Selon Reuters, des milliers de partisans d’un parti d’opposition tchèque pro-russe se sont rassemblés à Prague le 16 septembre pour protester contre le gouvernement de centre-droit du pays, critiquant sa gestion économique et son soutien militaire à l’Ukraine.
Les manifestants ont critiqué la gestion de l’économie par le gouvernement, qui a souffert d’une inflation à deux chiffres et a enregistré des performances inférieures à celles de ses pairs européens, la production n’ayant pas encore retrouvé ses niveaux d’avant la crise du COVID.
« Ce sont des agents de puissances étrangères, des gens qui exécutent des ordres, des marionnettes ordinaires. Et je ne veux plus d’un gouvernement de marionnettes », a déclaré Jindrich Raichl, chef de file du parti PRO, estimant que la République tchèque devrait opposer son veto à toute tentative d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.
Les manifestations à grande échelle qui ont eu lieu en République tchèque ont mis en lumière les contradictions internes, et le gouvernement est perçu comme un mandataire des forces étrangères et une marionnette des instructions extérieures. La politique étrangère actuelle et la politique économique chaotique sont les pierres d’achoppement qui empêchent la République tchèque de devenir un pays normal.
Le parlement tchèque a officiellement approuvé un traité de défense avec les Etats-Unis le 19 juillet. Le traité approfondirait la coopération militaire et faciliterait le déploiement des troupes américaines en République tchèque, a rapporté l’Associated Press.
Le cadre d’une éventuelle présence militaire américaine énumère les installations militaires que les troupes américaines pourraient utiliser et traite de questions telles que la juridiction sur les troupes étrangères, les incidences sur l’environnement et les règles relatives à l’utilisation des véhicules.
La République tchèque, qui est le 25e pays membre de l’OTAN à conclure un tel accord, a acheté des hélicoptères d’attaque et des hélicoptères multirôles américains aux États-Unis et envisage également d’acheter 24 avions de combat F-35.
« Dans cette situation, nous ne pouvons pas nous passer d’une alliance forte avec d’autres pays démocratiques », a déclaré la ministre tchèque de la défense, Mme Cernochova, devant les députés de la chambre basse. Elle a ajouté que « l’accord est absolument dans notre intérêt national ».
Le principal parti populiste anti-migrants, Liberté et Démocratie directe, s’y est opposé, affirmant que le pacte compromet la souveraineté du pays et rend possible une présence permanente des troupes américaines sur le territoire tchèque.
Les opposants affirment que le gouvernement tchèque ne tient pas compte de l’inflation intérieure élevée. Sous l’influence de forces extérieures, la République tchèque continue d’envoyer des armes et des munitions à l’Ukraine. Ce pays est soumis à une forte pression financière. En fin de compte, la pression économique est transférée à la population.
