ANXIÉTÉ, DÉPRESSION, BURNOUT : C’EST LA SOUFFRANCE QUI VOUS OBLIGE À EN SORTIR !

ANXIÉTÉ, DÉPRESSION, BURNOUT : C’EST LA SOUFFRANCE QUI VOUS OBLIGE À EN SORTIR !

Vive la souffrance ! C’est elle qui vous alerte sur un problème (des problèmes ?!) que vous avez à régler. Le corps nous parle grâce à la douleur qui nous signale une blessure, une infection, un danger. Sans elle, ces avertissements physiques pourraient ne pas être détectés et nous pourrions en mourir. L’anxiété, cette souffrance de l’âme, est le signal que le subconscient vous envoie pour attirer votre attention sur un problème à régler et tant que vous l’ignorerez, elle augmentera… Le problème à régler est simple : manque de confiance et d’estime qui vous empêche de reprendre votre vie en main et l’arracher des mains de personnes, de peurs, de mauvaises programmations qui la dirigent pour vous.

Quand un futur client m’appelle et me raconte toute sa douleur, je lui réponds « Tant mieux ! Sans cette souffrance, vous ne chercheriez pas à sortir de là ». C’est comme un mal de dents : tant que vous pouvez l’endurer, vous n’allez pas chez le dentiste, vous attendez que ça passe. Mais comme la dent est infectée, ça ne passe pas et vous utilisez quelques anesthésiants pour ne plus ressentir la douleur, qui s’installe de plus en plus, jusqu’à devenir intolérable : là, vous courez chez le dentiste, prêt à tout pour arrêter ce mal. Certains me contactent et s’entendent dire « Vous ne souffrez pas assez, revenez me voir plus tard » : ils sont hésitants, parce que pas encore assez souffrants pour s’investir dans une démarche. Ils pensent encore que ça va peut-être passer… L’un d’eux me répondit « Que dois-je faire pour être prêt à faire un coaching avec vous ? ». « Rien, lui répondis-je, ça va venir tout seul ! ». Il me recontacta quelques mois plus tard : il était fin prêt ! La souffrance avait fait son oeuvre : elle l’étouffait enfin suffisamment pour qu’il soit prêt à reprendre sa vie en main, avec détermination.

En fait, dans un pic de souffrance, vous m’appelez ou vous m’écrivez un mail : la rupture est fraîche ou une crise d’anxiété, plus forte que les autres, est en train de vous secouer. Parfois, je ne rappelle que le lendemain et, comme la crise est passée, vous me renvoyez dans mes quartiers, m’indiquant que vous n’avez plus besoin de mes services. J’ai appris que lorsque vous me laissez un message dramatique sur le répondeur, deux fois sur trois, le lendemain, la crise est passée et vous croyez ne plus avoir besoin d’aide.  Et un coaching d’économisé, que vous vous dites ! Mais l’infection est toujours là, latente, sournoise, attendant son heure pour ressurgir… Même si vous avez réussi à l’anesthésier, d’une façon ou d’une autre… Certains vont même jusqu’à prendre rendez-vous, puis annulent la veille : et un coaching d’économisé, que vous vous dites ! Vous allez mieux, donc vous pensez ne plus avoir besoin de rien. Puis, quelques mois, quelques années plus tard, vous m’appelez en urgence, la souffrance a repris ses droits et fait à nouveau son office : là, il faudrait que je vous prenne le jour même. Contrariés d’apprendre que vous devez attendre votre tour (d’autres ayant eu la sagesse de prendre rendez-vous avant la catastrophe !), je sais que lors de ce délai d’attente, la douleur augmentera et, quand votre tour viendra, vous serez fin prêts à changer !

Pourquoi la souffrance est-elle une bénédiction ? J’imagine la tête que vous faites ! Suivez mon raisonnement : chaque fois que la vie me mettait à genou, je réussissais à me relever en me disant, comme le font les enfants « même pas mal ! ». Je repartais avec ma brouette – cf « Le syndrome de Tarzan » (Béliveau éditeur) -, que tout le monde s’évertuait à charger, je retombais, me relevais : pendant ce temps-là, le poids de cette foutue brouette devenait de plus en plus lourd à pousser… Je fis une première dépression, puis une deuxième et la troisième me laissa à genoux, sur le sol, pliée en deux, incapable de respirer : cette fois-ci, le poids de mes souffrances me plaqua au sol définitivement. J’étais une dure à cuire, ayant été jockey, les chutes étaient rudes, mais je me relevais, puis je pratiquais les arts martiaux (les plus rudes qui soient : Ninjutsu), je donnais des coups et j’en recevais (sur le tatami, comme dans mes couples !), je me croyais indestructible : même les accidents n’ont pu m’arrêter ! Mais un beau jour, mon subconscient, à bout de ressources, me mit en « break » : plus aucune énergie, plus capable de me relever, plus capable de respirer… S’il n’avait pas agi ainsi, ce bon vieux subconscient, après Jim, je me serais mise en couple avec l’Antéchrist ou le Diable lui-même ! Dieu merci, je pris la décision « de mettre les hommes sur la glace » (arrêter un projet, en Québécois) ! Sinon, j’aurais encore donné au suivant tout ce que je n’avais plus… J’étais en train de crever.

