Comment vous sentez-vous quand vous avez été berné ? Un goût amer de trahison s’ajoute à l’humiliation et comme si ça ne suffisait pas, vous vous traitez de tous les noms parce que vous n’avez pas vu le coup venir : la honte vous envahit et vous souhaitez vous terrer dans un terrier de lapin et ne plus jamais en ressortir. Pourquoi ?! Vous devriez être fier, au contraire, d’être qui vous êtes. Développons !
Vous conviendrez qu’il faut avoir confiance en soi pour être capable d’avoir confiance en quelqu’un d’autre. J’ai écrit d’autres chroniques sur le fait d’être méfiant ou prudent : prudent = confiant et méfiant = peureux. Quand vous êtes méfiant, ayant la peur d’être berné vrillée aux entrailles, vous attirez les prédateurs qui voient en vous la proie facile : la personne qu’il faut flatter parce qu’en besoin de reconnaissance et qu’il faut caresser dans le sens du poil jusqu’à l’amadouer pour la manipuler. Vous le comprenez, le méfiant est plus facile à duper que le prudent. Car, ce dernier se fie à son intuition et les flatteries tombent à plat : au contraire, elles l’alertent !
Imaginons donc que quelqu’un vous ait manipulé (Ça vous est déjà arrivé ?!), vous faisant croire que vous pouviez lui faire confiance et ça a mal tourné. Vous vous en voulez et pourtant comptez le nombre de personnes auxquelles vous avez fait confiance et avec lesquelles l’issue fut heureuse, qui vous en ont été reconnaissantes versus le nombre de personnes qui vous ont floué. Dans ma clientèle, j’ai souvent fait confiance au niveau des paiements et de très nombreux clients m’en ont été reconnaissants, quand très peu ont manqué à la parole donnée. Pour moi, donner sa parole est important et je respecte la mienne, donc je préfère penser que les autres respecteront la leur. Et si ce n’est pas le cas, je souris en pensant à tous ceux qui l’ont respectée. « Bien mal acquis ne profite jamais ».
En bref, je préfère favoriser ceux qui sont honnêtes, plutôt que me protéger des escrocs. Tout en étant prudente, bien sûr. Si j’ai fait confiance à un arnaqueur (argent) ou un « arnacoeur » (amour, amitié), une fois la preuve faite de sa malhonnêteté, je le vire de ma vie comme un système immunitaire se débarrasse d’un virus : OUT ! Je ne prône pas non plus la naïveté ! Cependant, celui qui vous a berné en est peut-être fier, mais un jour, ça va le rattraper, la vie étant ce qu’elle est… Quant à vous, dormez sur vos deux oreilles, car vous n’avez jamais fait de « vacherie » ni d’escroquerie que vous pourriez regretter et votre conscience vous laisse en paix. Car, à la finale, le plus important n’est-il pas d’être serein au fond de soi et d’être fier de son honnêteté ?
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