Les socialistes et la dette publique

La majorité des candidats aux primaires du Parti socialiste se dressent contre la « règle d’or » budgétaire souhaitée par Nicolas Sarkozy. Cependant, ils proposent des mesures pour lutter contre le déficit public notamment par la suppression des niches fiscales.

Ségolène Royal reprend son thème de « l’ordre juste » selon lequel le système financier doit être mit au service de l’état et non le contraire, en outre elle dénonce l’action trop tardive du Président et explique que cette règle d’or n’est « qu’un gadget de plus ».

François Hollande propose qu’un amendement à la loi de finance 2012 impose à la France de respecter son engagement pour passer sous la barre des 3% de déficit en 2013.

Martine Aubry est restée discrète à ce sujet mais se disait opposée à la règle d’or au moment des débats lors de l’envoi de la lettre de Nicolas Sarkozy aux parlementaires.

Manuel Valls dénonce l’opposition entre la politique budgétaire laxiste de Nicolas Sarkozy et sa tentative politique, à quelques mois de l’élection présidentielle, de montrer sa capacité de rigueur en matière de budget. Cependant il ne fait pas de proposition concrète.

Arnaud Montebourg propose les solutions les plus radicales, certainement les moins crédibles aussi. Trois propositions qui sont dans l’ordre le « démantèlement des agences de notation en prohibant leur activité lucrative »,  « l’interdiction juridique de la spéculation avec l’argent d’autrui », et enfin la « mutualisation de la dette européenne et le financement de cette dette par les marchés eux-mêmes »