Couper les ponts avec la famille, l’ex ou en amitié est toujours une décision difficile à prendre parce qu’elle doit être irréversible. Et pour qu’elle devienne irréversible, il faut que vous soyez certain, à 100 %, que c’est la meilleure chose à faire. Cependant, c’est un tour de force pour beaucoup que vous éloigner de membres de votre famille que vous croyiez aimer ou devoir aimer, mettre un terme à une relation de couple stérile ou toxique, faire une croix sur un lien amical que vous pensiez nourrissant. Pourquoi est-ce si difficile de couper les ponts avec la famille, l’ex ou en amitié ?
Quand vos parents ne vous ont pas donné (ou très peu ou mal ou trop) de Reconnaissance, d’Affection et de Protection (RAP), vous courez après dans votre vie d’adulte. Vos parents auraient dû vous aimer et s’ils ne l’ont pas fait dans votre enfance, peu de chance qu’ils le fassent une fois que vous serez adulte. Votre conjoint aurait dû vous aimer aussi, sorte de calmant sur le mal de dents qu’est la solitude, mais il vous maltraite comme vos parents. Quant à vos amis, l’amitié étant un gage de loyauté, malgré tous les services que vous leur avez rendus, ils vous ont royalement trahi. Bizarre, non, que tous ces gens aient eu les mêmes comportements que vos parents ? Cela s’appelle les programmations : de votre conception jusqu’à aujourd’hui, vous êtes programmé par les gens qui vous ont entouré et les événements malheureux qui vous sont arrivés et vous ont donné une mauvaise perception de vous-même et du monde. Vous servez de carpette à ces gens-là ? Bingo ! La dépendance affective est installée et plus vous aurez besoin de cette affection après laquelle vous courez, plus vous attirerez des personnes incapables de vous en donner. Et sachez que ce n’est pas le besoin d’affection qui vous rend esclave des autres, mais plutôt le besoin de reconnaissance et la reconnaissance passe par l’affection : si je te touche, je te reconnais.
Alors, ressentant ce vide sidéral intérieur que vous essayez de remplir désespérément par d’autres personnes (et peut-être aussi par des compulsions comme l’alcool, la drogue, le jeu, le sexe, la bouffe, le sport, le travail, les achats compulsifs, etc.), comment pourriez-vous couper les ponts avec des êtres humains qui sont censés être obligés de vous donner l’affection, l’amitié, la reconnaissance dont vous avez tant besoin ? Et même s’ils vous maltraitent, vous continuez à entretenir le fantasme que vous avez tricoté à leur sujet : le fantasme des parents affectueux (souvenez-vous, ils vous frappaient enfant et maintenant que vous êtes adulte, ils vous humilient verbalement !) ; le fantasme des amis loyaux (vous faites tout pour eux, mais ils n’ont pas de temps pour vous et, en plus, ils vous critiquent dans votre dos !) ; le fantasme du conjoint/de la conjointe aimant(e) (qui devrait être votre meilleur ami, votre confident, votre amant, vous aimer et vous respecter, en qui vous devriez avoir une confiance totale, mais qui vous humilie à longueur de journée, vous fait souffrir quotidiennement et vous critique abondamment).
La dépendance affective vous pousse à leur servir à tous de punchingball ou de paillasson espérant qu’ils vont changer et reconnaître que vous êtes quelqu’un de bien. Vous vous êtes bien trop traîné à leurs pieds pour qu’ils vous respectent, et s’ils s’essuient régulièrement les chaussures sur vous, c’est peut-être parce que vous faites la carpette quand vous les voyez… Peut-on avoir du respect pour un paillasson qui sert à s’essuyer les pieds ? Vous leur avez donné cette habitude et il sera très difficile de vous imposer, quand vous aurez compris qu’ils vous manquent de respect. Ils ne changeront pas, ne voyant en vous qu’un esclave ou un imbécile qu’on peut humilier ou utiliser à souhait. Et quand vous aurez décidé de reconstruire votre confiance et votre estime mises à mal par ces personnes toxiques et déséquilibrées, vous verrez clairement que la solution est de couper les ponts. Ils auront eu le seul mérite de vous pousser à vous reconstruire pour aller vers le bonheur qu’ils n’auront jamais. C’est à vous d’imposer le respect et de mettre la limite où vous le décidez et si cette limite est dépassée, après un ou deux avertissements, si vous n’êtes pas du tout entendu, vous avez à choisir entre le statut de paillasson et votre dignité. Personnellement, j’ai choisi la dignité. Et vous ?
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