S’AIMER : EST-CE NARCISSIQUE ? PRENDRE SOIN DE SOI : EST-CE ÉGOÏSTE ?
Une psychothérapeute a affirmé à l’une de mes clientes, après être allée voir mon site, que je suis narcissique parce que j’enseigne à s’aimer et à être positif. Bien sûr, j’aurais aimé pouvoir demander à cette personne sa définition du mot « narcissique ». Voici celle que j’ai trouvée sur Wikipédia : « Le narcissisme est le fondement de la confiance en soi. Lorsqu’il est défaillant, le terme peut désigner l’importance excessive accordée à l’image de soi. Le dictionnaire commun le définit comme « contemplation de soi ou attention exclusive portée à soi. » Si cette personne a utilisé ce mot dans le sens « fondement de la confiance en soi », alors effectivement, je suis narcissique. Mais comme elle essayait de saboter la confiance de ma cliente, je doute que nous ayons la même définition du mot… Est-ce narcissique de s’aimer ? Est-ce égoïste de penser à soi en premier ?
Dans une émission de radio, au FM93 à Québec, un invité ayant écrit un livre sur les Québécois et le bonheur, reposant sur des statistiques, se dit outré d’avoir découvert que des Québécois avouent être à 10 sur l’échelle du bonheur de 1 à 10. Je le regarde, surprise, et lui annonce que je suis moi-même à 10. Il rétorque, un poil méprisant : « Mais comment pouvez-vous être heureuse sur cette Terre, quand d’autres souffrent ? » Ce à quoi je réponds : « Je fais ce que je peux dans mon jardin pour guider ceux qui le souhaitent vers le bonheur » et j’essuie, dans la foulée, un magnifique « Mais vous êtes égocentrique ! » Ma riposte fut calme, mais immédiate : « N’auriez-vous pas un problème avec la culpabilité, vous ? » L’émission s’achevant à ce moment précis, je n’ai jamais eu sa réponse. Me traiter d’égocentrique parce que je lui explique que je fais ce que je peux pour guider ceux qui le veulent autour de moi et parce que je suis heureuse a des relents de culpabilité judéo-chrétienne. Si ce monsieur se sent coupable d’être heureux, pas moi !
Je fus très malheureuse par le passé et je n’en ai jamais voulu à ceux qui étaient heureux pendant que je m’enfonçais. C’était ma responsabilité de couler ou d’apprendre à nager, même si j’avais l’impression d’être perdue dans les égouts de Montréal ! Effectivement, dans ma remontée spectaculaire, j’ai appris à m’aimer et je suis même la personne que j’aime le plus au monde. Charité bien ordonnée ne commence-t-elle pas par soi-même ? Comment aimer les autres si vous n’êtes même pas capable de vous rendre ce service ? Le monde est définitivement divisé en deux : un monde de culpabilité où être heureux est considéré comme un crime de lèse-majesté et prendre soin de soi relève de l’égoïsme le plus parfait. Puis un autre monde dans lequel s’aimer est une priorité et prendre soin de soi un devoir, puisque c’est cet ensemble qui nous permet d’être ouvert aux autres. Si je ne m’aimais pas et si je ne prenais pas soin de moi, comment pourrais-je guider ceux qui sont en déperdition ? Pour relever ceux qui sont tombés, ne faut-il pas être bien campé sur ses jambes ? Une personne en déséquilibre ne peut ni relever ni soutenir celui ou celle qui ne réussit plus à se tenir debout et qui demande de l’aide : les deux vont tomber.
Les rois des égoïstes sont quand même les équipages, dans les avions, qui vous expliquent qu’il faut mettre le masque à oxygène sur votre nez, en premier, avant d’envisager d’aider ceux qui sont sur les sièges d’à côté, même si ce sont vos enfants. Mais quel égocentrisme ! Trêve de plaisanterie : ne trouvez-vous pas cela logique ? Faut-il vraiment se détester pour ne pas paraître orgueilleux, puisque l’orgueil est un péché ? Quant au fait de prendre soin de soi, vous voilà hérétique nombriliste vous livrant au culte de la personnalité. Lors d’une conférence, un homme me lance que s’occuper de soi est égoïste. Ma réponse fut que si c’est le cas, alors je suis la reine des égoïstes ! Mes clients sont en majorité à tendance Desperado et pour eux sauver le monde, donner sa vie et son sang aux autres, effilocher leur santé au bénéfice de tout le monde, veiller au bien-être de toute la population est un sacerdoce. Et pour recevoir quoi en échange ? Du mépris. Quand vous leur enseignez à se rendre à eux-mêmes tous ces services, ils tombent immédiatement dans la culpabilité dans laquelle leurs mauvaises programmations et une religion détournée les ont plongés. C’est devenu un réflexe. Pourtant, au fil du coaching, ils comprennent qu’il est pertinent de se respecter pour respecter les autres et se faire respecter. Ils intègrent qu’ils ont le devoir de prendre soi d’eux, de leur esprit autant que de leur corps, que ce capital est à préserver et non à distribuer à tout va, jusqu’à se disperser. Si vous vous comportez en esclave, c’est en esclave que vous serez traité. Mais si vous vous comportez en maître de votre destin, c’est le respect que vous forcerez.
Dans le monde des 98 %, s’aimer et prendre soin de soi est narcissique et égoïste, alors que dans le monde des 2 %, c’est une priorité : être en harmonie avec soi-même pour être en harmonie avec ceux qui le sont aussi. Qui a tort, qui a raison ? Je dirais que chacun voit midi à sa porte et que c’est votre responsabilité de vous placer dans un monde ou l’autre. Personnellement, je suis très heureuse depuis que je suis la personne dont j’apprécie le plus la présence (je ne me sens jamais seule), depuis que je prends grand soin de moi pour être 100 % présente pour mes clients, mes lecteurs et également ma fille, ma famille, mes amis et bien d’autres. Quand vous souffrez de l’intérieur, vous vous coupez de tous ou vous essayez de les acheter. Quand vous êtes connecté à vous-même, vous êtes ouvert aux autres. Quand j’ai commencé le métier de coach, il y a près de 12 ans, des psychothérapeutes m’ont dit que je finirais en dépression, à force d’écouter les problèmes des autres. C’est peut-être leur cas, mais en ce qui me concerne ils se sont trompés : je ne vois pas des clients qui ont des problèmes, je vois des personnes qui veulent des solutions. Et la solution, pour être heureux, c’est de s’aimer (donc d’être narcissique dans l’autre monde !) et de prendre soin de soi (donc d’être égoïste, dans l’autre monde aussi). Et ce bonheur-là, j’en jouis chaque jour.
Vous êtes responsable de votre vie et vous avez le droit de la bonifier ou de la « bousiller », mais quelle que soit votre décision, quel que soit le monde que vous choisissez, peut-être que la bonne idée serait de laisser chacun choisir son camp. Je remarque simplement que les gens heureux (donc narcissiques et nombrilistes pour certains) sont respectueux envers les autres. Alors que ceux qui vivent de la culpabilité et ne prennent pas soin d’eux, se mêlant parfois de ce qui ne les regarde pas, critiquant et jalousant sont incapables de vivre en harmonie avec eux-mêmes et encore moins avec les autres, qu’ils dominent ou les laissent les dominer. Alors, Quel camp vous choisissez ?!
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