C’est un véritable drame de santé publique qui se joue actuellement au sujet du Risperdal. Produit par le laboratoire pharmaceutique américain Johnson & Johnson, cet antipsychotique, prescrit dans le monde entier, provoque une poussée des seins chez les hommes. 18500 hommes, traités avec le Risperdal, envisagent une réduction mammaire depuis la prise de ce médicament.
Développer, fabriquer et commercialiser des médicaments implique une grande part de responsabilité et nécéssite un arsenal d’avocats prêts à dégainer leurs articles de lois et diverses jurisprudences afin d’éviter les plaintes du grand public et surtout celles des autorités sanitaires.
Le laboratoire américain Johnson & Johnson vient justement de faire appel à une escouade d’avocats au sujet du Risperdal et des poursuites intentées par des milliers de patients dans le monde victime de ses effets secondaires dévastateurs.
Premier groupe industriel de santé dans le monde crée en 1886, le géant américain fait face à une déferlante de plaintes entrainant une explosion de ses frais de justice : 820 millions de dollars. Si le chiffre parait astronomique, il est bon de rappeler que le laboratoire américain est à la tête d’une capitalisation boursière de 286,60 milliards de dollars et d’un chiffre d’affaires de plus de 74 milliards de dollars.
Selon les plaignants, le Risperdal provoque une poussé de seins chez les hommes et le laboratoire américain est accusé d’avoir minimisé ces effets secondaires. Prescrit dans le traitement de la schizophrénie et de certains troubles bipolaires, le Risperdal traine une sale réputation depuis une vingtaine d’années.
Johnson & Johnson, présent dans 60 pays à travers le monde, a déjà réglé par le passé une amende faramineuse d’un montant de 2,3 milliards de dollars pour avoir promu son produit pour les enfants alors qu’il est exclusivement réservé aux adultes.
Le laboratoire américain traine d’autres casseroles et la justice s’intéresse à d’autres produits tels que le Xarelto, un anticoagulant responsable de saignements incontrôlés. Le nombre de plaintes déposées a explosé et ce médicament figure dans les produits les plus controversés. Au rayon gynécologie de la firme pharmaceutique, un talc destiné à l’hygiène féminine est sujet à controverse.
Coupable d’être cancérigène, il rejoint des implants vaginaux défectueux entrainant de fortes douleurs et obligeant la firme américaine à verser des dizaines de millions de dollars de dédommagements.