ANXIÉTÉ : AMIE OU ENNEMIE ?
Le titre de cette chronique vous surprend ? Peut-être vous paraît-il évident, si vous en souffrez ou en avez souffert, que l’anxiété est à classer dans la catégorie « ennemie ». J’en ai souffert moi aussi sans savoir la nommer, elle m’écrasait la cage thoracique à longueur de journée et pour contrôler cette atroce sensation, je buvais. Certes, elle m’en a fait voir de toutes les couleurs et, pourtant, je la considère comme mon amie, plus que jamais. Peut-être que cela vous dresse les cheveux sur la tête et lire ce qui suit va probablement vous faire changer d’avis. Êtes-vous curieux de savoir pourquoi ?
Connaissez-vous l’expression « ne tirez pas sur le messager » ? En fait, quand un messager apportait une mauvaise nouvelle à un monarque, fâché, celui-ci pouvait le tuer. Cela vous choque, n’est-ce pas ? Alors, pourquoi voulez-vous « tuer » l’anxiété ? C’est ce que font certains en se suicidant devant son intensité : ils tuent le message et le messager… Car, effectivement, elle veut vous délivrer une information : quelque chose ne va pas dans votre vie et vous devez le régler. Alarme hurlante pour vous indiquer qu’il y a le feu, vous essayez de faire taire ce qui peut vous sauver. Combien enlèvent les piles du détecteur de fumée qui, proche de la cuisine, démarre trop rapidement. Le son vous dérange, pourtant, il est strident pour que vous puissiez vous réveiller en cas d’incendie la nuit. Trouvez-vous judicieux de le débrancher ? Il est là pour vous protéger et l’anxiété aussi. Elle n’apparaît jamais pour rien et ce sont souvent vos pensées négatives qui la déclenchent. Elle n’a pas sa propre vie, c’est vous qui l’animez…
La faire taire au lieu de l’écouter, c’est essayer d’enlever les piles, mais, contrairement au détecteur de fumée, elle ne se tait pas tant que vous ne l’avez pas considérée : avez-vous remarqué qu’elle va augmenter ? Et l’entendre ne suffit pas, il faut régler ce sur quoi elle essaie d’attirer votre attention. Avez-vous remarqué que les gens heureux ne font pas/plus d’anxiété ? Soit parce que rien ne la déclenche ou parce qu’ils ont compris ce qu’elle cherchait à exprimer et l’ont réglé. Elle se manifeste toujours, pour commencer, par un léger inconfort, juste pour vous prévenir que quelque chose est en train de se passer et que ça peut s’envenimer. Si vous n’en tenez pas compte, elle va vous placer dans un inconfort plus grand. Continuant à l’ignorer, elle vous enverra des épisodes d’anxiété, pour finir en anxiété généralisée, si vous faites encore et toujours la sourde oreille. Et vous la considérez comme votre pire ennemie alors qu’elle est votre meilleure alliée : elle est votre oie du Capitole qui vous prévient du danger et vous essayez de lui tordre le cou !
En voulez-vous à votre main parce qu’elle brûle si vous la mettez dans le feu ? La douleur est un signal envoyé par la peau au cerveau afin que vous vous éloigniez de ce qui vous fait souffrir. L’anxiété est un message du subconscient ayant le même objectif. Lui voit et entend ce que consciemment vous ne voyez ni n’entendez ou refusez de considérer. Quand il sait que vous n’êtes pas dans la bonne relation, ni dans le bon job ou dans une situation qui va vous nuire, quand il vous fait ressentir un vide que vous cherchez à combler, il n’a d’autre moyen que l’angoisse qui vous étreint pour vous forcer à allumer sur le problème que vous vivez. Le subconscient est votre sentinelle et quand il repère quelque chose de nuisible, il vous prévient. Personnellement, je chéris le subconscient et l’anxiété, car ils m’ont fait toucher le fond et poussée à reconstruire ma vie. Depuis que j’ai trouvé la sérénité, l’anxiété ne s’est plus manifestée. Je sais que mon subconscient veille sur moi et quand il m’envoie un inconfort, je le considère immédiatement en le remerciant et dès que je détecte ce qui ne va pas, je le règle et je retourne à ma paix. Je ne laisse jamais les choses aller jusqu’à ce que l’anxiété entre en piste, je sais trop ce qu’elle peut mettre en oeuvre pour me forcer à réagir.
Faites de l’anxiété votre meilleure alliée en travaillant sur vous pour décoder ce que votre subconscient essaie de vous dire : c’est toujours un problème de confiance et d’estime (dépendance affective) sur lequel reposent tous les maux des êtres humains passant par les peurs et les cinq blessures listées par Lise Bourbeau : rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice. Avant de vous rendre jusqu’à la dépression, le burnout, les phobies voire le suicide, que diriez-vous d’écouter simplement ce que ce messager a à vous dire et faire de l’anxiété votre meilleure alliée ? Si tous les problèmes sont liés au manque de confiance et d’estime, devinez donc ce qu’il se passe si vous « musclez » les deux ? Je suis revenue de l’enfer quand j’ai accepté de comprendre pourquoi j’étais à genoux et je suis très heureuse aujourd’hui. Vive la souffrance qui nous fait avancer ! Que diriez-vous de vous remettre d’aplomb pour aborder l’avenir du bon pied, au lieu d’essayer de vous en débarrasser ? Dépêchez-vous de l’écouter et de régler ce sur quoi elle essaie d’attirer votre attention, sinon, c’est elle qui pourrait bien avoir votre peau…
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