Deux réponses instinctives face au stress.

L’animal et l’homme répondent instinctivement au stress par la fuite ou le combat. Dans les deux cas, la réponse permet de trouver un soulagement à ce stress et d’en finir définitivement avec la cause.

On le remarque aisément chez l’animal. Au moment de la séduction, un mâle doit faire preuve de bravoure. Il lui faut non seulement séduire la femelle qu’il convoite, mais aussi se battre contre les autres mâles. Quand il n’y parvient pas, il ne va pas pour autant jusqu’au sacrifice. Il capitule et fuit. Il s’en va chercher une autre femelle.

Un enfant trouve refuge dans ces deux attitudes naturelles tant qu’il joue, toutefois, son apprentissage l’oblige déjà à obéir et donc à ne pas se rebeller quand quelque chose ne lui convient pas, ou à ne pas fuir devant la difficulté. Tout pourrait bien se passer, si nous offrions à l’enfant comme à l’adulte d’ailleurs, une troisième solution.

La réponse humaine face au stress.

L’être humain est parvenu à dépasser son stress par une attitude plus humaine qui lui a valu de se distinguer des animaux. Malheureusement, cette réponse n’est pas instinctive et requière son intelligence affective, émotionnelle et intellectuelle.

On appelle cela la gestion du stress. Il faut une bonne dose d’humilité pour prendre suffisamment de recul par rapport à ce que l’on vit. Ensuite, comprendre ce qui se passe réellement, et pour finir, s’adapter.

L’adaptation est la réponse finale.

Les Tibétains disent ce qui suit :

Si tu as un problème, mais qu’il existe une solution, alors, tu n’as pas de problème. Va vers la solution.

Si tu as un problème, mais qu’il n’existe aucune solution possible, alors, le problème n’existe pas. Il te suffit de t’adapter à ce que tu crois être un problème pour t’apercevoir au bout du compte qu’il n’a jamais existé.

Nous devons trouver une certaine forme de sagesse pour vivre bien, en accord avec le monde et l’univers. Nous ne pouvons pas continuer avec pour seul objectif d’échapper au pire, d’éviter la mort, de ne manquer de rien et de repousser le plus possible la mort. Ce combat permanent, cette lutte incessante peuvent nous coûter le goût de la vie, le plaisir de vivre, la joie toute simple et pourtant si belle d’exister.

Comme disent les Tibétains, si un problème existe sans qu’une solution apparaisse, alors autant s’adapter. Nous devons nous adapter à l’existence avec aisance, retrouver ce chemin de la sérénité, le seul capable de nous rendre la dignité à laquelle nous avons droit.