Chistine Lagarde et le défi grec

Christine Lagarde est devenue ce mardi 29 juin la première femme à diriger le Fonds monétaire international alors que la crise en Grèce va nécessiter toute son attention.

Christine Lagarde succède à Dominique Strauss-Kahn. Elle débutera son mandat de cinq ans le 5 juillet. Dans un communiqué de son conseil d’administration, le FMI a annoncé la nomination de l’actuel ministre de l’Économie sans indiquer s’il était parvenu à cette décision à l’unanimité.

Hier, la directrice générale désignée a lancé un appel à l’ « entente nationale politique » en Grèce. Le pays doit voter prochainement des mesures d’austérité proposées par le gouvernement sous la pression du FMI et de l’Union européenne.

« Si j’ai un message à faire passer ce soir concernant la Grèce, c’est un appel à l’opposition politique grecque pour qu’elle rejoigne dans une entente nationale le parti qui est actuellement au pouvoir. Il y va vraiment du destin d’un pays», a ainsi déclaré Christine Lagarde.

Les députés grecs doivent voter d’ici jeudi voter un projet de budget d’austérité proposé par le gouvernement de Georges Papandréou. Mais la grève en Grèce n’a pas cessé. Les manifestants protestent contre les hausses d’impôts et privatisations massives contenues dans le plan.

« Il faut que tous les prêteurs se penchent au chevet de la Grèce, mais il faut que la Grèce se prenne en charge de manière responsable », a noté Christine Lagarde.