POURQUOI J’ATTIRE LES SALAUDS? (2éme Partie)
Nous retrouvons Ève qui incarne la femme victime des salauds. Pourquoi ses collègues, amies sont-elles heureuses et épanouies avec leur mari, amant et pourquoi elle, n’a pas le droit à ce bonheur tant désiré? Pourquoi à chaque fois, c’est toujours la même chose? Elle rencontre un homme merveilleux, formidable, répondant à tout ce qu’elle désire chez un homme, c’est l’amour fou, passionnel, elle est heureuse, cette fois-ci: c’est le bon! Puis, la situation se dégrade bien vite, ce prince charmant devient un homme aigri, il l’a rabaisse, l’insulte, il boit, rentre tard, la trompe, il lui fait constamment des reproches: lui dit que c’est de sa faute à elle s’il est comme ça. Il devient violent psychologiquement puis un jour physiquement. Elle ne comprend pas, comment a-t-elle pu se faire berner une nouvelle fois?
La réponse se trouve dans son scénario de vie inconscient.
C’est Ève qui écrit et vit son histoire avec les personnages qu’elle a elle-même choisie. Effectivement, elle aurait pu tout aussi bien choisir un homme bon comme ses collègues et amies, mais non. Le souci pour elle, c’est qu’elle n’en prend pas conscience, elle le vit comme une fatalité, le destin.
Il existe autant de scénarios de vie qu’il existe de personnes, chaque histoire est propre à chacun donc je vais aborder des généralités afin que chacun puisse s’y trouver. Dans les articles suivants, je rentrerais dans les détails.
Ève est née avec un patrimoine génétique et aussi psychologique. Ses parents vont lui transmettre leur perception du monde et d’eux-mêmes et de ce qu’ils perçoivent d’elle. En fonction de sa propre perception de nouveau né et d’enfant, vis-à-vis de sa mère, de son père, des personnes qui l’entourent, et de ce qu’elle perçoit d’elle-même, elle va prendre la décision de ce que sera sa vie plus tard. Cette décision scénarique est prise dans les quatre premières années de sa vie, c’est ainsi que l’on parle de scénario inconscient car il est impossible à moins de faire un travail profond sur soi de se souvenir de ce que nous avons décidé pour nous-même quand nous étions petits.
Comme chaque histoire, il y a un début (la naissance) des péripéties (notre vie) et une fin (la manière dont nous allons mourir (heureux, malheureux, seul, accompagné, de maladie, accidentellement, de vieillesse, riche, pauvre etc…etc…) appelé le bénéfice final.
Quand elle est devenue adulte, Ève va choisir inconsciemment les personnes et des comportements qui vont confirmer son scénario de vie et la rapprocher de son bénéfice final.
Cette décision de ce qu’elle veut devenir résulte de sentiments avant qu’elle ait pu maîtriser les mots et dépend de sa façon d’appréhender la réalité. Le scénario est renforcé dans des messages verbaux et non verbaux que vont lui transmettre ses parents. Il est important donc que Ève se souvienne de ce que ses parents ont pu lui dire et de se pencher sur la vie de ses parents ou grands parents.
Souvent, les femmes qui subissent la violence ou des déconvenues amoureuses prennent conscience qu’elles l’ont vécues dans leur enfance par rapport à l’histoire familiale d’un des parents.
Ève va ainsi par rapport à ce qu’elle a ressenti et de son propre cadre de références, filtrer la réalité pour qu’elle puisse correspondre à son scénario et ainsi justifier ses décisions.
Deux exemples: Petite, Ève ne voit pas beaucoup son père qui travaille dur pour faire vivre la petite famille. Il rentre tard le soir ou est absent la semaine, et il se repose le week-end. Son père l’aime beaucoup mais ne lui montre pas assez. Ève n’a pas l’attention qu’elle souhaiterait, elle est furieuse contre lui et de se dire intérieurement: « Papa ne m’aime pas » et «les hommes ne m’aiment pas» et plus tard , elle va confirmer sa décision en rencontrant que des hommes qui ne l’aiment pas.
