Après la Françafrique, on entend souvent parler de la Chinafrique. Pourtant ses formules ont elles encore une réelle pertinence ? Hubert Védrine et Jacques Attali ont récemment montrté la perte d’influence de l’hexagone sur la rive sud de la Méditerranée, par ailleurs la Chine est loin d’avoir trouvé un équilibre en Afrique et continue de mettre la main sur les ressources stratégiques…
Au delà du pessimisme ambiant, Jean Louis Borloo vient d’annoncer la création d’une fondation pour développer l’électricité en Afrique. De plus, on apprenait il y a quelques jours que la France allait renforcer sa présence militaire sur le continent…
Parallèlement le ralentissement économique chinois et ses ambitions quasi impérialistes sur le contrôle des ressources stratégiques commencent à laisser apparaitre des tensions. Dans l’édition africaine du journal Le Monde, l’universitaire Anthony Ross, du Centre d’études chinoises de l’université de Stellenbosch, en Afrique du Sud affirme :
« À Pékin, la question d’une implication militaire en Afrique se pose de plus en plus ouvertement. Le débat fait rage au sommet de l’Etat. Le problème étant de protéger les intérêts économiques chinois, sans renoncer à se distinguer des Américains et des Européens sur le mode : “Regardez comme nous sommes pacifiques ; nous, nous ne faisons que des affaires !” ».
Enfin pour ceux qui douteraient encore des capacités françaises à intervenir en dehors de nos frontières en ces temps de crise, l’association française des professionnels du capital-investissement vient de créer un club pour « aider les pays africains ». A l’origine de l’initiative, Hervé Schrike, explique à l’occasion de l’Africa CEO Forum: « en Afrique, il y a beaucoup de potentiel en termes d’investissements dans les PME mais aussi dans le venture capital (investissement dans des jeunes sociétés), notamment dans les nouvelles technologies »…