficulté à gérer les petites puissances. Dans le Cube, le moteur hurle durant les fortes accélérations parce que le régime-moteur frôle les 5 000 tours/minute lorsqu’on veut doubler un autre véhicule ce qu’on ne ressent pas dans une Maxima, par exemple. Sinon, si on ne recherche pas la performance à tout prix, ce groupe moteur-transmission est très bien et économique. Les freins sont à disques à l’avant et tambours à l’arrière. Aucune autre possibilité. Par contre, tous les dispositifs d’aide au freinage sont en équipement de série, y compris l’antiblocage ABS. Même avec la présence de tambours à l’arrière, le freinage est puissant en usage normal. La direction est à crémaillère à assistance variable selon la vitesse et elle m’a semblé légère à quelques occasions. La suspension est indépendante aux quatre roues et puisque la puissance est plutôt limitée, c’est le confort qui prime. Les versions S roulent sur des pneus de 15 pouces tandis que les versions SL et Kröm profitent de 16 pouces qui ont d’ailleurs un effet bénéfique sur la silhouette.

Et voilà! Je croyais avoir affaire seulement à un gadget publicitaire en essayant le Nissan Cube 2010. C’est vrai en partie mais le Cube a des qualités non-négligeables comme une fraicheur de design rare et beaucoup d’espace, du moins en hauteur. La conduite est agréable, si on peut survivre à la transmission CVT, et je voyagerais avec ce véhicule utilitaire urbain sans problème, à condition de ne pas avoir de passagers arrière. Son espace utilitaire n’est pas très modulable mais de bonnes dimensions. Et côté mécanique, son entretien devrait être facile puisqu’il s’agit en fait d’une Versa. Donc, le Nissan Cube 2010 est une bonne affaire.

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