Petite, Ève assiste à de violentes disputes entre ses parents et voit son père frapper sa mère. Eve se met à pleurer de peur, sa mère très malheureuse aussi la prend dans ses bras pour se réfugier et la console, la rassure, c’est à chaque fois la même chose. Ève se dit alors intérieurement: « Maman ne m’aime que si je suis malheureuse» et «On m’aimera que si je suis malheureuse» ou «Papa est un salaud» et «les hommes sont des salauds» et plus tard elle va confirmer sa décision en ne rencontrant des hommes seulement quand elle est malheureuse et qui s’avèrent être des salauds.
Les rêves, les fantasmes, les contes de fées et les histoires enfantines nous donnent de précieux indices sur notre scénario de vie. Ils font partie intégrante de nos croyances sur la vie, ancrés dans notre inconscient. Tous rêves de petite fille n’est-il pas de rencontrer le Prince Charmant ? De vivre heureuse et d’avoir de nombreux enfants ? D’être elle-même une Princesse et d’être aimée inconditionnellement ? Sauf que si vous prenez n’importe lequel des contes de fées, avant de rencontrer votre prince charmant, il faut souffrir… Un prince ça se mérite, il faut d’abord être victime pour le mériter ensuite.
Et le souci d’Ève c’est bien qu’elle pense inconsciemment qu’un amour puisse être inconditionnel, dans un monde parfait avec un homme parfait mais ça n’existe que dans les contes de fées.
Alors, Ève s’accroche à cette idée et à chaque déception amoureuse, elle se dit que pour atteindre enfin son but, elle se doit encore et encore d’essayer, peut-être n’a-t-elle pas encore assez souffert pour mériter son prince?
Ainsi Ève s’inscrit alors dans un processus scénarique TOUJOURS . Pourquoi cela m’arrive-t-il toujours à moi? Elle va ainsi passer continuellement d’une relation à une autre sans jamais obtenir ce dont elle désire vraiment parce qu’elle s’accroche TOUJOURS et encore à ce rêve inaccessible.
Ève ne tombe amoureuse (état du moi Enfant) que des hommes qui se rapprochent de son idéal de l’amour inconditionnel (croyance) ce qui est légitime en soi mais malheureusement aussi de ses à priori sur les hommes (croyance) confirmant son histoire de vie (décision scénarique).
Et les hommes qu’elles rencontrent ont eux aussi leur scénario de vie, leurs croyances et si leurs scénarios correspondent alors ils vont se mettre ensemble.
Ève dont la croyance est: «les hommes sont des salauds» va rencontrer un homme dont la croyance est: «les femmes sont naïves et faibles».
Dans le roman, « AUREetCHRIS@ mpn.love» il est incroyable de voir que l’héroïne, Aurélie va tomber follement amoureuse d’un homme qui incarne le contraire de ce qu’elle désire vraiment chez les hommes pour confirmer ainsi sa croyance et son scénario de vie.
Enfin, dans sa quête éperdue d’un amour inconditionnel avec l’homme de ses rêves, Ève va vivre un scénario de vie PERDANT dans la mesure où elle n’aura pas accédé à son rêve et finira sa vie certainement seule et malheureuse ou dans un scénario GAGNANT si elle accède après de nombreuses souffrances endurées enfin… à son idéal masculin.
Je vous rassure de suite, vous avez la faculté de redécider consciemment cette fois-ci ce que vous voulez pour vous-même dans la mesure où vous laissez tomber vos croyances sur les hommes et les princes charmants. Vous avez la faculté d’écrire une autre histoire si vous prenez conscience de vos erreurs passées qui vous a fait rencontrer ces hommes.
Alors, prêtes à écrire un nouveau chapitre?
Prochain article: Sa position existentielle.
Christophe GEORGIN
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