Nicolas Hyppolite developpement personnel

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LE GAGNANT APPREND A DIRE NON

Avoir le courage de dire non est l’une des caractéristiques fondamentales du gagnant. Pourtant notre éducation nous a préparés à dire oui pour éviter de décevoir les parents et les amis. L’école nous apprend à être polis, à être gentils, et à garder le protocole de la société. Combien de souffrances, de douleurs, de crises psychologiques dont subissent les individus parce qu’ils n’ont pas le courage de dire non à un ami, un membre de sa famille, un patron ou un courtisan ?

Etre capable de dire non est une marque de force du caractère, ce qui n’est pas l’apanage du commun des mortels. Imaginer une secrétaire qui accepte de coucher avec son patron parce qu’elle n’a pas le courage de dire non. Elle trahit son cœur et sa personnalité. Ne pas avoir le courage de dire non est une bassesse de l’esprit et de la personnalité, c’est aussi une preuve d’hypocrisie. Dire non lorsqu’il le faut prouve que l’on est en harmonie avec soi-même.

Avoir peur de dire non quoique l’on ne soit pas d’accord, s’abstraire pour plaire aux autres, c’est vivre dans la dissonance cognitive. Et la dissonance cognitive est un désordre psychologique, caractérisée par le désaccord entre la pensée et l’acte posé.

Par exemple, vous avez un livre de chevet, un ami qui n’est pas un passionné de lecture vous demande de le lui prêter par folie. Cette demande est venue vous transpercer comme un poignard dans le cœur. Vous aimez l’ouvrage, vous ne voulez pas le perdre, et vous voulez aussi faire plaisir à cet ami. Qu’allez-vous faire ? Donnez le livre pour aller souffrir, ou dire non. Vous agissez ainsi parce que vous êtes faible.

Vous êtes chez vous, un voisin quelconque vous supplie de lui laisser garer une voiture volée dans votre cour. Vous savez pertinemment que ce n’est pas la sienne. Pour avoir la renommée d’être quelqu’un de bien. Vous allez accepter avec le doute dans l’esprit que vous serez condamné comme receleur. Vous souffrez parce que vous êtes incapable de dire non.

Il était une fois, un fait connu, une jeune fille qui accepte de se marier avec un homme de la diaspora américaine, elle ne l’aimait pas du tout. Cependant, elle n’avait pas le courage de dire non à son père qui l’empresse de prendre sa chance en l’homme qu’il croyait être providentiel. Le type était atteint de sida. Après de douces lunes de miel dans l’une des plus belles plages de la côte des Arcadins, l’époux se met à pleurer. La jeune mariée insiste sur le bien fondé de ses larmes, ce dernier lui affirme qu’elle est infectée parce que lui-même n’a plus beaucoup de temps à vivre. Elle meurt un an deux mois après le mariage non du sida mais du remord de ne pas avoir le courage de dire non.

Pendant la vague d’enlèvement de personnes en Haïti après 2004 contre des rançons. Un jeune homme paisible, lequel était l’ami d’un policier ayant pris part au kidnapping des enfants. Un jour cet agent de police lui a confié la garde d’une enfant de trois ans, prétendant que sa femme, trop préoccupée, n’a pas eu le temps d’en prendre soin. Il l’a surveillée pendant deux jours. Ses proches lui affirment que c’est une fillette enlevée. Surpris, il n’a pas le courage de remettre l’enfant soit à la police ou au kidnappeur lui-même. Il continue de la garder trois jours de plus. Dénoncé, on l’a arrêté pour kidnapping, aujourd’hui encore, il est sous les verrous pour ne pas avoir le courage non à l’inacceptable.

Dans le quartier où je vis je connais un jeune homme qui s’occupait d’une boutique pour une femme qui n’était ni sa mère ni sa tante, il était son domestique. Il se donne corps et âme pour la prospérité de son travail. La propriétaire ne s’en soucie guère, souvent elle lui lance des injures, mais une fois, c’était son anniversaire, il réclame un jour de congé pour aller acheter quelque chose en ville. Elle le méprise, le jeune homme décide de fermer la boutique pour quelques heures. Elle considère son absence comme une provocation. Dans l’après-midi, elle lui demande de vider les lieux parce qu’il n’a plus de place pour lui à la maison. Il lui répond que c’est entendu. Dimanche, dès l’aube, il fait ses valises, vient au-devant de lui pour lui remercier de son hospitalité et l’annoncer son départ. Surprise, elle lui demande de rester. Il répond : « Madame, il est trop tard pour retourner sur votre décision. Je dois m’en aller puisqu’il le faut ». Il part avec beaucoup d’honneur, et aujourd’hui, il dirige ses propres affaires et tout le monde le respecte dans ce quartier pour avoir le courage de dire non.

Dans un chantier de construction, le contremaitre était un buveur d’alcool par excellence. Toute sa vie, il ne fait que détourner des jeunes, avant de commencer à travailler, il se donne le loisir de boire plusieurs bouteilles de bières. Un matin, il a envoyé son nouveau apprenti acheter de l’alcool. Dès son retour, il le contraint de boire avec lui, sous la menace de le révoquer ou de lui lancer le contenu en plein visage. L’apprenti lui répond en face : vous pouvez me révoquer ou salir ma chemise, mais vous ne vous pouvez pas me contraindre de devenir alcoolique comme vous. L’apprend est quelqu’un de grand, il a le courage de dire non puisqu’il le faut.

Comment voulez-vous être un gagnant sans avoir la capacité de prendre en main votre propre destin. Le gagnant est celui qui ne feint jamais être d’accord alors que sa conscience veut le contraire. Jésus dit que votre oui soit oui et votre non soit non. Si vous voulez avoir le nom de gagnant, vous devez être capable de regarder votre adversaire en face et lui dire non, si les circonstances le demandent. Si vous pouvez le faire, c’est alors que vous pouvez partager avec les autres la puissance du gagnant.

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