ELECTION MUNICIPALE A VENTABREN

CHERS COMPATRIOTES,

L’heure est grave.

La France est en miettes car nous évacuons de notre esprit ce que disait Ernest Renan : « l’existence d’une Nation est un plébiscite de tous les jours ».

Pourtant, grâce à nos aînés, nous vivions mieux ; nos pères avaient défriché la forêt, tracé les routes, amendé le sol, bâti et rebâti les villes, guerre après guerre. Notre gratitude était d’abord d’ordre matériel. Mais la façon dont s’est accomplie cette œuvre, c’est toute notre histoire, celle de nos parents, de nos rois et de nos soldats.

Autrefois considéré comme une vertu et un devoir républicain, le patriotisme était un amour fondé sur la connaissance de notre pays. Aimer la terre où l’on est né, ce n’est pas en faire un enclos réservé mais un élément vital que tout citoyen porte à sa terre d’élection, comme l’exprimait Stefan ZWEIG, contraint de quitter sa terre natale d¹Autriche. En perdant sa patrie, il perdait plus qu’un coin délimité par des frontières !

A notre langue, notre culture, nos modes de pensée et d’agir se rajoutait la prise en compte d’un immense capital spirituel, de tout ce qui s’était construit de bien et de beau au long des siècles pour que les hommes soient davantage libres. Qui, dans cette France bigarrée privée de sens, imposée par des socialistes, commémore encore la mort du grand homme que fut Honoré d’ESTIENNE-d’ORVES héros de la résistance, capitaine de frégate de la marine nationale ?

Le patriotisme demeure la perception de cette dimension, cet amour instinctif et raisonné avec une volonté farouche de le transmettre après l’avoir protégé et embelli. S’agissant par exemple de l’école, Jean Jaurès s’adressait en ces termes aux instituteurs, au début du siècle: « Vous tenez en mains l’intelligence et l’âme des enfants. Vous êtes responsables de la Patrie. Les enfants qui vous sont confiés n’auront pas seulement à écrire et à compter. Ils sont français et doivent connaître la France, son histoire, sa géographie, son corps et son âme… »

Pourquoi évacuer de notre conscience les champs de bataille de 1914-18, les lieux du débarquement de 1944 ou les maquisards du Vercors ? Une période révolue où le cérémonial militaire signifiait une solidarité intergénérationnelle en évoquant le sacrifice de nos anciens et leurs batailles.

La crise que nous traversons actuellement n’a pas besoin de nous comme sacrifice. Il est cependant nécessaire d’agir et de croire en nous-mêmes et en notre capacité d’accomplir de belles choses. De croire qu’ensemble nous pouvons et allons résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés au quotidien.

Nous sommes un peuple uni et engagé à maintenir un système politique qui nous garantit notre liberté individuelle au plus haut niveau. La continuité de cette liberté est le rempart de notre République.

Même si la politique n’est pas tout, elle est dans tout!

Jean-Marie Mure-Ravaud

·