Accueil > Arts > Livres > Les romans de Karole McDowell auront-ils une plus large distribution au Québec ?
Publié le 18 avril 2010 16h00 | Mis à jour à 16h00
Franck. L
Bien que conscient de l’obscénité de cette auteure, je dois admettre qu’une partie de moi s’est jurée de tout lire d’elle tant le choc qu’elle m’a procuré fut effroyable. Où puise-t-elle donc sa capacité de parler avec tant d’effronterie et d’audace ? J’ignorais tout de cette femme qui depuis 20 ans publie un roman par an et qui est actuellement une des plus détestées, sauf par un auteur fantastique américain que je ne citerai pas. On la définit comme une auteure « révoltante » et « dégradante ». Lorsque j’ai serré la main de Karole McDowell et me suis fait dédicacer un de ses livres, je n’avais encore rien lu d’elle. Le regard qu’elle m’a jeté m’a fait froid dans le dos. Un regard profond et intimidant qui nous contraint au silence. Je me réserve le droit de dénoncer son caractère offensant et irrespectueux pour le monde littéraire. Une entrée remarquée dans ce monde en 1986. Auteure de romans fantastique, horreur extrême, erotico-fantastico.
La chute
Au Québec, cette auteure hallucinante, provocante, perverse et fétichiste de latex s’est vu retirer ses romans des libraires en 1998 pour une nouvelle fantastique (Festin Macabre) dont le personnage principal est un pédophile-nécrophile (qu’elle qualifia de pied de nez à la justice et leurs ridicules sentences face à ce fléau) lui coûta sa carrière ou de s’en faire une. J’ai lu ce roman, Festin Macabre. Il est noir, triste, choquant. Cette histoire est dure à avaler et surtout à concevoir, disons qu’en plus de son réalisme ceci m’a laissé estomaqué.
L’ultime liberté
C’est une femme imprévisible, changeante aux réactions incontrôlables, fantasque et bizarre. Tout d’abord, j’aimerais bien connaître la signification de la violence chez Karole McDowell. En effet, celle-ci est omniprésente, mais l’auteure semble également avoir un certain humour en parallèle. « J’aime les gens qui ne gênent pas l’intelligence. Je suis une femme tout simplement, qui dit ouvertement ce qu’elle pense, ce qu’elle ressent, et je n’ai pas besoin de me cacher derrière l’auteure pour le faire. Et j’aime les plaisirs de la vie. Aussi simple que cela. Ce que je déteste chez les gens ? Une dose de psychose, un soupçon de malice, un soupçon de conneries. Mon authenticité est sans précédent. Je déteste l’hypocrisie, les goujats qui me posent des questions stupides. Je suis ici pour les gens qui m’aiment, sinon, foutez le camp d’ici. Je n’ai pas besoin de vous! » Voici les belles réalisations de cette auteure : Photos fétiches, Mannequin gothique controversé pour ses propos jugés déplacés à plusieurs reprises. Nouvelles horreur, fantastique. Elle passe de nombreuses heures, voire des semaines à lire et à relire ses manuscrits avant d’être entièrement satisfaite.
Conclusion
Cette auteure tient des propos étranges. » J’aime bien l’horreur, j’aime cet univers morbide. Toutes les autres histoires faciles ont déjà été écrites et ré-écrites. Mon écriture c’est ma manière d’exprimer des émotions par les mots. Une manière de les susciter. Ce n’est pas l’action que je décris ni le volume de sang que je fais déverser par mes personnages. Si un lecteur me dit qu’il n’a pas été mal à l’aise durant sa lecture, je ne suis pas contente et cela veut dire que je me suis plantée. » Elle est décrite comme une femme hautaine et impassible, ne supportant pas d’être remise en cause. C’est une femme moqueuse, fière et prétentieuse que le doute n’effleure pas. Son aura est glaciale, et l’effet pétrifiant de son regard est comparable à celui d’un démon.
Elle travaille présentement sur deux nouveaux projets : Manuscript : End of Lies et The Devil’s Mistress, qui seront disponibles en librairies : soit en 2011 et 2012.
http://www.facebook.com/karole.mcdowell
* Note : Un grand nombre d’écrivains souffrent de bipolarité… à suivre.