Personne n’est parfait, et tous les enfants auront des épisodes de mauvais comportement. Ils peuvent faire des crises de colère, ou répondre impoliment à leurs parents ou à leurs enseignants. Quand
les choses commencent à dépasser les bornes, toutefois, cela peut indiquer qu’il y a quelque chose dans la vie de l’enfant ou de l’adolescent qui nécessite une attention particulière.
Les enfants et les adolescents peuvent devenir irritables ou même hostiles lorsqu’ils sont fatigués ou ne se sentent pas bien. Ils peuvent s’obstiner avec leurs parents ou désobéir parce qu’ils tentent d’affirmer leur autonomie. .
Les jeunes enfants peuvent mentir parce qu’ils ne comprennent pas la différence entre la vérité et le mensonge. Parfois, ils mentent éviter une mauvaise situation. Ceci est normal. Par contre, lorsqu’ils agissent toujours de cette façon, ou quand ce comportement leur cause continuellement des ennuis à la maison, à l’école ou avec d’autres enfants dans le quartier, il se peut qu’ils aient ce qu’on appelle un trouble de comportement perturbateur.
Il existe deux types principaux de troubles de comportement perturbateur – le trouble oppositionnel
avec provocation et le trouble des conduites.
Un enfant qui fait beaucoup de crises de colère, qui se montre désobéissant ou qui se dispute régulièrement avec des adultes ou ses pairs peut avoir un trouble oppositionnel avec provocation. Des problèmes plus sévères comme l’agression physique fréquente, le vol ou l’intimidation peuvent être des signes d’un trouble des conduites.
Les enfants aux prises avec un trouble des conduites ont souvent de la difficulté à se mettre dans la peau des autres. Ils peuvent avoir de la difficulté à parler aux autres. Ils peuvent s’imaginer que les autres sont méchants envers eux ou leur veulent du mal alors que ce n’est pas le cas du tout. Certains enfants ont de la difficulté à communiquer verbalement et utilisent des comportements inappropriés afin de s’exprimer. Il se peut qu’ils se sentent tristes, frustrés et fâchés parce qu’ils ne savent pas comment se faire des amis.
TYPES DE PROBLÈMES DE COM PORTEMENT
Trouble oppositionnel avec provocation :
Le trouble oppositionnel avec provocation est un type de problème de comportement auquel les enfants sont ouvertement hostiles, non coopératifs et irritables. Ils se mettent en colère et sont méchants et rancuniers envers les autres. Ils agacent délibérément les autres. En grande partie, leur comportement provocateur est dirigé envers ceux en position d’autorité , mais aussi parfois envers leurs frères et surs, leurs camarades. Leur vie familiale et scolaire, ainsi que les relations avec leurs pairs sont sérieusement touchées en raison de leur façon de penser et de se comporter.
Trouble des conduites :
Le trouble des conduites est parfois une phase tardive et plus grave du trouble oppositionnel avec provocation. Un enfant aux prises avec un trouble des conduites n’est pas simplement un enfant qui se comporte méchamment. Le trouble des conduites est un trouble psychiatrique grave qui nécessite une aide professionnelle.
Les enfants qui ont un trouble des conduites sont continuellement agressifs, ce qui engendre des
problèmes à eux et à leur famille. Ils peuvent menacer ou même blesser des gens ou des animaux, ou ils peuvent endommager ou détruire la propriété. Ils peuvent voler ou même être impliqués dans des cas d’introduction par effraction. Souvent, ils mentent et exploitent les autres. Ils font souvent l’école buissonnière.
Qu’est-ce qui est normal et qu’est-ce qu’il ne l’est pas?
Il est important de comprendre que les enfants peuvent manifester des comportements inappropriés lorsqu’il y a des facteurs de stress dans leur vie.
Il peut s’agir d’un décès dans la famille, de disputes entre les parents ou des incidents d’intimidation à l’école. Réconforter l’enfant et lui fournir des soins supplémentaires peut l’ aider à traverser ces périodes stressantes.
Qu’est-ce qui cause les problèmes de comportement?
