Libre-échange et protectionnisme

L’économie a toujours été, entre autres, le terrain de confrontation de deux pensées idéologiques aux antipodes : d’un côté la pensée échangiste et celle conservatrice.

La pensée libre-échangiste est sensiblement corrélée au libéralisme développée par des auteurs classiques comme Smith, Locke ou néoclassique comme Ricardo scelle l’aspect systémique du monde avec une interdépendance ramenée non plus à un espace confiné mais au concept de mondialisation, à savoir le redéploiement des ressources à l’échelle mondiale. Elle permet aussi d’équilibrer dans un espace large offre et demande mais génère également un processus compensatoire avec les flux multidirectionnels de biens, services et de toute sorte d’autres échanges (l’Internet étant le symbole le plus grand de l’interaction au niveau de la planète) avec la suppression des distances. Elle crée pour ses adhérents plusieurs avantages :

* Un marché plus large d’extension dans le cadre des exportations

* Des entrées de devises et ceci est d’autant plus vrai que le pays suscite des convoitises dues à son emplacement, sa richesse naturelle, etc…

* Une compensation en attirant les exportations et l’investissement extérieur qui crée un effet anti-chômage et de développement de compétences intellectuelles ou techniques

* Consolidations de relations diplomatiques cordiales inter-États et l’accès pour les nationaux dans les pays libres échangistes tels que ceux de l’Union européenne

Le seul défaut majeur est qu’elle rend tributaire les pays assez dépendant du système mondialisation et les expose à une précarité économique réelle. Mais l’interconnexion des États du monde est devenue telle qu’il est assez fastidieux de se soustraire de ce carcan libre-échangiste

Le protectionnisme consiste à se suffire à une économie restreinte de type nationale par exemple. Ce type d’économie semble assez récessif avec la globalisation car c’est s’écarter des bienfaits que peut offrir l’ouverture mais néanmoins cela permet néanmoins de créer une certaine indépendance et une consommation notamment locale, ainsi qu’une rétention des cerveaux et de la force de travail et une duplication d’un savoir faire pour compenser la politique anti-échangiste. Mais quoiqu’il en soit, ce système ne mène au mieux qu’à un équilibre instable car en cas de défaillance, la latitude de correction s’affaiblit avec l’isolement très contraignant au niveau décisionnel dans les économies du 21ème siècle.

Cependant les réussites économiques des puissances au fil des dernières années comme le Japon ont montré qu’il est possible de nuancer ces deux idéologies et les joindre à merveille. Le tout est de tirer du rapport d’avec les autres plus qu’on y laisse de plume, le conflit d’intérêt est le moteur de l’histoire. Ainsi ces pays riches ont des caractéristiques communes :

– ils vendent beaucoup à l’extérieur et créent une dépendance de consommation (Sankara disait : ne cherchez pas loin l’impérialisme, il est dans votre plat…), exploitent beaucoup les autres à moindre coûts. Comment ?

– En étant présents présents dans les lobbyings au niveau des organismes internationaux qui définissent les normes de fonctionnement internationaux

– En développant des politiques de dépendance minimale des fluctuations de matières premières difficiles à canaliser comme le pétrole

– En ayant une bonne couverture énergétique grâce à cet exploitation justifiée par l’intimidation de la force nucléaire,

– En ayant des États qui diversifient leurs sources et les Dépenses publiques sont pertinentes

– ce qui suscite l’investissement étranger et enfonce les étrangers sur place à l’aliénation à la consommation locale

– En plus de beaucoup vendre, ils consomment et décident ainsi de restreindre la dépendance

– Le résultat en est une économie dynamique, un chomage récéssif, un pouvoir d’achat conséquent

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