Voici son histoire.
Il y a bien longtemps, un pauvre immigrant hollandais occupait ses loisirs, après les heures d’école, à laver les vitres d’une boulangerie. Ses parents étaient si pauvres qu’ils l’envoyaient chaque jour, un panier au bras, ramasser les morceaux de charbon qui tombaient dans le ruisseau, au passage des camions. l s’appelait Edward BOK. Son instruction fut tout à fait rudimentaire mais il devint plus tard un grand éditeur de magazine.
Comment a-t-il fait ?
Il quitta l’école à l’âge de treize ans et prit un emploi de groom à la Western Union, une compagnie de câbles. Mais il n’avait pas abandonné le projet de s’instruire. Il se mit à étudier tout seul. Il économisa ses frais de transport et se priva de déjeuner jusqu’à ce qu’il ait amassé suffisamment d’argent pour acheter une encyclopédie des grands hommes.
Il fait alors quelque chose de tout à fait original. Après avoir lu leur biographie, il écrivit à un grand nombre d’entre eux, pour leur demander des détails inédits sur leur enfance. Il rendit visite à certains de ces personnages et comme il savait écouter, il les encouragea à parler d’eux-mêmes.
Il demanda par lettre au général James A. Garfield, alors candidat à la présidence, s’il était vrai qu’étant enfant il halait les péniches le long d’un canal. Et Garfield lui répondit… Il pria de la même manière le général Grant de lui donner des détails sur une de ses batailles. Alors Grant dessina pour lui une carte et l’invita à dîner et à passer la soirée avec lui. BOK n’avait alors que quatorze ans et demi !
Il écrivit également à Emerson en le priant de le renseigner sur sa vie et son œuvre. Bientôt le petit employé de la Western Union se trouva en rapport avec un grand nombre des plus célèbres personnages d’Amérique. Non seulement il correspondait avec eux, mais encore, au moment des vacances, il fut leur hôte bienvenu.
Ces expériences successives lui donnèrent une assurance précieuse, ainsi qu’une ambition, une vision de l’avenir qui transformèrent sa vie. Et tout cela, fut strictement dû à l’application des principes exposés dans ici.
Parmi les journalistes en renom, Isaac MARCOSSON fut probablement le champion des interviewers de célébrités. Il affirmait que, la plupart du temps, les gens n’arrivent pas à leurs fins parce qu’ils ne savent pas écouter attentivement : « Ils sont si absorbés par ce qu’ils vont dire tout à l’heure, qu’ils ne peuvent se concentrer sur ce qu’ils entendent…Bien des grands hommes m’ont confié qu’ils préféraient un bon auditeur à un bon causeur. Malheureusement, cette faculté d’écoute semble fort rare. »
Les grands personnages ne sont pas les seuls à vouloir être écoutés : sous ce rapport, le commun des hommes est pareil à eux. Comme un écrivain l’observait un jour : « Bien des gens appellent un médecin, alors qu’ils n’ont besoin que d’un confident. »