SITES INTERNET ET RÉSEAUX SOCIAUX : COMMENT DÉTECTER LES BONS CANDIDAT(E)S ?
Je recueille les témoignages de mes clients et lecteurs qui tentent leur chance sur les sites de rencontres et réseaux sociaux et une de mes lectrices m’a envoyé les messages échangés avec un homme. C’est fou ce que certain(e)s se permettent, cachés derrière l’anonymat ! Dragueurs, séducteurs, consommateurs, c’est pire que les petites annonces, car, même si vous êtes sensé vous inscrire dans une rubrique précise (cherche relation sérieuse/cherche sexe uniquement), ça devient le marché aux puces : comment détecter la personne qui souhaite réellement fonder un foyer vs celle qui croit être prête à former un couple, mais ne l’est pas, vs celle qui se cache derrière ce paravent pour avoir simplement des aventures ?
Rappelez-vous : névrosés à la ville, névrosés à l’écran ! J’entends par là que l’ordinateur ou le téléphone intelligent vous maintient dans votre névrose, pire vous y enfonce, quand vous êtes en déséquilibre. Le fait d’être anonyme fait croire à certains qu’ils peuvent faire leur marché (aux bestiaux ?) et leur donne le droit de tâter la marchandise. Lors de l’une des conversations qui m’ont été transmises, l’homme exprime clairement qu’il veut avoir du sexe pour commencer, car c’est ainsi qu’il verra s’il est compatible avec la dame (la poire ?) avec laquelle il communique. Pensez-vous vraiment qu’il faille commencer par « rentrer papa dans maman », puis discuter ? Une fois que papa s’est servi, il peut fort se sauver en courant et maman, ayant servi à assouvir le besoin personnel de papa, se sent humiliée et utilisée. Avant de laisser monsieur baisser son pantalon, il faudrait peut-être le laisser décliner son identité et donner son nom… Le sujet des réseaux sociaux et sites de rencontres est abordé dans mon dernier livre « Séduire pour une nuit ou charmer pour la vie ?«
Tout le monde cherche (ou le fait croire et encore se le fait croire !) une relation sérieuse, mais nombreux se fondent sur des méthodes et critères totalement inefficaces, voire déplacés. Quand monsieur demande à madame, dans les premières lignes, si le sperme la dégoûte, alors qu’il n’a même pas vu sa photo et ne sait pas qui elle est, il me semble que c’est rentrer dans le vif du sujet bien rapidement. Sans parler de ceux et celles qui abordent carrément le sujet des positions préférées dès les premiers échanges. Feriez-vous cela en personne ? Je vous imagine dans un bar, abordant une dame et lui demandant ses préférences sexuelles, juste après lui avoir dit bonjour. Sur le web, il faut commencer par demander les mensurations, puis valider si vous avez les mêmes préférences sexuelles (vous le ferez croire, n’est-ce pas, madame prête à tout pour entrer en relation ?), puis, vous parlerez de votre passé et la souffrance va se mettre à dégouliner entre les touches du clavier : « J’en ai assez des femmes qui m’utilisent et auxquelles je dois m’adapter« , dit monsieur pour justifier que maintenant, c’est lui qui domine. « J’en ai assez des machos qui veulent me dominer« , rétorque madame, ce qui signifie « gare à toi, tu vas payer pour les autres !« . Au lieu de passer pour une victime, demandez-vous donc pourquoi vous attirez des Trous noirs affectifs… Et de Desperado, vous passerez dans le camp de ceux qui prennent tout pour vous venger. C’est un bon début pour former un couple, non ? Savoir qui va dominer ! Cherchez-vous un(e) esclave ou un(e) conjoint(e) ?