De nombreux enfants aux prises avec un trouble oppositionnel avec provocation ont d’autres problèmes de santé mentale comme la dépression, l’anxiété ou un trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité (TDAH). Leur comportement perturbateur est souvent une réaction aux
Symptômes de ces autres problèmes. .
Les enfants qui ont un trouble oppositionnel avec provocation sont plus sujets que les autres enfants à avoir des antécédents familiaux de problèmes de comportement, de problèmes d’humeur ou de
toxicomanie. Parfois, si les soins familiaux sont médiocres, s’il y a un manque de supervision, s’il y a des disputes familiales ou de l’exposition à la violence, les enfants réagiront en développant des
symptômes du trouble oppositionnel avec provocation. Le fait d’avoir une mère qui souffre d’une dépression non traitée augmente les chances que l’enfant développe un trouble oppositionnel avec provocation. Le trouble oppositionnel avec provocation et le trouble des conduites sont tous les deux liés à des pratiques parentales sévères.
Quelle est la fréquence de ces troubles?
Les troubles de comportement perturbateur semblent plus communs chez les garçons que chez les filles, et plus communs dans les centres urbains qu’en région rurale. Entre 5 % et 15 % des enfants d’âge scolaire ont un trouble oppositionnel avec provocation. Un peu plus de 4 % des enfants d’âge scolaire reçoivent un diagnostic du trouble des conduites.
Durée
Les comportements qui caractérisent le début d’un trouble oppositionnel avec provocation ou d’un trouble des conduites peuvent être cernés chez les enfants d’âge préscolaire. La plupart des enfants aux prises avec un trouble oppositionnel avec provocation ont des symptômes qui décroissent a mesure qu’ils vieillissent, mais pas tous. Certains développent un trouble des conduites. Les enfants et les adolescents qui ont un trouble des conduites dont les symptômes ne sont pas traités de façon hâtive sont plus sujets au faible rendement scolaire et à avoir de la difficulté à maintenir un emploi plus tard dans leur vie. Ils sont également plus sujets à commettre des crimes pendant leur jeunesse
et leur vie adulte.
Quels traitements sont efficaces?
La thérapie cognitivo-comportementale peut aider les enfants aux prises avec un trouble oppositionnel avec provocation à améliorer leur humeur et à maîtriser leur colère. Cette thérapie consiste à aider l’enfant à comprendre comment son attitude contribue à son comportement ainsi qu’à enseigner des façons de contrecarrer cette façon de fautive de penser. L’apprentissage d’habiletés sociales, ainsi que la thérapie familiale, dont le but est de changer le fonctionnement familial, peuvent également aider l’enfant aux prises avec un trouble oppositionnel avec provocation. De nombreux parents d’enfants aux prises avec un trouble oppositionnel avec provocation ou un trouble des conduites punissent et critiquent leurs enfants sévèrement , habituellement en raison de leurs
propres expériences de vie et parce qu’ils souffrent de dépression. Le fait de changer ces pratiques
parentales peut aider l’enfant et en faire bénéficier la famille entière. Si les parents, particulièrement les mères, sont incapables de développer de nouvelles façons d’exécuter leur rôle de parent, leurs enfants peuvent développer un trouble plus sévère : celui du trouble des conduites Lors du traitement, il est très important de se concentrer sur d’autres problèmes que pourrait avoir l’enfant. Les enfants qui ont un trouble déficitaire de l’attention/ hyperactivité (TDAH) , une dépression ou de l’anxiété ont tendance à perdre les symptômes du trouble oppositionnel avec provocation lorsque les autres problèmes sont traités avec succès. Ceux-ci sont souvent plus faciles à traiter que le trouble oppositionnel avec provocation. Le trouble des conduites est plus difficile à traiter que le trouble
oppositionnel avec provocation, et s’aggrave à mesure que l’enfant vieillit. Cela rend l’intervention hâtive extrêmement importante. Les programmes qui peuvent être efficaces comprennent la formation des parents, la thérapie familiale ainsi que la thérapie multi systémique, qui est un programme intensif qui traite la famille entière et engage également l’école et la communauté. Les programmes de nature
punitive ou menaçante ne sont pas efficaces et peuvent même causer plus de tort que de bien.