Êtes-vous en début de dépression ou vivez-vous simplement de l’ennui ? Les trois ennemis principaux du moral sont la fatigue, l’ennui et, pour les femmes, les hormones (syndrome prémenstruel ou pré-ménopause). Pendant le confinement, tous les plaisirs et loisirs ayant été retirés par les gouvernements, se retrouver entre quatre murs sans aucune vie sociale ni familiale, le télétravail et sans plus aucun projet personnel ou/et professionnel devant soi, l’ennui vous gagne…
Votre environnement est la base de tout et je le synthétise par quatre pneus, comme ceux d’une voiture : le job, le domicile, l’entourage qui viennent tous impacter le quatrième qui est la confiance. Bien évidemment, si l’un des pneus est dégonflé, voire crevé, vous faites une sortie de route. Votre job est peut-être devenu totalement contraignant ou encore, vous l’avez perdu. Votre entourage est inexistant vue la distanciation sociale. Quant à votre domicile, je vous souhaite d’y être bien, car si vous le détestez, vous y voilà confiné. Allez, cochez les bonnes réponses :
Job ?
Domicile ?
Entourage ?
Et vous comprenez que chaque pneu (pire, tous en même temps !) peut gonfler ou dégonfler celui de la confiance :
Confiance ? Où la situez-vous en ce moment sur une échelle de 1 à 10 ?
Faites un bilan concret pour comprendre pourquoi l’ennui vous gagne et non, pour le moment, la dépression.
Dès qu’un être humain n’a plus envie de rien, qu’il n’a plus l’énergie de se lever de son lit, de se laver, de s’habiller, pas plus de rire ou de faire quelque chose qui lui plairait, il pense qu’il est en dépression. Il y a une différence entre « ne plus avoir envie » et « ne plus pouvoir ». Tout corps vivant faisant la même chose qui ne produit rien finit par s’arrêter… Vive le confinement ! Comment avoir de l’énergie quand tous les jours se ressemblent ? Quand vous savez que vous allez faire quelque chose qui vous plaît, qui vous allume, qui vous fait vibrer, vous avez un objectif et tout votre corps ainsi que votre tête y participent : l’énergie est à plein régime. Privé de ce moteur, comment ne pas se sentir déprimé ? De plus, personne ne vous dit quand ce marasme va s’arrêter et les médias vous préparent à l’avenir le plus pessimiste. Encore, quand vous avez la date de votre sortie de prison, vous pouvez au moins compter les jours. Mais quand vous n’avez aucune idée de la date de levée de toutes les répressions et suppressions, ça complique le jeu ! D’autant que vous ne savez pas si votre employeur va tenir le coup, un licenciement vous pendant au nez, relançant votre insécurité financière et la peur de tout perdre. Toutes ces conditions réunies vous plongent dans l’ennui qui est, je vous le rappelle, l’un des ennemis principaux du moral. Et l’ennui provoque la sensation de fatigue… Puis, comme l’être humain est un animal de récompense ou de réconfort, il se peut que vous tombiez dans toutes sortes de compulsions, béquilles sensées vous aider à traverser la situation.
Il faut en avoir conscience afin de ne pas vous mettre dans un état d’esprit dépressif, sinon, vous allez finir par croire que vous faites une dépression et vous vous laisserez couler. C’est humain de ne plus avoir envie de faire quoi que ce soit et d’être fatigué tout le temps dans la situation actuelle : en fait, votre corps se met en « économie d’énergie » et vous, vous croyez qu’il vous lâche. Faites du sport et même si vous ne pouvez plus sortir, trouvez un moyen de bouger à l’intérieur : votre organisme créera de l’endorphine. L’activité physique entraînant l’activité mentale, trouvez-vous un programme de gym sur le web ou du yoga ou encore, un de mes secrets, du mini-trampoline. Ce que je souhaite, à travers cette chronique, c’est que vous soyez indulgent envers vous-même et que vous réalisiez que vous tournez au régime minimum et que ça n’a rien d’excitant ni de jouissif, mais vous n’êtes pas en dépression pour autant : vous vous ennuyez ! Comptez vos pneus dégonflés…
Comment faire la différence entre dépression et ennui ? Pensez à un projet qui pourrait vous animer et constatez si votre niveau d’énergie remonte : par exemple, si vous étiez en vacances au soleil, comment vous sentiriez-vous ? Si vous aviez la possibilité de vous livrer à votre loisir ou plaisir favori ? Si vous pouviez voir votre famille ou assister à toute autre événement social ? A vous de voir si vous sentez que votre énergie remonterait en imaginant tout cela. Mais si, à l’évocation de quelque chose qui vous aurait fait vibrer, vous ne ressentez plus rien, vous ne souriez et ne riez plus, vous n’êtes plus capable de sortir de votre lit, vous n’avez plus aucune libido ou trop (l’orgasme pour les hommes peut être utilisé comme anxiolytique) là, il va falloir consulter.