Dalkia : la nouvelle gouvernance favorise les services énergétiques

Depuis plusieurs années, le rapprochement entre EDF et Dalkia était à l’ordre du jour. Un temps retardé pour vérifier la conformité aux règles de la concurrence, la décision du 25 juillet dernier consacre la nouvelle union. Après ce redécoupage équilibré, les deux entreprises vont pouvoir repartir à la conquête de nouveaux marchés, et venir en aide aux ménages en pleine transition énergétique…

Le partage de Dalkia entre Véolia et EDF était prévu de longue date mais son officialisation se faisait attendre. Les discussions initiées par Henri Proglio et Antoine Frérot en 2012, débouchent sur une scission qui permettra à EDF de récupérer près de 13 000 des employés du groupe tandis que Véolia aura la charge de plus de 36 000 nouveaux salariés. Autre point important, c’est l’électricien qui obtient l’autorisation d’exploiter la marque, même si l’accord prévoit qu’il ne puisse pas utiliser le nom Dalkia dans les 40 pays où la société est déjà présente » pendant deux ans.

Un compromis aura donc été trouvé alors que la partie n’était pas gagnée d’avance. L’arbitrage se devait d’être très équilibré car de nombreux recours avaient été déposés par différentes organisations afin de s’assurer que le partage entre les deux entités n’entraverait pas la concurrence dans le secteur des services énergétiques. Finalement, dans son communiqué, la commission européenne indique que ce nouveau découpage ne pourra pas « nuire aux intérêts des consommateurs ».

De plus, la décision de séparer la branche française des activités internationales de la marque pourrait même avoir un impact favorable sur l’ensemble du secteur. Ainsi, l’électricien élabore déjà un nouveau plan pour les services énergétiques, et affiche désormais des objectifs ambitieux : faire passer le chiffre d’affaires de 5 à 8 milliards d’euros d’ici à l’horizon 2020. Pour y parvenir, il compte notamment sur la nouvelle orientation du pays qui entame sa transition énergétique…