PRENDRE UNE DÉCISION ? FACILE ! LAISSEZ TOMBER LES « POUR » ET LES « CONTRE », J’AI MIEUX !
Vous prenez une multitude de décisions en une seule journée, des petites et des grandes. Parfois (souvent ?), quand il s’agit d’une décision importante, vous paniquez et vous vous en remettez au bon conseil de vos parents ou grands-parents : vous utilisez la technique des « pour » et des « contre ». Alors vous prenez un papier et vous tracez deux colonnes que vous remplissez au fur et à mesure des idées qui viennent et, oh surprise, il y a autant de « pour » que de « contre » : vous voilà bien avancé ! QUE FAIRE ?????
Je vous vois sourire, car nous avons tous utilisé cette technique… inutilisable ! Elle ne nous a pas menés à grand-chose, car une fois que les deux colonnes sont équivalentes ou presque, nous nous sommes tous retrouvés encore plus déprimés et encore plus incertains, voire encore plus incapables de décider ! Ou alors, vous avez triché en mettant plus de « pour » ou plus de « contre » pour vous convaincre vous-même de la décision à prendre.
J’ai une méthode bien plus efficace : posez-vous cette simple question « quel est mon objectif ?», puis « quelle est ma stratégie ?» et enfin, « quelle décision cadre avec ma stratégie et m’emmène vers mon objectif ?».
Appliquons ensemble cette méthode dans différentes situations :
Allez, commençons par la plus répandue : suis-je dans la bonne relation ? Vous connaissez le bon vieux principe qui dit que dans ce cas de figure, se poser des questions, c’est déjà y répondre… Cela signifie que vous vivez de l’inconfort (de l’anxiété, pour certains !), c’est automatiquement que quelque chose ne tourne pas rond. Et vous conviendrez avec moi que, dans le cadre d’une relation qui débute autant que dans celui d’une relation déjà installée, quand vous êtes capable de remplir la colonne des « contre », un seul suffit pour éliminer le candidat. C’est comme pour certains examens où un zéro ou encore une note en dessous de la moyenne est éliminatoire. Comment pouvez-vous envisager de vivre avec une personne que vous n’acceptez pas dans sa totalité ? Un seul « contre » et le dossier est rejeté. Bien sûr, il faut s’entendre sur le « contre ». Soyez raisonnable, n’est-ce pas ? Il faut que cela touche vos croyances, vos valeurs et vos critères et que le désaccord vienne de là. J’ai déjà entendu « pas de clignotant sur mon tableau de bord, j’aime tout de lui, sauf qu’il n’est pas beau »… Pouvez-vous vraiment mettre ce ‘il n’est pas beau’ dans les « contre » ? Belle soumission au jugement des autres ! En mettre plein la vue à votre entourage, avec un beau gars ou une belle fille, unique élément se plaçant dans la colonne des « pour », pendant que pour la colonne des « contre » vous n’avez pas assez de feuilles… Franchement ! Ne rougissez pas, je l’ai fait. Il était beau, ah ça oui ! Mais pour le reste : vous avez demandé l’enfer, vous y êtes !
La bonne méthode est simplement de vous demander si la personne correspond à votre stratégie vers le bonheur et non « fait votre bonheur » ! Si votre objectif de vie est la paix intérieure, votre stratégie est donc de choisir ou garder une personne aussi heureuse que vous et favorisant le bonheur à deux. Dès que ça commence à partir « en vrille », c’est que la personne choisie ne va pas ou plus dans le sens de votre sérénité, mais la pollue. Dois-je le répéter : c’est pareil pour toute personne qui altère votre bien-être. Dehors ! Mais la dépendance émotive, bien que vous ayez le nez sur le fait que cette relation ne pourra fonctionner, vous laisse agrippé là. Enfin, je veux dire « vous laissait agrippé là », car depuis que vous suivez mes écrits, vous prenez de la force dans la capacité à « débarquer » d’une relation vouée à l’échec. Plus vite vous débarquerez, moins vous tomberez de haut, considérant la relation comme un avion qui prend de l’altitude. Donc, n’attendez pas que cet avion parte « en vrille » : beaucoup plus difficile de sauter en parachute, dans ces conditions !
