On l’appelle la crise du siècle

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« C’est la pire crise depuis un siècle », « les économistes gouvernent le monde », « les états n’ont plus de pouvoir »… est un florilège de ce que nous entendons depuis plus de un an. Mais que ce passe-t-il vu de notre petit bout de lorgnette? Un petit historique s’impose.

En 2000 nous étions dans un monde merveilleux où les gens qui avaient de l’argent en gagnaient encore plus et où les autres arrivaient à joindre les deux bouts comme ils le pouvaient (j’assume ma vision de l’état des choses d’européen de l’ouest). Les croissances de l’économie occidentale ne permettant plus d’augmenter encore et toujours les dividendes, il fallait trouver de nouvelles voies pour gagner encore plus. Mais comment faire? A quel secteur s’attaquer?
Les matières premières? Ce fut un feu de paille après lequel elles retombèrent à leur cours d’avant. Et puis il y avait un effet pervers, on enrichissait les pays émergeants et pas les leaders du monde occidental.
En rapprochant les grands groupes? Mais ce sont des perspectives de gains à moyen et long terme, pas du palpable immédiatement.
En éliminant les petits porteurs? La crise de Eurotunnel a permis d’héradiquer le dernier nid de ses micro investisseurs qui empêchaient de penser entre gens bien pensant sur l’avenir du capital.
En restructurant? Les licenciements sont fait pour éduquer la population au monde de demain, c’est à dire obliger les gens à bouger professionnellement, en mission comme en géographie, pour acquérir la souplesse que les grands groupes demandent, mais là aussi les évolutions sont lentes, et les pauvres ne sont pas encore prêt à sacrifier le peu de visibilité qu’ils ont de leur avenir pour une vie au jour le jour.
Mais alors où trouver de l’argent vite gagner? C’est là qu’une idée extraordinaire à germer dans des cerveaux bien pensant. Devant le succès du micro crédit dans les pays du tiers monde ils ont décidé d’appliquer la recette au quart monde (les pauvres des pays riches). Mais comment faire? Il leur fallait utiliser une vieille ficelle du XIX° siècle.

A l’époque les gens comme vous et moi n’avaient pas d’argent, mais ils n’en avaient pas besoin. Chacun vivait de son jardin, de son poulailler ou de sa vache à lait. Mais la révolution industrielle allait tout chambouler. Pour produire toujours plus il y eut un appel de population vers les villes. Mais voilà, avec un salaire de misére qui n’arrivait pas à remplacer le verger qui faisait vivre la famille, les travailleurs sombraient dans la pauvreté. Il fallait mettre en place une économie moderne pour éviter les famines qui réduisaient la productivité. Après quelques grèves réprimées dans le sang (au XIX° la grève est un droit au même titre que l’ordre public…). Une idée de génie à germer dans les cerveaux bien pensant de l’époque. Il faut donner un meilleur salaire aux travailleurs, ainsi ils vont acheter les biens qu’ils produisent, ils vont posséder et ainsi ils seront mieux contrôlés de peur de tout perdre. Ce système perdure toujours de nos jours car il a fait ses preuves et il est le meilleur garant de la paix sociale.

Mais revenons à notre époque. Des cerveaux bien pensant de Wall street ont conçu l’idée de faire acheter une maison par une famille non solvable, mais sans augmenter leur salaire, juste en faisant un plan de financement inspiré d’un nouveau modèle mathématiques d’économie. Des états-uniens comme vous et moi ont abandonné toute idée de prudence contre la perspective de posséder alors que le fondement même de l’idée était portée par des piliers posés sur le sable du respect des règles du marché. Mais des petits malins de la plus grande banque du monde ont décidés de ce faire encore plus d’argent en spéculant pour rafler la mise.

Voilà comment la majorité des banques d’investissements ont failli mordre la poussière. Seulement toute l’économie est basée sur un système monétaire et, si les banques tombent, elle s’écroule. Devant ce pouvoir, les cerveaux bien pensant se tournèrent vers les états pour sauver le monde, la société de consommation et la paix sociale. Ainsi bonjour la dette sociale, au revoir le pacte de stabilité de l’euro… Les mêmes théoriciens qui nous ont rabachés que les états n’avaient plus aucun pouvoir, ont glorifié le retour de l’état providence. Les chefs d’états des vingt puissances économique se sont vantés d’avoir sauvé le monde. Mais voilà que les investisseurs, menés par les cerveaux bien pensant, se sont rappelés aux souvenir des états et s’attaquent là où cela fait mal, à la dette et donc indirectement aux monnaies. Pas trop pour ne pas détruire la paix sociale mais suffisamment pour enfoncer un peu plus le clou.

Voilà un petit résumé non exhaustif de la situation actuelle. Une petite réflexion personnelle qui ne demande qu’à s’enrichir.

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