VOUS AVEZ EU DE MAUVAIS PARENTS : MAIS VOUS, ÊTES-VOUS UN BON PARENT ?
Dans ma chronique précédente, je vous expliquais pourquoi, pour certains d’entre vous, vos parents ne vous ont pas aimé. Ne l’ayant pas appris de leurs propres parents, ils ne furent pas capables de le faire. Car, aimer, ça s’apprend. D’ailleurs, ils ne s’aimaient pas eux-mêmes. C’est très important de comprendre pourquoi vos parents ont été défaillants, pourquoi ils n’ont pas pu faire autrement : ainsi, vous cessez de leur en vouloir et de rester coincé dans le passé et dans vos chaussures d’enfant. Cela dit, vous courez souvent après les simples mots « Je t’aime », alors que s’ils ne les ont pas prononcés, ils vous l’auront néanmoins peut-être démontré. Pensez-y. Vous croyez peut-être avoir eu de mauvais parents, parfois plus maladroits, indifférents que méchants, et vous avez toutes sortes de choses à leur reprocher. Mais êtes-vous, vous-même, un bon parent ?…
Les mauvaises programmations se transmettent de génération en génération : vos parents étaient durs sur la discipline, vous l’êtes probablement aussi. S’ils étaient laxistes, difficile pour vous de savoir comment faire différemment. Tout le monde le sait, les enfants ne naissent pas avec le mode d’emploi : ils sont là et… débrouille-toi ! Tout le monde fait ce qu’il peut, avec ce qu’il aura vu faire, ce qu’on lui aura peut-être enseigné, ce qu’il jugera être bon. Et c’est ainsi que nous partons parfois dans la mauvaise direction. Même le corps médical change d’avis très souvent : un bébé devait dormir sur le dos, puis la mode a été sur le côté, calé avec une serviette, et enfin sur le ventre, comment s’y retrouver ? Puis on m’a dit qu’il fallait obligatoirement espacer l’allaitement de trois heures minimum : quand un bébé est au sein, savez-vous qu’il a d’autres raisons que se nourrir pour revendiquer vos tétons ?! Il a soif, il a faim, il veut simplement « tétouiller » pour se rassurer, pour sentir que sa maman est bien là. Ma fille est née en plein mois de juin, pendant une période de grosses chaleurs : j’avais compris que pour toutes les raisons évoquées plus haut, elle éprouvait le besoin de téter. J’ai écouté mon instinct plutôt que la sage-femme, à tel point que je passais mes journées les seins à l’air et que ma grand-mère avait surnommé ma fille « Tétarelle » ! Ce que je veux juste vous démontrer, c’est que les conseils sont parfois avisés et parfois pas. Écoutez donc ceux qui ont réussi et ont des enfants en bonne santé et bien élevés, plutôt que ceux qui hurlent et frappent des enfants qui ne les respectent même pas. Soyez un leader, pas un dictateur. Mon DVD « Comprendre la Vie » l’explique très bien.
Je vous propose de faire le tour de tout ce que vous reprochez à vos parents. Être de bons parents, c’est donner de la reconnaissance de l’affection et de la protection à ses enfants. Encore faut-il le savoir et l’appliquer. Peut-être que vos enfants sont encore petits et que vous pourrez dès à présent respecter ces principes : il n’est jamais trop tard. Mais peut-être aussi que vos enfants sont grands. Vous reprochent-ils ce que vous reprochiez à vos parents ? Une fois que vous aurez fait le tour des critiques formulées à l’égard de vos parents, soyez assez honnête pour comparer avec ce que vous faites avec vos propres rejetons. Peut-être y verrez-vous des similitudes que vous n’aviez pas identifiées. Puis, réfléchissez à l’enfance de vos parents et mettez-vous dans leurs chaussures à cette époque et ressentez ce qu’ils pouvaient eux-mêmes ressentir, ce que vous ressentez d’ailleurs peut-être toujours vous-même. Car la façon dont ils auront été élevés programmera la façon dont ils vous élèveront. S’ils vivaient dans un désert affectif, comment auraient-ils pu faire de leur amour une oasis ? S’ils ont été violentés petits, comment donner de l’affection ? S’ils ont manqué de reconnaissance, d’affection et de protection, comment vous en couvrir ? Leurs souffrances prennent leurs racines dans l’enfance et ont grandi avec eux, comme elles ont grandi avec vous : avez-vous su donner ce que vous n’avez pas reçu ?
Vous n’avez pas à en vouloir à vos parents, pas plus que vous ne devez vous en vouloir, si vous avez été vous-même défaillant : tout le monde réagit en fonction de ses mauvaises programmations et personne ne peut être intelligent, si mal programmé. Rares sont les très bons parents : s’ils le sont, c’est qu’ils en ont eu des bons. Mais tant que vous ne cherchez pas à comprendre, vous êtes aspiré dans un cercle vicieux, la même spirale infernale que celle de vos parents et grands-parents et tous les aïeux. Quel que soit l’âge de vos enfants, vous pouvez rattraper le tir : des clients violents avec leurs enfants ont présenté leurs excuses. Je n’ai pas dit que tous les enfants les avaient acceptées. Et je souligne une fois de plus que les abus sexuels ne sont pas pardonnables, même s’ils sont explicables. Mais en présentant vos excuses, parce que vous comprenez que vous avez été inadéquats et vous expliquez pourquoi, vos enfants se sentent reconnus. Parfois, ils comprendront plus tard, il leur manque juste l’expérience de vie et la maturité, il leur manque aussi de tomber dans les mêmes pièges pour faire le lien avec ce que vous avez vécu vous. Ils y viendront ou peut-être pas, mais vous n’y pouvez plus rien. Vous en vouloir jusqu’à la fin de vos jours est inutile : vous ne saviez simplement pas. Perdu dans vos propres souffrances, dans vos mauvaises programmations et portant celles de vos parents et grands-parents, votre brouette est si chargée, que vous ressentez le poids de la culpabilité vous scier les deux bras. Comprendre vos parents, c’est également vous comprendre vous et accepter qu’ils n’étaient pas plus responsables de leurs souffrances que vous l’étiez. Personne ne savait.
Je vous encourage vivement à régler cette rage que vous nourrissez peut-être à l’égard de vos parents : ils étaient simplement des ‘handicapés de la vie’. Ça ne vous oblige pas à les garder dans votre entourage, s’ils s’obstinent dans leurs mauvais comportements. Simplement à comprendre qu’ils ne pouvaient pas vous aimer, alors que vous êtes aimable. Peut-être, comme vous, auront-ils présenté leurs excuses, quand vous avez aligné tous les reproches que vous aviez à leur faire. Présenterez-vous les vôtres, si ce sont vos enfants qui se retournent contre vous ? Peut-être aussi avez-vous fait l’inverse de ce que vos parents ont fait : vous avez donné à vos enfants tout ce dont vous avez tant manqué. Dans le cas contraire, vous répondiez simplement à de mauvaises programmations, passant par la généalogie, se transmettant de père en fils, de mère en fille, tout simplement parce qu’ils ne savaient pas qu’il fallait donner de la reconnaissance, de l’affection et de la protection, vous ne le saviez pas non plus. Maintenant, vous savez : peut-être est-il encore temps de rectifier le tir, si vous avez suivi les traces de ceux auxquels vous aviez tout à reprocher ou peut-être avez-vous été, êtes-vous un bon parent. Au moins, maintenant, vous savez.
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