Aujourd’hui, au Tribunal de Grande Instance de Paris, s’est tenue l’audience relative au futur de l’Institut de Puériculture et Périnatalogie de Paris. Entre difficultés économiques reconnues et impossibilité de redressement constatée, l’établissement est en liquidation judiciaire avec poursuite d’activités durant 3 mois.
La liquidation consiste, dans un premier temps, à rendre compte des biens de l’institut afin de payer les dettes, et dans un second temps, à faire une nouvelle évaluation budgétaire de l’établissement. Ce jour, le Tribunal de Grande Instance a désigné un administrateur et un liquidateur judiciaire. L’administrateur va suivre les opérations de gestion et assister les représentants des services. Il aura trois mois pour proposer des solutions et informer le tribunal des avancées économiques et sociales de l’institut. Le liquidateur doit évaluer l’ensemble des ressources de l’institut.
L’IPP est une maternité de niveau 3, c’est-à-dire qu’elle assure la prise en charge des grossesses à haut risques, grâce à des offres de soins en néonatalogie, réanimation, soins intensifs.
Elle offre un suivi des prématurés avec des consultations en pédopsychiatrie et propose aussi des activités se rattachant au domaine de la périnatalogie : lactarium, diététique, stérilisation…
L’IPP, c’est aussi : un Centre d’Action Médico-Précoce (CAMP), un Service d’Aide à la Parentalité pour Parents Handicapés (SAPPH), des laboratoires de recherches spécialisés, des écoles de formations (infirmières et auxiliaires de puériculture).
“Cet institut a vu le jour en 1919, grâce à la Croix-Rouge américaine et des donateurs français. 15 ans plus tard, le bâtiment du boulevard Brune est inauguré par le Président Lebrun. Quand s’ouvre le service de guidance infantile, en 1959 et l’hôpital de jour en 1971 : l’IPP devient l’un des rares établissements hospitaliers transdisciplinaires (pédiatrie, psychologie et social) spécialisé dans la prise en charge des prématurés.”
Octobre 2011, sera un mois décisif pour l’IPP. Les repreneurs-candidats, auront jusqu’au 1er octobre pour se faire connaître et présenter leurs projets. Le 6 octobre, à la fin de la période d’observation, le tribunal décidera qui reprendra les activités non gérées par l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP), en partie transférées à l’hôpital Necker.