Retrouver la confiance en soi

Retrouver la confiance en soi , c’est ce que vous propose Pascal DION, thérapeute  et coach professionnel,

32 rue des Arbustes 31500 Toulouse . pascaldioncoach@gmail.com.06 35 13 18 93

Je ne m’aime pas », « Quand un homme s’intéresse à moi, j’imagine toujours qu’il me prend pour une autre », « Dès que quelqu’un me contredit, je pense que c’est lui qui a raison », « Mes amis me disent que je pourrais trouver un boulot plus passionnant, mais je ne crois pas en mes compétences »…

Lequel d’entre nous n’a jamais prononcé ou entendu l’une de ces phrases ? Elles font partie de notre quotidien et témoignent d’un mal très répandu : le manque d’estime de soi. Car seuls les mégalomanes, aveugles sur eux-mêmes, se voient –et se croient – parfaits. Pourtant, s’il est sain de douter de soi, parfois –c’est un signe de lucidité–, vivre dans le doute permanent est un passeport pour une vie étriquée.

Comment l’estime de soi s’ancre-t-elle en l’individu ? Pourquoi est-elle si fragile et susceptible de se briser ? Deux psychiatres, Christophe André et François Lelord, nous l’expliquent dans un ouvrage formidablement actuel, L’estime de soi (Odile Jacob). A l’heure du chômage qui pousse des milliers d’individus à se juger inutiles, donc méprisables, à l’heure du primat de l’apparence qui incite tant d’hommes et de femmes à détester leur propre image, à l’heure du culte de la performance qui ordonne à chacun d’être le meilleur, à l’heure de l’injonction à devenir soi-même et à s’épanouir par ses propres moyens, sans repères sur lesquels s’appuyer, il était temps que la psy intervienne. Et nous aide à nous situer entre les idéaux démesurés que nous n’atteindrons jamais et les complexes qui nous interdisent de parvenir à nos objectifs.

Pour débuter ce périple au cœur de l’estime de soi, précisons qu’elle ne se limite pas au constat « je m’aime » ou « je ne m’aime pas ». Elle reposerait, selon les auteurs, sur le bon équilibre de trois piliers : l’amour de soi, la vision de soi et la confiance en soi.

Etre une bonne mère pour soi-même

La nécessité de s’aimer suffisamment soi-même pour réussir dans l’existence a depuis longtemps été pointée par Freud. Il l’a nommée le « narcissisme ». Ce mot a actuellement bien mauvaise presse car confondu à tort avec « égocentrisme ». Une idée fausse à réviser d’urgence. Sans un narcissisme bien assuré, l’individu tend à se considérer comme une nullité vivante. S’aimer revient à accepter ses défauts, ses échecs sans en trembler de honte. Celui qui s’aime correctement est une « bonne mère » pour lui-même : indulgent, il continue de s’apprécier même en cas de situation défavorable pour l’ego (rupture amoureuse, licenciement, blâme, etc.).

L’amour de soi se construit dans l’enfance. Souvent sur de petits riens : une mère qui sait sourire à son enfant quand il sollicite son regard, par exemple. Dès l’âge de 2 ou 3 ans, l’enfant s’interroge sur son apparence physique, son pouvoir de plaire. Et beaucoup dépendra des réponses apportées par l’entourage proche. Généralement, les personnes dotées d’un solide amour de soi ont bénéficié d’un amour parental inconditionnel : les parents n’ont pas dosé leur affection en fonction des résultats scolaires, de l’aptitude du petit à dire « bonjour à la dame », à être « sage comme une image », etc. Surtout, ils se sont abstenus de le comparer en permanence à sa sœur aînée ou à son petit cousin.

L’impression de n’avoir pas été un enfant assez aimable génère un sentiment de culpabilité chronique qui se manifeste par des comportements autodestructeurs à valeur de punitions. « Quand je rencontre un homme, j’ai toujours l’impression qu’il a des arrière-pensées, qu’il me considère comme un passe-temps sexuel ou lorgne sur mes économies, déclare Julia, 32 ans. C’est plus fort que moi. Je n’arrive pas à me laisser aller, je pique des crises de jalousie si un rendez-vous est décommandé. En fait, je n’y crois jamais. Résultat : d’une certaine manière, je m’arrange pour détruire toutes mes relations. »

Une vision positive de soi-même

La vision que nous avons de nous-mêmes est presque toujours sans rapport avec notre reflet objectif dans le miroir ou le chiffre de notre QI. Nous nous voyons avec nos convictions intimes, nos préjugés. Raison pour laquelle notre regard sur nous-même surprend parfois les autres. Elise se trouve laide et grosse quand ses amis voient en elle une charmante jeune femme tout en rondeurs. A 35 ans, Cédric végète dans un emploi de gratte-papier très éloigné de ses capacités réelles. A son entourage qui le conjure de réagir, il répond : « Je suis déjà content de ne pas être au chômage ! »

A l’inverse, avoir une vision positive de soi-même permet de lutter contre l’adversité, de persévérer, alors même que l’horizon paraît bouché. Exemple : Freud ! Malgré l’opposition de ses confrères médecins et l’indignation du public face à ses théories sur la sexualité des enfants, il a tenu bon. Persuadé qu’un jour le monde reconnaîtrait son génie.

Nul ne porte d’emblée un regard positif sur lui-même. Un enfant à qui l’on demande trop – être aussi raisonnable qu’un adulte, le premier en classe, le meilleur en foot – aura sans cesse l’impression de ne pas être à la hauteur. Pour une grande part, nos principaux objectifs de vie – affectifs, professionnels, matériels, etc. – reflètent les attentes passées de nos parents à notre égard. Mais leur attitude est loin d’être seule responsable. Nous devons aussi compter avec notre interprétation des espoirs qu’ils ont placés en nous. Or celle-ci nous incite fréquemment à imaginer qu’ils nous auraient voulu différents ou meilleurs, et nous transforment en perfectionnistes insatisfaits de nos performances et de nos succès.

N’oublions pas non plus cet impondérable que constitue notre place dans la fratrie : sans qu’aucun reproche n’ait été formulé, un benjamin peut être écrasé par l’image qu’il a de son aîné ou avoir l’impression de ne pas exister entre ses frères et sœurs.

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