Transport de marchandises en Guadeloupe : Bilan d’une année 2020 catastrophique

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L’année 2020 n’a pas été une année facile pour les entreprises de transports de marchandise sur l’île de la Guadeloupe. En effet, le quotidien des entreprises de transport à été sujet à une multitude de problématique, tout comme en France métropolitaine. Parmi les principales causes, l’on note les crises à répétition (dont la crise sanitaire du COVID-19), les pressions et incompréhensions des administrations publiques ainsi qu’un marché en forte baisse.

En lisant cet article, vous en saurez un peu plus sur ces situations problématiques qui ont fait de l’année 2020 une année noire pour les entreprises de transport de marchandises localisées en Guadeloupe.

Un secteur concurrentiel et fragilisé

Les entreprises de transport en Guadeloupe sont en majeur partie des PME (petites et moyennes entreprises) de moins de 10 salariés. L’île, malgré sa petite taille en compte plus d’une centaine de société de transport se partageant péniblement les quelques millions d’euros de chiffre d’affaire annuel du marché local. La crise sanitaire n’a rien arrangée à la situation économique et sociale sur l’île.

Bernard GALAS, gérant des transports STRM nous exprime sont mécontentement : « Toutes les entreprises, tous secteurs confondus sont au courant de cette année très difficiles pour tous le monde. Pourtant, beaucoup d’entre-elles n’ont pas hésité à baisser radicalement les prix facturés à des entreprises de transport de marchandises déjà fragilisés par la crise pour sécuriser leur bénéfice le plus longtemps possible, quitte à nous mettre nous les transporteurs routiers dans des situations vraiment difficiles. Dans mon entreprise, nous avons du licencier un chauffeur à cause de cela et nous ne prévoyons pas de recruter avant longtemps si nous n’avons pas fermé entre temps. C’est vraiment dommage. Nous espérons que l’année 2021 soit une année plus favorable à l’activité économique et à l’entraide sur l’île. »

En effet, certains donneurs d’ordres (souvent des groupes multinationales) et commissionnaires de transport, anticipant une baisse de leur chiffre d’affaire n’ont pas hésité à baisser brutalement les prix du transport pour éviter de trop grosses pertes financières.

Des petits patrons qui se disent incompris des administrations publiques Françaises

Malgré les aides sur fond publique versés par l’Etat Français, beaucoup de transporteur se disent incompris de nos administrations. En effet, ces aides couvrent à peine les coûts d’immobilisations des camions. En effet, ces véhicules utilitaires souvent achetés entre 100000€ et 150000€ doivent être renouvelés régulièrement pour faire face aux normes environnementales imposés par l’Union Européenne.

Ainsi, les charges prélevées par l’Etat continuent pourtant à être régulièrement réclamées, sans aucune négociation possible avec les administrations. Une situation que le ministère des transports semble mal gérer ou ne pas avoir compris du tout.

Comment rembourser des crédits de plusieurs centaines de milliers d’euros tout en continuant à payer les salariés et les charges avec un chiffre d’affaire au plus bas ? Un véritable jeu d’équilibriste économique qui ferrait valser plus d’un.

Vers de nouvelles perspectives de croissance ?

Certains dirigeant espèrent que 2021 sera une année plus favorable à la relance du marché local. Pour cela, il faudrait que les entreprises et mais aussi l’Etat jouent le jeux. Certaines entreprises comptent également sur une reprise des imports et des exports de fret maritimes et aériens, mais rien de moins sûr. Le nombre de conteneurs réceptionnées sur l’île n’a cessé de chuter tout au long de l’année.

Notons que le nombre de faillite d’entreprises en Guadeloupe tous les secteurs confondus a presque été multiplié par 2 selon les derniers chiffres. De plus, pour l’instant, la situation ne semble pas vouloir s’améliorer.

Les perspectives d’une reprise de l’activité économique semblent pour l’instant floues et incertaines. Une chose est sûr, les dirigeants d’entreprises continuent à se battre tous les jours pour ne pas baisser les rideaux mais le jeux en vaut-il encore la coût ? Nous le saurons à la fin de l’année 2021.

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