PRÉSENTER SES EXCUSES
Comme vous l’avez compris à force de me lire, en ce bas monde, il y a trois catégories de gens : les dominateurs, les dominés et les dominants. Penchons-nous sur les dominés… Ce sont les Desperados (cf « Le syndrome de Tarzan » Béliveau éditeur) qui donnent tout sans rien recevoir en échange ou si peu et, non seulement on les traite souvent en esclaves, mais, en plus, ils ne cessent de présenter leurs excuses pour un oui ou un non. Vous reconnaissez-vous ? Puis, il y a les dominateurs (Trous noirs affectifs) incapables de reconnaître leurs erreurs et les dominants qui ont plaisir à le faire si c’est justifié. Pourquoi agissez-vous de la sorte, quel que soit votre camp ?
Souvenez-vous que vous n’êtes responsable de personne et vous ne pouvez sauver personne à part vous. C’est ce que le dominant a compris. Le dominateur, lui, cherche son esclave et le Desperado se sent responsable de la planète entière ! Manquant totalement de confiance et d’estime, ce dernier cherche à se faire tout petit, peut passer derrière la tapisserie ou sous le tapis et il présente sans arrêt ses excuses comme pour se faire pardonner d’exister. Il a la sensation d’être toujours dans vos jambes (c’est ce que ses parents lui ont fait croire enfant) et se sent souvent de trop. Pourtant, il se rue sur le moindre service à rendre et n’existe qu’à travers les autres. Son souhait profond ? Être invisible, pour ne pas déranger, mais suffisamment visible pour que l’on reconnaisse ses bienfaits. Il ira jusqu’à vous présenter ses excuses de présenter ses excuses tout le temps !
Le dominateur, lui est incapable de présenter la moindre excuse, qu’il vous blesse ou se trompe, son dentier, sa langue, son œsophage, tout lui sortirait par la bouche si jamais il essayait : il en est proprement incapable. S’il reconnaît qu’il a fait quelque chose de travers, lui qui est parfait, son monde s’arrête de tourner et il pourrait bien en mourir. À ce qu’il croit. Son besoin de dominer l’empêche de montrer la moindre faille, même quand il a les deux pieds dans l’erreur ou le mensonge. Il peut nier, la main dans le pot de confiture et la bouche recouverte de son méfait ! Et même si vous lui démontrez qu’il a tort, il va finir pour vous retourner comme une crêpe et c’est vous qui douterez de vous. Très fort, le Trou noir affectif qui a toujours raison, même s’il a tort ! Et le Desperado finira par présenter ses excuses, une fois de plus, alors que c’est lui qui avait raison.
Quant au dominant, celui auquel vous souhaitez tous vous associer (n’est-ce pas ?), si ce n’est déjà fait, présente ses excuses à bon escient et reconnaît avec plaisir qu’il s’est trompé. Ni dominateur, ni dominé, il sait parfaitement ce qu’il a à faire, n’est responsable de personne que de lui-même et reconnaît ses torts avec grâce et aisance. Pourquoi ? Parce qu’il a confiance en lui et ne se sent pas en danger s’il s’est trompé. Il sait que l’erreur est humaine et éprouve presque plus de plaisir à se remettre en question, quand c’est pertinent, qu’à avoir raison. Il sait rester dans son couloir de natation, échappe aux dominateurs qui pourraient bien se casser les dents avec lui et n’utilise pas les dominés. Mieux que cela, vous ne pouvez pas le culpabiliser : s’il offense quelqu’un, il présente ses excuses, s’il casse quelque chose, il le remplace, assume ses actes, comme une personne adulte et responsable.
En passant, il est de bon ton de dire « excusez-moi » ou « je vous présente mes excuses » plutôt que « je m’excuse », car c’est à la personne offensée de le faire et non à vous de vous absoudre !
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