Autre exemple : vous tombez enceinte par accident ou non et vous vous demandez si vous allez garder ce bébé. Réalisez-vous qu’en écrivant les « pour » et les « contre », vous parlez de la vie d’un enfant ? Et que c’est le même principe que pour un(e) conjoint(e) : s’il y a un seul « contre », voire plusieurs, c’est que vous ne voulez pas cet enfant. Il faut le désirer à 100 %. Et même s’il ne reste que 20 % ou 10 % de « contre », vous n’êtes pas de son côté entièrement. Le pire, c’est que ce 10 % va grandir au fur et à mesure des difficultés que vous aurez à l’élever… Est-ce une bonne idée de faire un ange que vous risquez d’envoyer en enfer, parce que vous n’êtes pas à 100 % convaincue que vous le voulez ? Quand je suis tombée enceinte, pourtant persuadée que j’avais créé pour mon enfant le meilleur des environnements (je croyais aimer le père, nous venions de nous marier, nous vivions dans une jolie ville au milieu des bois (pas question d’élever un enfant dans le gaz carbonique des voitures et la pollution) et j’étais prête au bonheur à trois), mon mari, Jules, a démissionné : je le dégoûtais, parce que je portais son bébé. Toute ma vie s’est écroulée : il s’est mis à me fuir, à fuir les futures responsabilités et pour le récupérer, j’ai pensé avorter, pendant quelques secondes, pour le récupérer… Puis, je me suis ressaisie et je me suis demandé quel était mon objectif de vie (avoir un enfant) et qui je choisissais, entre l’enfant que je portais et son père : la réponse fut l’enfant et, convaincue à 100 %, j’ai eu mon bébé, contre vents et marées. Je ne me suis pas mise à faire une colonne « pour » et une colonne « contre » : j’étais POUR en totalité !
Si l’enfant fait partie de votre stratégie de bonheur, c’est merveilleux, que vous soyez seule ou à deux. Mais si vous n’êtes pas encore construite et que cet « accident », au lieu de vous épanouir vous terrifie, pensez-vous donner à cet enfant le meilleur de vous-même ? C’est votre ‘nom’ et votre ‘non’ qui clignoterait dans la colonne des « contre ». Vous devez sentir dans vos tripes de future mère que ce bébé est un cadeau de la vie et non un cadeau empoisonné !
Autre exemple : l’achat d’une maison. Avez-vous vraiment besoin des « pour » et « contre » ? Dès que vous songez à acheter, l’idéal est plutôt d’aller voir votre banquier ! Puis de valider que vous souhaitez rester sédentaire : certains ont la bougeotte et préfèrent ne pas se poser, toujours prêts à partir vers d’autres aventures, d’autres contrées. Parfois, vous choisissez d’investir votre argent dans vos loisirs plutôt que dans un bien immobilier. Est-ce que construire votre patrimoine fait partie de votre stratégie de vie ? Certains commenceront de bonne heure, d’autres plus tard, quand ils auront profité des voyages et de la « grande vie ».
L’achat d’une voiture peut également paraître compliqué : point n’est besoin de « pour » et de « contre ». Regardez plutôt votre budget et si vous avez vraiment l’utilité d’une voiture : fait-elle partie de votre stratégie pour aller vers le bonheur ? Vous plaît-elle ? Vous voyez-vous la conduire ?
C’est également un moyen intéressant de décider : vous voyez-vous dans la situation ? Enceinte, puis avec un bébé ? Vivant dans votre maison ou conduisant votre voiture ? Observez comment vous vous sentez en vous visualisant dans la situation. Si un inconfort apparaît, c’est mauvais signe. Mais si vous vous sentez bien dans cette projection, validez si le tout fait partie de votre stratégie. Votre objectif, dans une prise de décision, est d’être convaincu à 100 % : tout s’alignera dans le bon sens !
Changer de job est une décision qu’il faut prendre posément : regarder votre plan de carrière et demandez-vous si ce nouveau poste, proposé au sein de la même entreprise ou à l’extérieur, entre parfaitement dans votre stratégie de carrière. Est-ce une planche d’appel pour aller plus haut ou serez-vous confronté au principe de Peter : dépasserez-vous votre niveau de compétence dans ce nouvel emploi ? Souvenez-vous que l’argent ne peut être un objectif, donc ne sautez pas sur une nouvelle occasion, juste parce que vous serez mieux rémunéré : vous risquez de le payer très cher ! Ce nouvel emploi doit vous attirer parce qu’il comporte des défis à relever et des tâches que vous aimez.
Je fus contactée pour être l’égérie d’un produit alimentaire et donc pour tourner une publicité pour la télévision. Mon objectif est de porter un message à ceux qui veulent bien l’entendre : le message que le bonheur existe et qu’il est accessible à tous. Je me demandais donc si ce produit était porteur de mon message et demandais à l’agence de publicité de me démontrer le lien avec mes activités : il n’y en avait aucun. Le seul bénéfice eut été financier et m’eut permis de rembourser mes dettes plus rapidement. Mais comme je ne voulais pas être marquée du sceau de ce produit, je déclinais l’offre en toute sérénité : tourner cette pub n’allait pas dans le sens de mon objectif, ne s’accordant pas avec ma stratégie. Prendre cette décision fut l’affaire de quelques minutes ! Et l’argent ne fut pas un argument.
Bref, vous avez compris le principe : en amour ou pour un bébé, un seul « contre » est éliminatoire : il faut aimer à 100 % la personne que vous choisissez ou vouloir ce bébé au plus profond de vos tripes, sans que plus rien ne puisse vous arrêter. Pour les autres décisions, ramenez-vous à l’objectif que vous poursuivez et prenez la décision qui ira dans le sens de votre stratégie. C’est aussi simple que cela : alors, cette nouvelle méthode, vous êtes… POUR ?
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