Le mot juste (1) : Secousses et tremblements

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Les autorités scientifiques et autres ont parfois l’art de trouver le mot juste, frisant au passage le mauvais goût, à moins de pratiquer un humour noir certain. 

Prenons, par exemple, les tremblements de terre : le dernier en date, en Chine, a fait quelques centaines de morts, des milliers de maisons détruites, sans compter les blessés et autres sinistrés. Quelques jours plus tôt, un séisme faisait trembler la France, mais les dégâts exclusivement matériels ne s’entachent d’aucun deuil.

C’est chaque fois pareil : les séismes se produisent le plus souvent dans des régions défavorisées, et quand l’exception survient, les dégâts n’ont généralement rien à voir avec ceux des pays réputés pauvres. C’est à cette pauvreté que l’on doit les constructions si fragiles qui s’écroulent comme de vulgaires châteaux de cartes, mais aussi le surpeuplement et les moyens logistiques déficients pour les secours.

Non, les hommes ne sont pas égaux devant les tremblements de terre, et si le bilan humain et matériel est toujours dramatiquement plus lourd sur les terres les plus pauvres, on peut se demander qui a eu l’idée de mesurer leur ampleur sur une échelle nommée « Riches terres ».

 

Article publié sur Babelweb le 28/02/2003.

Echelle de Richter

 

Pour ceux qui ne le sauraient pas, l’amplitude des séïsme est mesurée sur une échelle logarithmique appelée « échelle de Richter » du nom du géophysicien américain Richter, qui le premier a introduit la notion de magnitude en 1935, pour permettre la mesure des séismes californiens. Graduée de 1 à 9, elle s’exprime en logarithme de l’amplitude des vibrations enregistrées, étalonné en fonction de la distance épicentrale.
 

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