Vous avez peut-être prononcé cette phrase ou l’avez-vous entendue : « je t’ai dans la peau ». Et, généralement, ça n’annonce rien de bon… J’ai également recueilli le témoignage de certains de mes clients en coaching affirmant que leur partenaire les avait envoûtés, incapables qu’ils étaient de s’empêcher de le/la côtoyer, d’avoir des relations sexuelles et de continuer une relation qu’ils considéraient toxique. Quel est cet étrange phénomène qui vous empêche de sortir du cercle vicieux, même si cela vous détruit, parce que vous êtes irrésistiblement attiré, obsédé, hypnotisé, soumis par la pire personne pour vous, mais que vous dites « avoir dans la peau » ?
Pour commencer, le « je t’ai dans la peau » ou « je l’ai dans la peau » parle toujours de sexe. Vous aurez remarqué que l’autre ne vous attire pas de façon impérieuse pour jouer au scrabble, aux échecs ou aux jeux de société, ni pour des loisirs ou du sport : c’est bien au lit que ça se passe ! Faites-moi grâce du coup des ‘âmes sœurs’ ou ‘flammes jumelles’ qui sont autant de prétextes brandis pour excuser l’impossibilité de mettre un terme à une relation hautement destructrice : « Ce n’est pas de ma faute, c’est un retour karmique, c’est plus fort que moi, nous nous sommes rencontrés dans une autre vie, c’est mon âme sœur/ma flamme jumelle ! ».
Pour commencer, je vais vous expliquer qui fait le casting, quand vous vous jetez à corps et âme perdus sur une personne que vous devriez éviter parce qu’elle va vous faire souffrir. Anecdote personnelle, j’étais allée voir un voyant réputé à Paris avec la photo du père de ma fille, alors que nous n’en étions qu’au début de la relation, déjà très « houleuse ». Il prit la photo, la considéra quelques secondes, puis m’annonça : « Sauvez-vous, il va vous faire souffrir ». Je l’ai épousé ! Et j’ai souffert (Cf. « Le syndrome de Tarzan » Béliveau éditeur). Avant lui, j’avais déclenché et vécu des coups de foudre magistraux. Au premier regard, j’étais traversée par une décharge électrique puissante et un besoin impérieux m’envahissait de mettre l’objet de ce désir soudain dans mon lit. Rappelez-vous que ce n’est pas le coup de foudre qui est dangereux, mais bien les gens foudroyés selon s’ils sont déséquilibrés (ça présage très mal de l’avenir !) ou équilibrés (ça commence bien, mais il faut valider d’autres points). Comme c’est mon corps qui réagissait, je pensais que je les avais « dans la peau » et j’ai réalisé, plus tard, que c’était purement sexuel : je ne les avais pas dans le cerveau, ni dans le cœur.
Avec le « je l’ai dans la peau », incapable de fuir cet homme quand je découvris qu’il était déjà dans une relation déséquilibrée, j’ai bien failli « lui faire la peau » puisque, à bout de ressources, je l’ai attaqué physiquement (Cf. « Le syndrome de Tarzan » Béliveau éditeur). Certains y laisseront leur peau, perdant leur santé ou encore préférant se suicider plutôt que se séparer, même si c’est extrêmement souffrant. En fait, la réponse est simple : celui qui a fait le casting et vous a poussé violemment vers la personne la plus apte à vous détruire, c’est l’enfant intérieur. À travers le coup de foudre, les deux enfants intérieurs (ces terroristes terrorisés !) s’acoquinent ayant reniflé chez l’autre le même niveau élevé de déséquilibre. Je l’ai vécu maintes fois, étant particulièrement névrosée, par le passé, persuadée qu’il se passait quelque chose de surnaturel, ressentant dans mon corps cette violente vibration sexuelle. Et, dans ces cas-là, ça a TOUJOURS mal fini.
Parfois, la personne n’est même pas à votre goût, mais quelque chose vous pousse. Il peut s’agir d’une question de phéromone : « Molécule chimique produite par un organisme, qui induit un comportement spécifique chez un autre membre de la même espèce ». Ayant pour complice l’ocytocine : « En tant que neurotransmetteur, l’ocytocine agit directement dans le cerveau et en tant qu’hormone, elle pénètre dans le corps par la circulation sanguine. L’hormone ocytocine joue un rôle central dans la formation des relations interpersonnelles ». Résultat, les neurotransmetteurs s’affolent et, surtout si vous êtes en déséquilibre affectif, vous poussent dans la mauvaise direction pour assouvir un besoin sexuel irrépressible. Et dès que vous voyez la personne en question, cette envie de copuler vous envahit malgré vous : vous voilà entièrement sous sa domination sexuelle. Vous a-t-elle envoûté avec de la bave de crapaud et de la moustache de tigre ? Bien sûr que nous ! Vous vous êtes envoûté tout seul, à cause de votre grand déséquilibre affectif qui a attiré comme un aimant une autre personne aussi déséquilibrée que vous, mais qui vous domine.
L’attirance physique est souvent le fer de lance pour entamer une relation, cependant, il est important de valider d’autres points avant de vous lancer : si vous êtes équilibré, vous ne vous agripperez pas à la personne juste à cause de son joli minois et de son corps de rêve. Vous étudierez la « candidature » pour valider si elle vous correspond en tous points. S’il manque un élément majeur, vous passerez votre chemin, comprenant que ce détail va vous rattraper sur la distance (Cf. « Gagnez au jeu des échecs amoureux » Béliveau éditeur). Mais, si vous êtes en déséquilibre affectif, juste le physique ou tout simplement l’intérêt que vous porte la personne vous fera plonger. Et si le sexe est agréable, voire incroyable (peut-être avez-vous joui pour la toute première fois !), même si vous constatez que l’autre est destructeur, le circuit de la récompense étant activé, vous ne pourrez plus vous en passer. Et vous lui direz « je t’ai dans la peau » ou encore vous me direz qu’elle/il vous a envoûté et que vous n’avez plus aucun contrôle sur la situation, obsédé pour cette relation. Et c’est vrai que vous n’avez plus le contrôle : ne vous jugez pas et ne laissez pas non plus votre entourage vous juger. Venez me voir !
Au lieu d’inventer toutes sortes de raisons pour rester dans une relation qui vous détruit, que diriez-vous d’essayer de comprendre pourquoi vous ne pouvez plus vous en passer et faire appel à de l’aide pour vous extraire de ce cercle vicieux ? Nombreux sont mes client(e)s venus me consulter parce que prisonniers de cette toile d’araignée et plus ils se débattaient pour en sortir, plus ils étaient emberlificotés. Ils en sont sortis, à leur rythme, j’étais là pour les épauler, en reconstruisant confiance et estime qui avaient été abîmées dans cette lutte épouvantable contre eux-mêmes et non contre l’autre. Car, c’est bien vous qui vous jetez dans la gueule du loup tout simplement poussé par vos mauvaises programmations et votre déséquilibre. Car, la personne équilibrée reconnaît de suite les grandes oreilles et les grandes dents de Mère-Grand : elle fuit !!!
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