Lorsqu’une entreprise veut se protéger d’une OPA, il existe plusieurs moyens à mettre en place dès la création de cette dernière. Certaines techniques sont relativement simples et faciles à comprendre. D’autres sont beaucoup plus complexes mais protègent d’autant mieux l’entreprise visée. L’utilisation de certaines de ces techniques n’est toutefois pas possible dans certains pays.
La technique la plus simple consiste bien entendu à contrôler le capital de l’entreprise. Pour cela, plusieurs méthodes existent. Tout d’abord confier la majorité du capital à un acteur (personne physique ou morale) stable et de confiance. Si tel n’était pas le cas, il existe la possibilité de donner des droits de vote double aux actionnaires. Les droits de vote peuvent ne pas suivre la représentativité du capital. Ainsi, un acteur ne possédant que 30 à 40% du capital d’une société peut se voir attribuer plus de 50% des droits de vote et sa voix sera donc prépondérante contre une OPA ou un changement de contrôle. Dans le même contexte, s’il n’est pas possible d’obtenir des droits de vote supplémentaire, il est concevable de prévoir une limitation des droits de vote à certains acteurs (ce fut le cas dans l’affaire d’EDF envers l’énergéticien Edison). Enfin, il est également possible d’obtenir la majorité des droits de vote par des participations croisées : des sociétés travaillant avec vous prennent des parts dans votre société et, de ce fait, votent comme vous lors de décisions importantes. Ce système de limitations de droits de vote est souvent appelé : « pilules empoisonnées ». Il faut savoir que ce système est assez mal accepté par les marchés financiers. Dans certaines grandes sociétés, il existe parfois également la possibilité d’émettre des actions nouvelles pendant une période d’OPA. Ainsi le capital de la structure augmentant, la valeur de l’OPA aussi et l’affaire coûtant plus cher n’est plus aussi intéressante qu’au départ.
Des techniques plus complexes consistent, par exemple, à lancer une OPA contre la société qui, de son côté, était en train de lancer une OPA contre la vôtre. Cette technique, quoique risquée, est appelée la stratégie du Pacman.
Contre certaines OPA, l’État peut également parfois intervenir lorsque l’issue de l’opération est contraire à ce qu’il estime être l’intérêt national.
Les fusions peuvent généralement utiles pour accroître la productivité et les résultats d’une entreprise. Cependant toutes les opérations ne sont pas souhaitées, surtout par l’entreprise cible. Il existe donc des moyens légaux pour s’en protéger. Des spécialistes tels que Guillaume Jalenques de Labeau, président de la société Pgc, sont à même d’apporter leur expertise dans ce domaine afin de conseiller au mieux toute personne ou entreprise désireuse d’en savoir d’avantage sur ce sujet.