Christine Boutin : « l’Homme doit retrouver sa place au cœur de l’économie »

Christine Boutin était en Seine-Saint-Denis mercredi 22 juin pour annoncer sa candidature à la présidentielle 2012. A cette occasion, elle est revenue sur le modèle économique qu’elle souhaite promouvoir.

Si Christine Boutin milite pour que l’économie soit au service de l’Homme, elle rejette les tendances sclérosantes à l’étatisme économique. « Encore plus d’État, d’impôts et de contraintes ? Ce serait le meilleur moyen de finir de briser la créativité des Français, de nous asservir par plus d’assistanat encore et de renforcer l’exode de celles et ceux qui veulent pouvoir entreprendre et développer leurs talents » a-t-elle déclaré à l’occasion de son discours de candidature, mercredi 22 juin.

Fière des performances économiques de la France, la candidate chrétienne-démocrate propose de « construire un modèle économique et social d’espérance, qui réconcilie le citoyen, le travailleur et le consommateur. […] L’Homme ne doit plus être la variable d’ajustement mais doit retrouver sa place au cœur de l’économie ».

Contre toutes formes de dépersonnalisation de l’économie, Christine Boutin prône une régulation de l’économie de marché, tout en encourageant la créativité économique des entrepreneurs.

Pour les entreprises, elle appelle à une transparence de l’information, notamment dans le domaine financier de l’investissement, ainsi qu’un meilleur partage des richesses entre salariés et actionnaires. Pour la candidate du Parti Chrétien-Démocrate, il est d’ailleurs impératif de déconnecter les dividendes des résultats de court terme des entreprises. Forte de son expertise en économie sociale, elle aimerait ainsi généraliser le modèle du sociétaire à la fois salarié et actionnaire de l’entreprise.

La création d’un dividende universel reste une de ses propositions la plus célèbre. Elle l’a depuis adapté en un revenu de base de 200 euros par mois perçu de la naissance jusqu’à l’âge de 18 ans. Ce revenu passerait ensuite à 400 euros, et cela jusqu’au décès.

En économie politique internationale, elle s’inspire de son rapport pour prôner une mondialisation humaine et sociale, forme de troisième voie entre le socialisme et le libéralisme. Soucieuse des conditions de travail, elle propose de faire du « travail décent » a bien public mondial inscrit à l’Organisation mondiale du commerce.

De l’économie au social en passant par la mondialisation ou le développement durable, Christine Boutin considère donc que l’Homme est à la fois le vecteur du changement mais aussi son premier bénéficiaire.