Quels avantages à travailler à l’étranger ?

Il arrive dans certaines carrières que vous ayez la possibilité de pouvoir être muté à l’étranger. Toutefois est-il vraiment nécessaire de mettre en jeu sa carrière pour un emploi dans un autre pays. Bien évidemment une accumulation d’expérience est toujours bon à prendre. Surtout c’est l’avantage de devenir bilingue ce qui n’est pas du tout négligeable de nos jours. Découvrons les mauvais et bons avantage de cette aventure. Bien entendu cela varie aussi selon le type d’emploi que vous possédez ainsi que votre niveau de carrière.

… Pas nécessairement
Dans un contexte de mondialisation croissante, une expérience à l’international est souvent considérée comme un accélérateur de carrière offrant à un professionnel une longueur d’avance sur ses concurrents pour obtenir un poste de PDG. Pourtant, une étude récente menée par Burak Koyuncu de Rouen Business School et Monika Hamori de l’IE Business School démontre que les cadres ayant été affectés à l’étranger mettent plus longtemps à atteindre cet échelon ultime.

Plus de 1000 PDG interrogés à travers le monde
Cette étude académique s’appuie sur le témoignage de PDG des cinq cent plus grandes sociétés européennes, établies dans vingt-deux pays, et cinq cent des plus grandes entreprises américaines. Parmi les PDG interrogés, 32 % d’entre eux avaient vécu une expérience professionnelle à l’international (40 % en Europe et 24 % aux États-Unis).

L’expatriation : une coupure avec le réseau professionnel
Les résultats révèlent que plus leurs missions à l’étranger -en-dehors de leur société mère- ont été nombreuses et longues, plus ces PDG ont mis de temps à parvenir à leur poste. D’après les auteurs de l’étude, la période d’expatriation coupe le professionnel du réseau social qui était le sien au siège de l’entreprise, ce qui pourrait expliquer l’impact négatif de ce type de mission. En effet, les filiales étrangères des sociétés sont souvent très éloignées des ressources et informations disponibles au siège.

Les résultats de l’étude montrent par ailleurs que le fait de changer d’employeur une fois rentré au pays n’accélère pas l’ascension d’un PDG. De même, les missions débutées plus tard au cours de la carrière, mais également les affectations au sein d’entreprises autres que l’employeur actuel se révèlent tout particulièrement préjudiciables à l’ascension professionnelle du cadre.

L’expérience internationale a cependant le vent en poupe
L’expérience à l’étranger devient toutefois plus importante avec la nouvelle génération de PDG. Seuls 7 % des PDG nommés en 1993 possédaient une expérience à l’international, contre 18 % en 1998 et 44 % en 2003..
« Il est évidemment important pour les professionnels d’acquérir une expérience à l’étranger, néanmoins ceux qui acceptent moins d’affectations, ceux dont les missions sont de plus courte durée (un an environ) ou qui accumulent des expériences à l’international en restant au siège de la société tout en se rendant dans les filiales étrangères de façon périodique sont plus susceptibles d’accéder rapidement à des postes importants », déclare M. Koyuncu.

Les auteurs préconisent de consigner par écrit les conditions de toute affectation à l’étranger avant le départ. Ils recommandent également aux cadres de rester en contact permanent avec leur siège, d’y retourner fréquemment et d’encourager le personnel du siège à se rendre à leur tour dans la filiale étrangère, afin que les cadres expatriés puissent conserver un rôle actif au sein des réseaux sociaux de leur employeur.