Quart de travail type d’un préposé en hygiène et salubrité en milieu de soins

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Le travail du préposé en hygiène et salubrité en milieu de soins est absolument essentiel. Il empêche la propagation des germes et de maladies dans un endroit où les gens sont particulièrement à risque d’en souffrir et d’en mourir.

C’est pourquoi il importe que tout bon préposé suive les règles mises en place pour optimiser son travail et qu’il ait la meilleure formation possible pour effectuer ses tâches de façon efficace et sécuritaire pour lui, les patients, le personnel et les visiteurs.

Formation

Le quart de travail d’un préposé à l’entretien ménager en milieu de soins de santé peut avoir lieu à toute heure du jour ou de la nuit, la semaine ou la fin de semaine.

Pour en devenir un, il faut généralement posséder soit une attestation d’études professionnelles (AEP) en hygiène et salubrité en milieu de soins, un diplôme d’études secondaires ou l’équivalence reconnue par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport ou encore un diplôme d’études professionnelles (DEP) en entretien général d’immeubles.

Mesures à prendre et équipement de sécurité

Selon les Lignes directrices en hygiène et salubrité du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, malgré l’utilisation de gants propres non stériles, un préposé doit s’assurer de laver ses mains avant et après avoir terminé ses tâches. (N.B. : L’usage d’une crème à mains le protégera notamment contre l’assèchement et les gerçures.) D’autres mesures plus strictes peuvent être de mise en cas de risque d’éclaboussures ou de souillures par des liquides biologiques : porter une blouse à manches longues, un masque, des lunettes de sécurité, etc.

Si des agents infectieux risquent d’être transmis par gouttelettes ou voie aérienne, ou si l’employé en hygiène et salubrité peut entrer en contact avec des patients risquant de propager des maladies très contagieuses (SARM, ERV, C. difficile…), le port des gants, de la blouse, du masque et de la protection oculaire dépendra de la façon dont voyagent les agents infectieux, des contacts entre les membres du personnel et le patient, de la vulnérabilité des patients et du type d’établissement. Par exemple, on exigera le lavage des mains et un masque de protection respiratoire dans tous les établissements pour une tuberculose contagieuse transmise par voie aérienne. Pour le ERV transmis par contact, le port de la blouse et des gants variera selon l’endroit.

Les lunettes de sécurité, les gants lavables, jetables ou à usage unique, les masques de protection et autres peuvent aussi protéger contre les produits d’entretien. En outre, le travailleur peut jouer avec la ventilation pour limiter l’exposition aux résidus aériens émanant des produits.

Les procédés d’entretien

En période d’achalandage ou d’épidémies saisonnières, il faudra nettoyer plus fréquemment pour diminuer des risques de contamination. En tout temps, l’employé devra enlever le plus d’obstacles possible (objets, mobilier, etc.) pour faciliter le nettoyage des pièces. Le personnel devra être formé et mis au courant des techniques et procédures sanitaires, ainsi que de leur mise à jour.

S’il y a des souillures, le préposé devra les faire disparaître avant de nettoyer et de désinfecter. Il pourra d’abord laver et désinfecter les surfaces les moins souillées et finir par les plus sales en pliant ses linges pour se servir de toutes les surfaces jusqu’à ce qu’ils soient entièrement sales et en en utilisant des nouveaux pour chaque chambre. Il doit particulièrement se concentrer sur la désinfection des accessoires et du mobilier que les patients sont plus à même de toucher ou de manipuler (ridelles, cloche d’appel, téléphone, table de chevet, etc.).

Il faut éviter de tremper ou d’essorer un linge déjà utilisé dans la solution germicide et ne jamais vaporiser de produits pour en limiter l’inhalation. Les lavettes, linges et autre matériel d’entretien des salles de bains ne devront servir nulle part ailleurs. Pour les chambres d’isolement, il importe de n’y entrer que le matériel nécessaire.

Il faut privilégier la faible porosité et la facilité de nettoyage et de désinfection du matériel d’entretien. Les tissus en microfibres pour les linges et les vadrouilles humides et sèches ont l’avantage de mieux retenir les poussières et les matières organiques. Or, l’emploi d’équipement jetable est envisageable, mais coûte cher et crée beaucoup de déchets.

Le préposé en hygiène et salubrité doit s’assurer que les produits employés désinfectent de façon optimale, qu’ils sont adaptés aux surfaces à nettoyer et qu’ils sont les moins toxiques possible pour les patients et le personnel. Ils doivent être réévalués par intervalle régulier en raison des microorganismes qui pourraient développer des résistances à ces produits.

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