Travail dominical : Valérie Pécresse dépose un amendement

Dans le cadre du débat à l’Assemblée Nationale sur le projet de loi « Consommation » de Benoit Hamon, l’ancienne ministre Valérie Pécresse a déposé un amendement allant dans le sens d’une libéralisation du travail dominical. Un sujet qui fait étrangement polémique.

Voilà un débat qui ne pourrait pas exister dans un autre pays que le nôtre : les consommateurs voudraient des magasins ouverts le dimanche, les chefs d’entreprises voudraient pouvoir ouvrir ce jour-là et même les salariés (notamment les étudiants) voudraient pouvoir travailler ce jour, où ils seraient payés le double.

L’amendement de Valérie Pécresse répond donc bien à une demande des citoyens, comme elle l’a expliqué lors d’une interview pour Direct Matin :

« Etant élue de la grande couronne parisienne, je pense que nous avons un problème économique et de qualité de vie pour les Franciliens. Etre obligé de faire ses courses le samedi, dans des centres commerciaux bondés, freine la consommation donc la croissance et l’emploi. Par ailleurs, ouvrir les commerces le dimanche permettrait de faire vivre certaines villes le week-end alors qu’elles ne sont, la semaine, que des cités dortoir. Enfin, alors que le chômage bat des records et que, pour la première fois depuis 30 ans le pouvoir d’achat des Français, recule, toutes les mesures qui permettent de dynamiser l’emploi doivent être mises en œuvre. »

Dans la mesure où ce travail se ferait « sur la base du volontariat et que la journée de travail soit payée double », comme l’a expliqué la députée des Yvelines afin de montrer qu’il ne s’agit pas d’exploiter les travailleurs, comment expliquer que l’on interdise cette ouverture des magasins le dimanche ? Notre pays est-il tellement sclérosé ?
Reste à savoir si le gouvernement aura le courage et le pragmatisme de mettre en place cette mesure de bon sens et d’appliquer l’amendement Pécresse, ou bien s’il s’enfermera dans ses calculs politiciens en refusant toute proposition venant du camp d’en face.

La décision de Benoit Hamon et des socialistes nous en dira long sur les chances qui restent à notre pays sur le plan économique…