Bilan du Black Friday 1 mois après la crise

Le 15 mai dernier cela faisait déjà un mois que le Black Friday avait frappé. Quelles sont les conséquences de cette affaire judiciaire retentissante qui a secoué le monde du poker en ligne ? Quelles sont les évolutions intervenues du côté de la justice depuis ce jour du 15 avril 2010 ?

PokerClub.fr tente de dresser le bilan de cette affaire sans précédents et de démêler ses tenants et ses aboutissants.

Petit retour sur l’affaire :

Le 15 avril dernier, les 3 dirigeants des plus gros sites de poker en ligne opérants illégalement sur le sol américain étaient arrêtés par le FBI et ces sites fermés. D’autres personnes attenantes au business de ces salles de poker en lignes ont également été arrêtées, au total ce sont 11 arrestations qui ont été effectuées ce jour-là. Pendant quelques jours, les sites frauduleux en « .com » sont restés fermés et affichaient en guise de page d’accueil, un message du FBI expliquant la situation. Les sites en question étaient PokerStars.com, FullTilt.com et les deux sites du groupe Cereus AbsolutePoker.com et UltimateBet (ub.com).

Depuis ce jour, les rebondissements et rumeurs vont bon train.

Premièrement, on apprenait que l’argent des joueurs était bloqué et nul ne savait s’ils allaient pouvoir leurs fonds. Finalement des déclarations émanant des directions de ces sites affirmaient que les joueurs seraient remboursés, mais depuis lors c’est le flou total ou presque. En effet, il y a quelques jours seulement, PokerStars annonçait avoir déjà procédé au remboursement de plus de 100 millions de dollars, mais aucune preuve ne l’atteste. De son côté FullTilt Poker serait dans la même situation, il peinerait par contre à respecter la cadence du côté des USA. Malgré des accords passés avec la justice américaine, les remboursements se fonts attendre.

En ce qui concerne les plateformes de jeu du groupe Cereus, AbsolutePoker et UltimateBet, la situation est encore plus grave puisque qu’un très petit nombre de remboursements a été opéré et la situation actuelle de ces sites ne va pas arranger les choses, le réseau aurait perdu près de 80 % de son activité.

Après quelques jours de blocage total des sites incriminés, le FBI avait décidé de lever la saisie sur les noms de domaines et de ré-autoriser ces sites à ouvrir sous réserve de ne plus accepter les joueurs résidents aux Etats-Unis. Ce lâché de leste était également destiné à permettre la mise en place du remboursement des joueurs dans les plus brefs délais.

Finalement, le 6 mai dernier, un raid a été lancé dans les locaux des sites du réseau Cereus et aux domiciles de leurs dirigeants, au Costa-Rica. Cette action menée par la police costaricaine faisait suite à un accord de coopération entre l’OIJ (Organismo de Investigaciones Judiciales), organisme équivalent au FBI américain et la justice américaine. Les dirigeants recherchés qui avaient pris la fuite plusieurs semaines auparavant sont depuis sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

Cette virulence de la justice costaricaine a été déclenchée par une grande vague de licenciements massifs effectués par le groupe peu de temps avant, à hauteur de 80 % des effectifs.

Pour conclure, il n’y a pas eu d’avancée judiciaire significative de la part de la justice américaine, les personnes arrêtées attendent en prison de savoir quel sera leur sort, les sites AbsolutePoker.com et ub.com sont au bord de la faillite et les anciens joueurs attendent toujours leur argent, en bref, une belle pagaille.