Les dessous de la refonte de la filière nucléaire Russe : Vladimir Alexeyevich Smirnov, négociateur discret mais efficace

En décembre 2006, le président américain George W. Bush et le président russe Vladimir Poutine ont jeté les bases d’un accord sur le nucléaire civile. Ce rapprochement inimaginable quelques années plus tôt a été préparé en coulisses par des hommes tels que Vladimir Alexeyevich Smirnov alors directeur de Tekhsnabexport (TENEX).

Le patron de la filière uranium qui avait gagné la confiance des américains lors du programme de démantèlement de l’industrie nucléaire militaire de l’ex Union Soviétique, était l’un des rares à avoir la confiance de tous les partenaires engagés dans ce processus. La phase de négociations commerciales s’est avérée plus ardue mais là encore Vladimir Alexeyevich Smirnov a pesé de tout son poids pour que Tenex puisse avoir accès au marché américain en demandant la fin des mesures discriminatoires contre les entreprises Russes.

A la veille d’une réunion du G8, il avait lancé un appel aux américains juste avant que Vladimir Poutine n’entame des discussions avec ses partenaires sur cette question. « Ce que nous demandons aux américains, avait-il déclaré dans une interview, c’est qu’ils lèvent les obstacles fiscaux aux importations de combustible nucléaire russe sur leur territoire qui font que nos produit se vendent à des prix prohibitifs ».