Notre système de santé est intransigeant avec ces interventions. Il considère que si il n’y a pas de nécessite médicale avérée à l’acte chirurgical, il n’y a aucune justification à sa prise en charge ou son remboursement.
Pourtant l’affaire des implants criants de malfaçons aurait du changer la donne. Pourquoi ? Parce que les défauts constatés sur ces prothèses et surtout les conséquences médicales qu’elles génèrent posent clairement un problème de santé publique. La règle du risque personnel dont l’issue doit être gérée par celui qui le prend est-elle encore valide lorsqu’il y a un danger manifeste pour 30 000 personnes ?
Le fait est que l’État et son représentant en l’espèce l’assurance maladie pourra toujours arguer qu’il s’agit d’une situation exceptionnelle. Le risque encouru par une chirurgie esthétique en France ou par une chirurgie en Tunisie pour prendre 2 spots traditionnels en la matière n’est pas prêt d’être admissible comme un fait dont la communauté doit se sentir solidaire. Or, ce qui est paradoxal, c’est précisément que la justification d’une intervention esthétique est bien souvent un besoin urgent de mieux-être et de conformité à des paradigmes de représentation créés et revendiqués par cette même communauté