DROIT DE LA FEMME : IMPORTATION OCCIDENTALE
OU BESOIN
AUTHENTIQUE AFRICAIN
La
lutte pour les droits des femmes une importation occidentale ?
. L’Afrique n’a aucun intérêt à chercher son salut dans les idéologies, les philosophies,
les structures socioculturelles qui sont bien souvent les éléments résiduels d’une crise profonde qui habite l’Occident.
Il est une évidence que la société africaine se trouve aujourd’hui
traversée par deux courants qui se traduisent par une juxtaposition de deux univers
occidental et africain . Ce dualisme est d’autant plus profond qu’il affecte
pratiquement tous les secteurs de la vie et de l’activité socio-économique de
l’Afrique. Le dualisme oppose les
modèles socioculturels traditionnels aux modèles qui régissent l’occidentalisme, au moment où l’occident tout comme l’Afrique traversent une crise de civilisation, où ils accusent une décadence
de certaines de leurs dimensions essentielles.
La solution pour
l’Afrique n’est pas dans la négation de
ces traditions et de ses valeurs ( la solidarité, le respect des ainés
de la vie humaine , de la nature, etc.) Elle ne peut résider dans le refus de la modernité, dans le retour
pur et simple à la tradition. La vraie solution est plus complexe et plus
exigeante. La solution pour l’Afrique n’est pas d’assimiler purement et
simplement les valeurs de l’occident et de
la modernité .
Mais l’Afrique ne doit pas refuser les leçons, ou les normes
que peut lui apporter
l’extérieur, notamment l’expérience européenne en ce qui concerne surtout le
respect des droits humains des femmes . Il s’agit davantage pour
l’Afrique d’accepter des valeurs et des
normes comme facteurs positifs de son enrichissement. Parce que sa vision du
monde ne peut être érigée en valeurs absolues et immuables, pas plus d’ailleurs
que la vision du monde et le génie des autres peuples. L’Afrique est appelée à évoluer au contact de la vision des autres peuples, contact devenu inévitable
et même salutaire aujourd’hui par la force des choses. L’Afrique doit
évoluer sans pour autant
s’appauvrir ou se renier mais au contraire pour se purifier et se revigorer sans cesser
d’être authentique.
De
la généralisation des violations des droits des femmes
« De la naissance à la mort, en temps de
paix comme en temps de guerre, les femmes sont confrontées à la discrimination
et à la violence dont se rendent coupables les Etats, la société ou les
familles » , selon les organisations de défense des droits de l’homme qui
dressent un constat sans appel des discriminations
et atteintes aux droits de l’homme dont font l’objet des femmes dans le monde.
Ce constat est consternant car il indique que dans toutes les sociétés du monde, riches ou
pauvres, les femmes sont discriminées, maltraitées. Au moins une femme sur
trois dans le monde a été battue, forcée à des relations sexuelles ou violentée
à un moment de sa vie. Au-delà des dommages immédiats infligés aux victimes,
« la violence contre les femmes est pour la société un facteur
d’appauvrissement économique, politique et culturel ». Pour y remédier, les
Nations Unies célèbre du 25 novembre au 10 décembre de chaque année quinze jours de campagne contre les violences faites aux femmes. La violation des
droits des femmes est le pire des
scandales de notre époque en matière de droits de l’homme.
L’inégalité des droits entre la femme et l’homme a été la
règle pendant des millénaires dans presque toutes les sociétés qu’elles soient africaine ou occidentale. La
reconnaissance des mêmes droits aux hommes et aux femmes est l’objet d’un combat qui n’est pas encore achevé.
Malgré le renforcement des lois, aucun pays au monde n’a atteint la pleine
égalité entre les sexes. Dans de nombreux pays, les femmes continuent à subir
des discriminations en matière de mariage, de divorce, d’accès à la terre, à l’héritage en général,
elles continuent à être marginalisées, éloignées des cercles de décision, à subir
l’excision, les mariages précoces, à être victime de l’analphabétisme, etc.). Les traditions,
coutumes, et attitudes stéréotypées constituent des obstacles considérables à
l’égalité et à la jouissance des droits fondamentaux que l’on soit homme ou
femme.
Il ne fait pas de doute
que la femme, en tant qu’être humain, est née libre, comme tout autre être
humain, et qu’elle a, de ce fait, des droits égaux. La femme occidentale était
privée jusqu’au début du 20e siècle des droits les plus élémentaires, car c’est
seulement au début de ce siècle que les peuples occidentaux ont pensé à y
remédier. Et je peux dire que c’est dans l’ordre naturel des choses que l’on
parle de plus en plus aussi aujourd’hui de droits des femmes dans les pays
africains
Pour conclure
A l’aube du XXIe siècle, il est de notre devoir de
protéger les acquis en matière d’égalité
entre les sexes, de renforcer et d’améliorer les systèmes démocratiques en
assurant une participation pleine et entière de la femme à la vie de la
société. En occident et en Afrique les
campagnes pour les libertés individuelles, les droits élémentaires, aussi bien
civils et politiques qu’économiques, sociaux et culturels, de la femme doivent se poursuivre. Regardons tout le
chemin que nous avons encore à parcourir, il est long et pénible, mais
faisons-le avec confiance et écrivons une histoire qui sera celle de l’humanité
vivant dans la justice, l’équité la paix et la sécurité.