« Moi aussi je veux ma part de bonheur… » Voici comment Alain avait terminé son long monologue. Ce serait scandaleux et injuste, si la vie accordait ce bienfait à une poignée d’êtres humains seulement, ou si elle faisait rêver de bonheur à tous les hommes, sans tenir sa promesse avec constance. Et pourtant, cette injustice et ce scandale, nous les observons souvent. Il arrive même que cela fasse souffrir, et que cela nous indigne, de voir le malheur chez nos proches, ou chez des étrangers. Le bonheur peut ii se construire de façon positive, et échapper aux chaînes de la nature et du destin ? Facile à dire, me direz-vous, quand on a pu connaître dans sa vie des moments où cette impression était possible. Comment se dire que le bonheur est possible quand la vie ne nous a rien laissé espérer de bon pendant de nombreuses années ? On serait tenté d’en déduire : le bonheur, ce n’est pas pour moi. La preuve, c’est qu’il m’a toujours été impossible, ou qu’il m’est devenu impossible à cause d’une situation désastreuse, d’une modification irréversible de sa vie. Mais toute la question est de savoir alors si l’avenir doit ressembler au passé, et si ce qui est réel (le passé et le présent) représente la totalité de ce qui est possible (l’avenir). Même si la « chance » n’apporte pas automatiquement le « bonheur » à tous, n’est-il pas possible de garder en soi l’espoir du bonheur, et de se mettre en route pour l’atteindre ? Et d’ailleurs, qui peut se vanter de vivre toujours dans le bonheur, sa vie durant, sans crainte que cela ne disparaisse ? Si l’on ne croit plus au bonheur, c’est donc peut-être que l’on identifie l’avenir au passé. La racine du problème se trouve en nous. S’habituer à faire surgir le bonheur de soi-même, au lieu d’attendre que la chance nous arrive de l’extérieur, ce n’est pas facile. Trouver ou retrouver en soi le désir, la volonté et la force, les épanouir dans la joie, ce n’est pas immédiat. C’est un travail sur soi, qui prend du temps. Dans ce travail, la rencontre favorable sera aussi celle qui nous mettra en présence d’autrui. Autrui : une ou plusieurs personnes avec lesquelles nous nous sentons bien, non pas parce qu’elles nous renvoient notre portrait en nous disant « regarde comme tu es », mais plutôt parce qu’elles nous apprennent à regarder au-delà du miroir, en nous aidant à dire nous-mêmes : « voilà comment je veux être ». Mon cher Alain vous allez bien aujourd’hui ,, nos séances remontent maintenant à de longs mois ,et souvent je repense à cette phrase d’un philosophe que je dédie à tous : « Il est bien vrai que nous devons penser au bonheur d’autrui; mais on ne dit pas assez que ce que nous pouvons faire de mieux pour ceux qui nous aiment, c’est encore d’être heureux ».
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