Manque, baisse, perte de libido ? Que faire… Comment augmenter la libido ?
Plus de libido ? Tant mieux ! Cela signifie que vous êtes en train de grandir, que vous commencez à comprendre que « baiser ne signifie pas exister », surtout avec n’importe qui et n’importe comment. Ca nourrit juste votre dépendance affective : votre subconscient en a peut-être assez de vous voir pénétrer ou vous laisser pénétrer par des corps étrangers ! Ceux qui sont heureux et avec la bonne personne vivent une stabilité dans leur libido et leurs relations sexuelles. A l’inverse, si vous en avez (inconsciemment) assez de sauter sur tout ce qui bouge ou si votre conjoint ne vous met plus en appétit, le combat cesse faute de combattants. Et c’est tant mieux : profitez-en donc pour réfléchir deux minutes au message que vous envoie votre corps ! Peut-être est-il temps de placer le sexe à un autre niveau ou réaliser que vous n’êtes pas avec la bonne personne ? C’est peut-être également dû à une médication qui vous anesthésie.
Au début de votre vie affective, votre besoin d’exploration et votre boulimie d’expériences sexuelles sont légitimes : les hormones en ébullition, fille ou garçon, vous cherchez à utiliser vos nouvelles facultés, au lieu de chercher à les comprendre. Et hop, le train rentre dans le tunnel et tout le monde se sent un homme ou une femme, par ce simple geste, dénué de sens pour la plupart : trop jeunes pour comprendre ce qu’il se passe. C’est triste ! Puis, le sexe devient un moyen de corruption et non un délicieux moment de plaisir. La dépendance affective s’insinue lentement dans ces jeux sexuels et les pervertit. J’échange mon corps, mon sexe contre de l’attention et de la reconnaissance. Mais le lésé dans l’affaire, c’est souvent la femme qui n’a aucune assurance de jouissance, plus longue à venir. Alors que l’homme, lui, une fois l’éjaculation terminée, remonte son pantalon ou s’endort, le devoir accompli. Quel devoir ? Celui de jouir, pas celui de vous faire jouir : L’homme réagit comme vous l’y incitez, Mesdames ! Si vous êtes une femme facile, il vous prendra facilement et sans détour. Si vous exigez l’excellence, il sera excellent ou vous ne le laisserez pas entrer… !
Combien de clientes m’ont confié ne pas jouir : pas eu le temps ! Mais vous êtes-vous fait désirer ? N’avez-vous pas fait « l’amitié de vos cuisses » un peu trop rapidement ? Le sexe de l’homme est un missile prévu pour frapper sa cible le plus tôt possible et si vous ne lui mettez pas, comme dans les jeux vidéo, des épreuves qu’il doit gagner pour accéder au grand feu d’artifice, vous n’avez pas le temps de vous allumer, qu’il a déjà explosé et s’est endormi. Comment voulez-vous avoir une libido ? Parlons plutôt de découragement, de dégoût, puis d’écœurement et ça finit en devoir conjugal. Quel romantisme ! Et pour réveiller votre libido qui vous dit « si c’est chaque fois comme ça, je préfère dormir ! », vous vous imaginez dans les bras d’une actrice sexy ou de votre beau prof de tennis. Ca marche un temps… Puis ça s’essouffle aussi. Peut-être que quelque chose fait interférence dans votre couple et que ça peut se réparer et remettre le sexe au goût du jour. Une thérapie de couple peut être salvatrice.
La libido, c’est comme l’appétit : il faut avoir faim de quelque chose qui vous excite, qui vous donne envie, et non avoir faim d’un seul coup et attraper le premier encas à portée de la main. Si votre conjointe refuse certaines expériences (je parle de celles qui se font à deux), est trop complexée pour porter des vêtements sexys, si votre conjoint est trop coincé pour faire l’amour souvent (ça s’est essouflé avec le temps) et ailleurs que dans un lit, votre libido peut déserter. Et c’est tant mieux, sinon, vous seriez frustré ou adultère. En résumé, si vous n’êtes pas sur la même longueur d’onde sur le plan sexuel, vous êtes dans un cul-de-sac. Soit vous acceptez d’avoir une relation sexuelle une fois par an (à la St-Valentin ?!), soit vous quittez. Le désir de l’un rebondit sur le désir de l’autre et quand deux désirs se multiplient, c’est le feu d’artifice. Arrêtez de me servir cette phrase de névrosés : « Tout nouveau, tout beau ! ». La libido, comme l’amour, ça s’entretient, ça se cultive, ça se développe. C’est la différence entre peindre un tableau avec des détails, des proportions, des jeux de couleurs, des sensations et travailler chaque élément afin d’en faire une symphonie pour les yeux et barbouiller en jetant n’importe quelle couleur juste pour faire des tâches.
Combien de personnes viennent me voir à la fin de mes conférences pour m’exprimer le soulagement qu’elles ont ressenti, hommes et femmes, en m’entendant expliquer que ma propre libido est en sommeil parce que je n’ai, jusque-là, rencontré aucun homme qui l’a réveillée. Je n’en suis pas coupée pour autant, je la cajole de temps en temps, en lui expliquant qu’un jour, elle reprendra du service et ce ne sera pas pour du « barbouillage », mais pour créer un tableau de grand maître. C’est vrai que vous avez subi une programmation qui vous a fait croire que c’est la libido qui vous pousse vers le sexe et non une personne convoitée et désirée qui la réveille, parce que cette personne correspond à ce qui vous fait vibrer. C’est ce foutu besoin de reconnaissance qui a provoqué une mauvaise interprétation du sexe : j’ai besoin d’être reconnu, touché, donc je sors et je propose du sexe ou j’attends qu’on m’en propose, pour être reconnu. C’est tristement ce qu’on appelle : les « meat market », les marchés à viande. Je les ai fréquentés ces marchés, quand mes dents poussaient les soirs de pleine lune et les autres soirs aussi, parce que je devais absolument rentrer chez moi avec une proie entre 20 et 25 ans, beau comme un dieu (névrosé comme moi !) pour nourrir mon besoin de reconnaissance : Je voulais être reconnue comme une belle femme. Et qu’est-ce que j’échangeais ? Mon corps et mon expérience. Mais aucune jouissance.
Si vous êtes célibataire et que votre libido est en berne, c’est qu’elle a une excellente raison : comme la Belle au Bois Dormant, elle attend un baiser qui viendra la réveiller. La bonne nouvelle, c’est qu’elle va revenir, mais attention à ce qu’il se produira si elle pointe son nez, dans le cas où vous êtes en couple et que votre partenaire ne vous met plus en appétit ou n’est plus tenté par le sexe. Il va falloir prendre des décisions : rester avec cette personne ou la quitter. Et si vous n’êtes pas prêt à tout remettre en question pour le sexe, un conseil : laissez-la dormir !
Pour plus de détails, lisez « Le syndrome de Tarzan » (Béliveau éditeur).