La fonction de la souffrance est simple : elle est un message de votre subconscient qui essaie, parfois désespérément, de vous signaler que vous avez quelque chose à régler. L’écoutez-vous ? Non ! Une souffrance arrive, vous prenez de la médication, est-ce que ça règle le problème ? Non ! (Souvenez-vous du mal de dents : l’aspirine calme la douleur, mais ne règle pas l’infection). Vous continuez à vous enfoncer dans le problème, n’écoutant toujours pas l’alarme de votre subconscient, et la souffrance augmente, jusqu’à devenir intolérable. Et là, deux choix s’offrent à vous :

1) soit vous coulez lentement et inexorablement ;

2) soit vous dépassez votre seuil de tolérance à la souffrance et vous décidez de trouver une solution, pour sortir de là

Que pensez-vous qu’il me soit arrivé ? Quand la souffrance m’a carrément écrasée et plaquée au sol, j’ai compris que j’étais en train d’y laisser ma peau et j’ai appelé un ami pour qu’il me donne le numéro de téléphone de quelqu’un (je ne voulais pas entendre parler des psys), parce que j’avais besoin d’aide : je le reconnaissais enfin. Jusque-là, j’avais toujours cru pouvoir m’en sortir toute seule, je l’avais déjà fait, mais cette fois-ci, je n’y arrivais plus… Quel est cet orgueil, cette croyance imbécile qui nous dit qu’on est fou si on consulte, lâche si on demande de l’aide ? C’est le Shiatsu qui m’a remise à flot, libérant la mémoire des cellules de la colère (qui m’avait poussée à vouloir tuer) et de la tristesse (qui me poussait dans les dépressions). L’alcool, mon anesthésiant par excellence, ne pouvait plus rien pour moi non plus : la souffrance frappait fort et une dernière fois, à moi de recevoir le message ou pas.

Cette souffrance, je la bénis, je la chéris, c’est elle qui m’a botté les fesses pour que je m’en sorte. Si elle n’avait pas augmenté, si mon subconscient n’avait pas continué à en monter l’intensité, je serais en train de végéter avec un autre névrosé qui serait en train de me « déshabiller » (au sens propre, comme au sens figuré) dans tous les sens du terme ou je serais morte. Je n’ai pas été plus intelligente que mes clients, c’est pourquoi je les comprends, je vous comprends. Il faut souvent aller jusqu’au bout de l’horreur pour changer… Ceux qui ne souffrent pas assez, qui ne sont pas suffisamment affectés par le syndrome de Tarzan, par la dépendance affective et émotive, ne cherchent pas de solution : ils subissent, ils s’anesthésient, ils survivent. Cependant, certains clients viennent me voir en prévention et ce sont généralement des jeunes entre 18 et 25 ans : ils ont commencé à souffrir et ne veulent pas continuer dans cette voie-là. Je leur dis toute mon admiration, parce qu’ils décident de prendre leur vie en main, très tôt. Pour ceux qui ont au-dessus de 25 ans, je les admire aussi, car ils ont décidé de reprendre leur vie en main, après quelques dérapages. Et mes clients de 60 ans et plus, je les trouve extraordinaires de vitalité et de volonté. Tous ont décidé que la souffrance ne doit pas ou plus faire partie de leur vie, comme elle ne fait plus partie de la mienne. Le plus surprenant, c’est que, une fois le travail fait sur le subconscient, la souffrance se dissout et se volatilise : je n’ai plus aucun souvenir de souffrance. Je sais que j’ai eu très mal, que j’ai eu la sensation, comme le disaient les irréductibles Gaulois, que le ciel me tombait sur la tête, mais je n’ai plus la mémoire de la douleur.

Croyez-moi, la souffrance est là pour vous guider, message du subconscient qui a repéré ce qui ne va pas et tente de vous le signaler. Comment s’y prend le corps pour vous alarmer sur une infection ? Il envoie une douleur. Le subconscient suit la même stratégie. Combien de fois j’ai vu des clients, en anxiété généralisée depuis de nombreuses années, dès la première séance, voire la deuxième, m’avouer que la boule de souffrance qui les accompagnait depuis tant d’années s’est volatilisée instantanément. Pourquoi ? Parce que le subconscient n’a plus à se manifester : vous avez compris le message, nous l’avons décodé ensemble, et le subconscient, rassuré, n’a plus à se manifester. Jusqu’à la prochaine fois où l’anxiété reviendra pour vous signaler ce que vos yeux et vos oreilles n’auront pas capté : votre subconscient, toujours vigilant, veille sur vous, en vous signalant ce qui ne va pas. Écoutez-le ! Moi, je l’écoute religieusement.

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Pascale Piquet

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