Tous les échanges qui ont lieu par clavier interposé prennent une allure de recrutement de l’armée : vous n’essayez pas d’apprendre à connaître la personne en échangeant, vous lui posez les questions les plus techniques (voire très personnelles) avant de passer à la candidature suivante. Et puis, il y a ceux et celles qui investiguent dans ce qu’ils pensent être de la spiritualité ou de la croissance personnelle : « quelle partie de ton corps aimes-tu ? » » et le pompon, dans ce que j’ai lu, c’est monsieur qui demande à madame : « Est-ce que tu (vous noterez que tout le monde se tutoie) considères que tu sais plus ce que tu vaux que ce que tu veux ? » Et il explique plus loin : « Tu priorises la valeur ou le vouloir ? » Et si la dame répond : « Les deux« , il l’accuse de fuir la question et, donc, de ne pas avoir la réponse. Donc, c’est une sorte de QCU (question à choix unique – je sais phonétiquement, ça vaut le détour aussi : Q/CU) et si vous n’avez pas les réponses du monsieur, vous êtes virée. Ce n’est plus une conversation, c’est un interrogatoire ! Et certains me reprochent d’y aller un peu fort avec les 5 questions que je vous propose de poser pour identifier la névrose !
Toutes les règles de bienséance, de galanterie et de courtoisie sont allègrement bafouées, on tutoie, on pose des questions sexuelles, on demande même de faire des photos de l’intimité et de les envoyer à un inconnu sans savoir ce qu’il en fera. Une de mes lectrices m’a envoyé la photo qu’elle a reçue du monsieur, après deux ou trois messages : il est nu, le ventre en avant, le sexe à l’air, dans sa cuisine ! Il semble très fier de son « ustensile »… Vous vous traitez comme de la viande, vous faites votre marché, vos critères reposent sur la névrose et, au milieu de tout ça, il existe tout de même des personnes équilibrées qui font mieux d’en rire plutôt que d’en pleurer, quand ils tombent sur la névrose à la puissance « n », boostée par l’anonymat. La seule chose que vous oubliez peut-être, c’est que si vous passez toutes les épreuves que l’on vous impose, il va falloir se rencontrer. Vous voilà fasse à une personne qui vous a déjà dévoilé toute son intimité, ses désirs sexuels, sa soumission : que vous restera-t-il à faire à part « baiser » ? Et une fois que cette étape est également passée, ce sont vos névroses que vous allez mettre en couple. Un de mes clients a écrit, en référence à mon livre « Gagnez au jeu des échecs amoureux » : « Je cherche une Reine« . Aucune femme ne le contacte, car le mot « reine » représente toutes sortes de perception. Il faudrait une femme ayant lu le livre pour comprendre ce qu’il veut dire : une femme équilibrée. Et la communication dans tout ça ? Echanger à travers un clavier, des textos, des images et des émoticônes ne remplacera jamais le fait de se parler dans les yeux et se dire les véritables sentiments. Se cacher derrière des bonhommes sourire qui ne sourient parfois pas du tout, est-ce démontrer votre virilité ou votre féminité ?
C’est le règne de la séduction et de la drague et chacun se fait croire qu’il est beau ou belle et se permet de rejeter des candidatures, mieux encore, de les ignorer et ça fait du bien quand c’est ainsi que vous avez toujours été traité. Ceux et celles qui ont des valeurs et les respectent ont raison d’envoyer au diable ceux et celles qui chevauchent la névrose et l’étalent à grands coups de questions stupides et de phrases révélant leurs blessures et leurs incapacités à comprendre ce qui leur arrive. Je suis pour le web quand il rapproche des gens qui n’ont pas le temps de rencontrer du monde ou sont isolés, mais armez-vous de patience et soyez indulgents envers ceux qui se prennent pour ce qu’ils ne sont pas grâce au clavier !
Et si ma lectrice s’amusait à faire passer la photo que monsieur lui a envoyée, après trois échanges, pour jouer à « devinez qui cache son visage, mais montre son zizi ? » , si vous reconnaissez la cuisine, vous avez gagné ! Comment vous sentiriez-vous, monsieur ?!
« Séduire pour une nuit ou charmer pour la vie ? » sorti début avril 2016 au Québec et mai 2016 en Europe
La nouvelle version du « Syndrome de Tarzan avec amour en supplément » est vendue en version numérique (e-book) uniquement sur le site www.pascalepiquet.com avec, en bonus, une conférence audio.
– Coaching individuel par skype. Tous les détails sur mon site : Choix n°5 http://www.pascalepiquet.com/coaching-intensif.php
– Coaching de couple par skype ou en personne. Tous les détails sur mon site : Choix n°4 : http://www.pascalepiquet.com/coaching-intensif.php
Lisez la chronique de Pascale Piquet, tous les mercredis.