Je m’appelle Dijoux Fritz, je vis à la Réunion dans une île française de l’Océan Indien.
Je voudrais vous raconter l’expérience extraordinaire que j’ai faite alors que j’avais 19 ans .
Je suis né dans une famille catholique. Mon père n’aimait pas les prêtres mais il nous incitait à prier. Chaque soir, nous faisions des neuvaines à la vierge Marie. J’allais tous les dimanches à la messe. C’était l’occasion de sortir les beaux habits et de voir les jolies filles.
Je faisais souvent des promesses à Marie, surtout à l’approche des examens : un paquet de bougies contre une bonne note, tel était le marché que je contractais avec elle.
Régulièrement, en me rendant à la petite chapelle, pour y apporter mes bougies, la pensée que mes bonnes notes étaient dues à mon travail et à mon intelligence venait à mon esprit mais je la rejetais vite…
Je vécus cette sorte de foi mercantile et égoïste jusqu’à l’âge de 14 ans.
A ce moment-là, j’intégrais le lycée.
Je parlais de ma foi avec mes camarades de classe.
L’un deux, prénommé Joseph commença à la tourner en ridicule.
Comme je me fâchai, il me dit : ‘Ecoute, tu ne te rends pas compte que tout cela, ce sont des contes de bonne femme.’
Ces paroles me frappèrent.
Tout d’un coup, mes certitudes s’évanouissaient et laissaient place à un sentiment d’avoir été trompé pendant toutes ces années.
Comment avais-je pu croire à de telles sornettes ?
Depuis ce jour, je cessais de prier. La crainte de Dieu qui me faisait surveiller mes actes et mes paroles s’effaça et je commençais une vie de débauche qui allait durer 5 années. Je n’ai jamais fumé ou pris de drogue mais je me rattrapais sur l’alcool.
Nous faisions régulièrement des fêtes où l’alcool coulait à flots.
Après l’obtention de mon baccalauréat, je passai le concours d’entrée à l’école normale et là, j’allais donner libre cours à mes passions.
Avec une bande de normaliens, nous écumions chaque soir les boîtes de nuit de la capitale. Le samedi, repu de fatigue, je dormais pendant tout le week-end !
Nous mangions tous les jours au restaurant et menions une vie de pacha. Je n’avais jamais manié d’argent et mon salaire filait entre mes doigts. Il m’arrivait souvent d’être à découvert.
Un soir , deux amis et moi, nous nous rendîmes comme nous en avions coutume à la Cité Universitaire .
Dans les couloirs , nous aperçûmes deux jeunes filles vers lesquelles nous nous dirigeâmes.