ENVIRONNEMENT : MES TERRES NE SONT PAS UNE POUBELLE !
Anecdote amusante : les aventures de la Française au Québec !
Je suis sidérée de voir certaines personnes continuer à jeter leurs déchets par la fenêtre de la voiture. Cette attitude vient me chercher dans mes valeurs, d’autant plus quand ces déchets atterrissent sur mes terres situées le long de la route !
Chaque début d’été, je prends un sac-poubelle et je longe les 300 mètres de champs et plantation d’épinettes qui bordent la petite route passant devant chez moi. Et devinez ce que je ramasse ?! Toutes sortes de papiers, des paquets de cigarettes vides, des mégots, tous les déchets reliés à la restauration rapide (s’en débarrasser est rapide aussi : j’ouvre la fenêtre et hop !), des bouteilles de bière, des contenants de toutes sortes de boissons sans alcool ou d’eau, des pots de peinture, des pneus de voiture et même plus fort que ça : un canapé ! Et dans la série des objets incongrus, j’ai même retrouvé un slip kangourou ! Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, c’est le slip d’homme avec une ouverture devant qui permet de passer le petit tuyau sur le côté au lieu de baisser tout le pantalon. Comment ce slip a-t-il atterri dans mon fossé ? Mystère !
Mes découvertes ne se sont pas arrêtées là et laissez-moi vous raconter la plus surprenante… Équipée de mes gants et mon sac-poubelle taille maxi, je remonte la route, dépasse la prairie et arrive après la plantation d’épinettes : je tombe sur cinq ou six gros sacs en plastique noir, soigneusement fermés, et jetés dans le fossé. Pensant qu’on me prenait pour la décharge municipale et fumant par les oreilles et par le nez, je m’approche et ouvre un des sacs : à ma grande surprise, je découvre des plantes vertes, jetées pêle-mêle, puis, fait bizarre, des gants en plastic blancs, comme ceux que portent les chirurgiens. Là, ma colère est à son comble : comment des « abrutis » peuvent se permettre de jeter leurs plantes vertes sur mes terres et dans des sacs-poubelle, en plus ! Protectrice de l’environnement et croyant au compost et recyclage, je défais soigneusement les sacs et vide leur contenu dans le champ : les plantes retournent aux plantes ! Je récupère tout ce qui est en plastic, le mets dans mon propre sac et reviens à la maison pour jeter le tout dans ma propre poubelle, sur le bord de la route. Je note au passage une drôle d’odeur, mais je n’y connais rien en plantes.
Outrée, j’arrive chez mes amis et voisins, Johanne & Jean-Claude (gîte Plume & Café), qui prenaient l’air dehors avec nos autres voisins et je leur raconte ma frustration, les sacs, les plantes vertes que j’ai jetées dans mon champ : ils m’écoutent et commencent à rire. J’ai beaucoup d’humour, donc je pense que c’est ma façon de raconter les événements qui les fait « marrer ». Surtout quand je leur dis que je ne comprends pas que des imbéciles puissent jeter des plantes vertes : pourquoi les mettre dans des sacs-poubelle, il suffit de les jeter dans la nature ! Là, ils sont pliés en deux. Et quand j’ajoute que ça sentait une drôle d’odeur, ils rient encore plus fort. Réussissant enfin à respirer, l’un d’eux me demande ce que j’ai fait des sacs-poubelle et je réponds que je les ai jetés dans ma poubelle et que les éboueurs sont passés les prendre : là, ils se roulent par terre. Je suis perplexe… Passe un hélicoptère au-dessus de nos têtes (assez rare au fin fond de la campagne !) et là, mon voisin et ami me regarde et arrive à souffler, entre deux éclats de rire : « Attention, Pascale, ils te cherchent ! ». Et les autres s’esclaffent encore plus !
Les sourcils en point d’interrogation, je les regarde, consciente d’être responsable de tant d’hilarité, mais incapable d’en comprendre l’origine, jusqu’à ce que l’un d’eux finisse par lâcher : « Tes plantes vertes, ce sont des plans de pot (cannabis) ! » et ils rient de plus belle devant mon air interloqué. « En plus, tu les as étalés sur tes terres et tu as mis les sacs-poubelle qui sentent le pot dans ta propre poubelle ! Les éboueurs ont dû se dire qu’elle ne s’ennuie pas la Française ! ». C’est sûr qu’à cette époque, le nombre de bouteilles d’alcool qu’ils ramassaient toutes les deux semaines était déjà impressionnant, donc s’ils pensaient qu’en plus je faisais de la culture illicite pour ma propre consommation, j’étais foutue ! Mais mon inquiétude commence à monter, car si les éboueurs appellent la police, comment vais-je expliquer les plants de pote dans mon champ et les gants et sacs-poubelle ? Moi, je ne me « marre » pas ! Et ma réputation alors !
Pas fière la madame, car dans notre région, ça cultive beaucoup ce style de plantes ! Et devant ma naïveté et mon innocence, je me disais que les policiers comprendraient que je n’y étais pour rien et que des « cultivateurs locaux » avaient déchargé leurs déchets interdits sur mes terres. Heureusement, je n’en ai jamais entendu parler, en tout cas pas par la police, parce que par mes voisins et amis, ils en rient encore de la Française qui a trouvé des plantes vertes, dans des sacs-poubelle, sur ses terres ! Alors si vous faites partie des imbéciles qui jettent des déchets par la fenêtre, j’espère que vous entendrez ma voix vous dire que cela démontre simplement votre manque de respect pour l’environnement, pour les autres et pour vous et ce n’est vraiment pas une preuve d’intelligence ! Et quand je vois les hommes de la voirie, chaque printemps, remplir des sacs entiers de déchets, sur le bord des autoroutes, je me dis que ce n’est pourtant pas compliqué d’attendre de rentrer à la maison, au lieu de baisser la fenêtre de la voiture et déverser vos saletés. Surtout sur mes terres !
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