« 101 mots à sauver du français d’Amérique »: le nouveau livre polémique de l’auteur à succès Hubert Mansion

couv101.jpg101 mots à sauver du français d’Amérique, de Hubert Mansion

Éditions Michel Brûlé – mars 2008

192 pages – 16,95 $

 Ah, le Québec… avec sa poutine, sa slotche, ses maringouins, ses tabagies et ses habitants ben parlables qui mettent des mitaines en hiver et des G-strings en été. Cette simple petite phrase a tendance à faire sourire de nombreux francophones, voire bondir les puristes de la langue. Et pourtant, elle est loin d’être bourrée d’erreurs, comme le prouve Hubert Mansion avec sa nouvelle petite bombe langagière 101 mots à sauver du français d’Amérique, qui est en train de susciter une vive polémique.

Les mots et expressions utilisés au Québec font souvent sourire les francophones d’autres horizons. Considérés comme des reliquats d’un autre temps ou comme la transformation « à la française » de termes typiquement anglais, on a souvent tendance à les corriger et à en effacer toute trace dans nos communications écrites. Pourtant, la « parlure » québécoise est loin d’être le fruit de bizarreries culturelles. D’une richesse insoupçonnée, elle est plutôt l’une des seules à avoir à la fois conservé ses racines et bénéficié de tous les apports de l’histoire. C’est ce que démontre avec brio Hubert Mansion, déjà auteur du « best seller » Guide de survie des Européens à Montréal, dans cette petite bombe lexicale à l’approche résolument anticonformiste et très éclairante.

Effectivement, ce néo-Québécois d’origine belge a un beau jour décidé d’aller chercher l’origine de 101 mots utilisés en Nouvelle-France. Pourquoi 101 mots exactement ? Parce que la Loi 101, qui régit l’utilisation du français au Québec et, du même coup, en assure la sauvegarde au sein d’un continent nord-américain anglophone devrait aux yeux de l’auteur se prévaloir de la richesse de ses origines plutôt que d’enfermer cette langue dans un carcan de règles édictées par l’Académie française. Aussi cet ouvrage, teinté d’un humour que l’on ne retrouve jamais dans des livres du même genre, se présente-t-il à la fois comme un lexique surprenant et comme un manifeste. On y découvre par exemple que des verbes tels que « batcher » et « canceller », que l’on dirait directement hérités de l’anglais, sont en fait tout à fait français. On apprend aussi que les termes « caucus » ou « squeegie » sont le fruit d’un mélange des langues française, anglaise et amérindienne. Enfin, Hubert Mansion encourage l’utilisation de certaines expressions comme « un refill de café » ou « être cheap », car il n’ont aucun équivalent en français. Bref, 101 mots à sauver du français d’Amérique constitue un véritable pied de nez à un certain snobisme qu’il est grand temps de dénoncer. Bravo !

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