Se plaindre, c’est dans la nature humaine. Il n’y a rien d’inhumain à cela. Rencontrez un être humain et il se plaindra. Cela fait partie en somme de la citoyenneté. Quand on est né humain et que l’on a grandi humain, on a appris à se plaindre.
Cependant, sans développer une intelligence émotionnelle suffisante, tout peut devenir déformé et mal interprété. Et ainsi il en va de la plainte. Se plaindre peut faire de la vie de quelqu’un un enfer.
Car, quand on se plaint, on n’agit pas, on se plaint et c’est tout. Et en faisant cela, on prend toutes les chances de saper et même saboter notre développement personnel, notre potentiel et notre responsabilité. Parce que la relation qui existe entre un être responsable et un être qui se plaint est chargée et significative.
Voyons donc cela d’un peu plus près.
Tout d’abord, notons le contraste :
* La responsabilité, en tant qu’habileté ou pouvoir de répondre décrit nos actions quand nous utilisons notre intelligence émotionnelle pour s’engager dans une action efficace afin d’améliorer les choses.
* Se plaindre, et donc parler à quelqu’un d’autre de son problème, présuppose que nous ne pouvons rien faire, et donc que nous chargeons ce quelqu’un d’autre de trouver quoi faire pour quelque chose qui nous tient à cœur.
En débitant la liste des choses que nous n’aimons pas, qui ne vont pas et en voulant que ce soit l’autre qui change ou qui trouve la réponse – nous évitons nos propres responsabilités.
Et n’est-ce pas justement ce que font les enfants ? N’est-ce pas là une expression de notre manque de contrôle et de notre victimisation.
Ne pas choisir d’agir et de s’engager dans un comportement efficace, préférer parler des choses et réciter toute une liste de ronchonnements et de mécontentements est l’expression de notre manque de contrôle et cela l’accentue encore davantage.
Se plaindre de devoir se lever et d’aller au travail
Se plaindre de ne pas avoir le courage de faire de l’exercice
Se plaindre de n’avoir personne pour vous aider dans un projet
Se plaindre de la nourriture à la cafétéria
Se plaindre qu’il fait froid, trop chaud, qu’il n’y a pas assez d’air frais
Le plus drôle dans tout cela c’est qu’il y a des personnes à qui cela fait du bien de se plaindre. En se plaignant elles se sentent renforcées et elles pensent qu’elles font quelque chose de constructif vis-à-vis de la situation ou du problème quand elles se plaignent.
Si nous voulons trouver quelque chose qui nous déplaît et nous plaindre – nous allons en trouver des milliers. Et en trouver partout.
Après tout il y a tout un tas de choses dans la vie qui peuvent nous irriter, nous ennuyer mais qui, en fait, ne méritent pas de partir en campagne contre elles.
Oui ! Nous devons souvent faire la queue pour quelque chose, oui nous pouvons ne pas aimer la température dans une pièce, oui, quelqu’un peut utiliser un mot qui ne nous plaît pas !
En fait ce que nous recherchons, c’est de trouver une occasion de se plaindre – et elles sont nombreuses, comme vous le savez. Vous en trouverez partout et si vous développez cette capacité à les voir, vous en trouverez de plus en plus.
Alors quoi faire avec les gens qui se plaignent ?
Pouvez-vous les éviter ? Non ! Il va donc falloir apprendre à négocier avec eux !
Et au lieu de vous plaindre des gens qui se plaignent, voici quelques astuces tirées de l’intelligence émotionnelle à appliquer en leur présence.
« Génial ! Qu’est-ce que vous allez donc faire pour résoudre ce problème ? »
« On dirait que vous avez un problème … à résoudre. Comment allez-vous faire cela ? »
« Désolé d’entendre cela (empathie), avez-vous besoin que je vous coache pour accéder aux ressources que vous avez afin de pouvoir ou l’accepter ou le prendre du bon côté, ou apprendre à voir la chose sous une nouvelle perspective ? »
Mais que feriez-vous si vous devez vivre avec une personne qui se plaint et qui en l’occurrence est vous-même ? Voila un défi plus grand !
Au moins avec une personne qui se plaint et qui est extérieure à votre vie, vous pouvez partir. Mais qu’allez-vous faire si cette personne est vous-même ! Vous allez devoir vivre avec elle et partagez tous les moments de la vie.
Alors voici quelques conseils :
– Accédez à des états d’observation et d’acceptation et réduisez le nombre de plaintes que vous créez pour vous-même.
– Jaugez le niveau de souffrance et de misère que vous créez pour vous et rendez-vous compte du prix que vous payez pour vous plaindre toute la journée.
– Imaginez que vous êtes en compagnie d’une personne de qualité, une personne que vous admirez profondément et remarquez alors que votre envie de vous plaindre s’estompe de plus en plus
– Reconnaissez que le fait de se plaindre est ce que les enfants encore immatures font et donnez-vous des gifles dès que l’envie de vous plaindre vous arrive.
Et prenez une formation en PNL ou allez trouver un Praticien PNL pour enrichir votre développement personnel et trouver quelques bonnes raisons pour prendre en mains les irritations de la vie.
Extrait de pnlMag, éditions Imnlp-p