Élevage de chien: choisir un éleveur de chiens amateur ou professionnel ?
Le métier d’éleveur de chiens se divise en deux catégories : les amateurs (généralement élevages familiaux) et les professionnels. La loi en France prévoit la notion de professionnalisme pour les éleveurs produisant au moins deux portées par an, mais de nombreux amateurs exercent cette activité afin de se procurer des revenus complémentaires à un autre métier, produisant une, deux, voire plusieurs portées annuellement, sur plusieurs génitrices même, échappant à la réglementation et à la fiscalité. Ceci crée une concurrence un peu déloyale par le fait que les uns et les autres ne sont pas assujettis aux mêmes contraintes. Des particuliers désireux de se procurer un revenu substantiel, à hauteur d’une portée par an, compliquent encore cet équilibre difficilement conciliable…L’éleveur de chiens professionnel est une personne qui aime les chiens, mais ce doit être avant tout un gestionnaire, conscient des notions de comptabilité, de rentabilité, et toutes autres problématiques liées au commerce en général. La passion ne suffira pas à péréniser l’exploitation. Elever des chiens est une excellente chose, mais il importe de savoir gérer son cheptel, et savoir le vendre pour en tirer une rémunération et un bénéfice. Il devient important pour l’éleveur qui s’installe de savoir renseigner, accueillir les clients potentiels, communiquer (promotion de l’élevage dans la presse, sur internet, de savoir passer des annonces dans des supports ciblés)…
Ce métier est contraignant, car un éleveur de chiens doit aimer vivre à l’extérieur, au contact physique d’animaux qui requièrent des soins et de l’attention. Il faut être endurant, résistant et polyvalent. En effet, ce métier demandera une organisation très pointue, une attention à la gestion financière et commerciale, comme à la santé des animaux avec l’assimilation de principes vétérinaires simples mais parfois salvateurs si un problème survenait sur un chiot demandant une intervention rapide. La rigueur s’appliquera au contrôle des naissances, à l’état de santé en général, aux vaccinations, aux identifications légales (tatouages), à la tenue des carnets, au choix et au dosage des aliments selon l’âge et la race, aussi bien pour les chiens matures que pour les chiots.
Une autre contrainte importante est celle de la présence que nécessite un élevage. Il est en effet difficile pour un éleveur de chiens de s’absenter, sauf si le mode de fonctionnement et la taille de l’entreprise le permettent, par une délégation des pouvoirs et des compétences à des associés ou membres de la famille…
L’activité principale pourra se doubler d’une activité complémentaire que permet l’emploi du temps de l’éleveur de chiens : le toilettage et/ou le dressage d’animaux, par exemple, sur des sujets venant des agglomérations ou quartiers avoisinants, constituant ainsi une part non négligeable de chiffre d’affaires ainsi qu’un réserve potentielle pour de futures acquisitions d’animaux.
Exercer la profession d’éleveur de chiens demandera un minimum requis : le BEPA Elevage canin (Brevet d’études professionneles agricoles) qui est une formation en alternance accessible avec un niveau Troisième ou fin de cycle CAPA (Certificat d’aptitude professionnelle agricole).
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