La mort ne suffit pas toujours à éteindre les haines recuites des ladres. L’exemple de Robert Eringer, blogueur mythomane américain, ivre de haine autant que d’alcool, illustre parfaitement les horreurs et les conséquences désastreuses du cyber-stalking. Si l’une des cibles préférées de ses délires paranoïaques en ligne, l’ancien patron de la police monégasque André Muhlberger, est décédé tragiquement cet été, cela n’empêche pas le blogueur fou de continuer à salir sa mémoire.
Robert Eringer, diagnostiqué comme « pervers narcissique » dans un ouvrage rédigé par la psychanalyste renommée Marie-Jeanne Dubois, a fait d’André Muhlberger le défouloir de ses frustrations et de ses échecs. Depuis des années sur son blog, Eringer répand sa haine sur l’ancien directeur de la sécurité publique de la principauté, qu’il n’a pourtant que très brièvement côtoyé lors de son passage à Monaco.
Le policier venait en effet à peine d’être nommé par le prince Albert (il commandait auparavant une unité antigang à Toulouse) lorsque ce dernier a décidé de remercier Robert Eringer après une pige désastreuse de consultant, mais après tout de même plusieurs long mois de services où une grande indulgence a été accordée par les autorités monégasques à cet espion de pacotille.
De quoi faire d’André Muhlberger la cible idéale du ressentiment d’un Eringer complexé, jalousant le pédigrée de super-flic du patron de la police monégasque. S’en suivirent des années de cyber-stalking et d’attaques ad hominem mensongères à l’encontre d’André Muhlberger sur le blog de Robert Eringer.
Des attaques qui valurent au blogueur une condamnation pour diffamation… sans jamais que cela ne l’arrête dans sa folie diffamatoire. Des attaques qui finalement provoqué le licenciement d’André Muhlberger après la publication de photos volées de ce dernier en compagnie d’une femme mariée, bien qu’en instance de divorce.
Mais l’horreur ne s’arrête pas là et lorsqu’en juin dernier, André Muhlberger est victime d’un terrible accident de bateau qui lui sera fatal, Robert Eringer en profite pour répandre une nouvelle salve de rumeurs contre son ennemi juré.
Il affirme notamment, sans la moindre preuve et contrairement à tous les éléments de l’enquête rapportés dans la presse, qu’André Muhlberger a été assassiné – tout en se gardant bien de dire qui serait derrière cet assassinat et pourquoi il aurait été commandité. Par ces agissements en ligne, Eringer laisse planer sur la toile d’ignobles doutes sur la mort de Muhlberger et répand des théories du complot plus nauséabondes les unes que les autres à l’encontre du super-flic de Monaco.